vendredi 23 décembre 2011

Passez de belles fêtes de fin d'année

Je vous souhaite de passer de belles fêtes gourmandes, un joyeux noël, une belle et heureuse année !
Je vous donne rendez vous sur mon blog dès début janvier 2012.Je vous remercie de votre fidélité.

La bûche en illustration est signée le pâtissier Sadaharu Aoki.


mercredi 21 décembre 2011

Le parc aux cerfs

Lorsqu’on se promène entre Montparnasse et Vavin, on n’imagine pas l’effervescence qui y régnait entre 1910 et 1945.Toute l’avant-garde des intellectuels et des artistes prenaient comme épicentre ce quartier. Les artistes russes et les poètes, de Picasso à Van Dongen, d’Apollinaire à Cendras…, tous viennent trouver l’inspiration aux terrasses des brasseries et dans les cantines d’artistes. Les ateliers d’artistes sont concentrés autour de Vavin, et ont pour locataires Utrillo, Foujita, Cocteau, Modigliani…
C’est également à Vavin que s’ouvre un des premiers bars américains de l’après guerre. Le restaurant Le parc aux cerfs fait parti des premiers et vit les débuts trépidants du jazz, dans les vapeurs de gin-fizz et des bourbons soda.
L’héritage de cette époque ? Un restaurant resté dans son authenticité, une cuisine traditionnelle, avec une fresque de Jean Marembert au mur : des femmes biches surprises dans le parc aux cerfs, où la légende perdure ! Pour la petite histoire, Foujita était pilier du bar ! Peut être que vous vous êtes assis sur la chaise occupée jadis par Cocteau, Modigliani ou Picasso ? Voici les recettes dégustées lors de la visite. Tout était parfait. Les produits et les recettes ont le goût, la texture et la saveur de ce qu’ils doivent être.
Pressé de foie gras de canard au Pineau des Charentes, marmelade de noix.
Un foie gras mi-cuit, juste exquis, avec le croquant sucré des noix.
Poêlé de pétoncles, fondue de poireaux et champignons, sauce safranée.
Une recette simple, délicate. Des poireaux émincés, champignons en quartiers juste fondus au beurre, coiffés de pétoncles également saisies au beurre. Le tout accompagné d’une sauce à la crème safrané qui révèle merveilleusement les saveurs de tous les ingrédients.
Pièce de veau en croûte de noix, purée à l’huile d’olive.
C’est la première fois que je déguste une panure à base de noix. Elle amène vraiment un plus gustatif à cette pièce de veau très fondante. Heureusement que l’huile d’olive était discrète dans la purée, sinon, sa saveur aurait pris le dessus. La pièce de veau était juste accompagnée d’un jus de veau très parfumé.
Canard confit maison, pommes sautées, chutney de choux rouges.
Voici une recette que j’avais déjà dégustée à Prague. Le chutney de choux rouges aux saveurs acidulés allège la sensation de « gras » du confit de canard et accompagne bien les pommes sautées.
Fondant aux marrons confits, glace orange maltaise.
Un dessert gourmand, avec déjà les parfums de noël.
Cheesecake, coulis de fruits rouge.
Certes, ce n’est pas le vrai cheesecake anglais. Nous sommes plus dans une interprétation avec une base sablée, un fromage blanc épais sucré légèrement collé à la gélatine, coiffé d’une poudre de spéculos. Le coulis de fruits rouge avec encore les morceaux amène une texture agréable en bouche.
Le Parc aux Cerfs, 50 rue Vavin, 75006 Paris

Dictionnaire du désir de la bonne chère



Voici un livre précieux, érudit, savoureux, musical qui arrive à point pour les fêtes ! Son auteur Alan Jones, danseur, chorégraphe et spécialiste du XVIIIème siècle nous transporte dans les cuisines et salles à manger françaises du XVIIIème siècle à travers 130 recettes françaises en chanson grâce à un trésor oublié de la littérature culinaire intitulé « Le Festin Joyeux » écrit en 1738 par un mystérieux auteur, J. Lebas.
Si la musique est absente de nos tables actuellement, aux siècles des Lumières, le mariage de l’art culinaire et de la musique participait au plaisir gastronomique pour éblouir tous les sens, au même titre que la vue, l’odorat, le toucher, le goût. On apprend ainsi que la musique baroque était jouée en fond musicale aussi bien dans les salons feutrés que dans les salles à manger. Pour vous plonger dans cette ambiance musicale, une cinquantaine de recettes du Dictionnaire du désir de la bonne chère est associée à une note de musique et un chiffre indiquant que la mélodie est téléchargeable gratuitement sur le site des
éditions Honoré Champion.
Au-delà de la musique, ce livre est aussi un véritable livre de cuisine où on découvre des techniques culinaires, des associations de saveurs, des mises en scène de table à la française, le savoir faire des maîtres d’hôtel, un vocabulaire. On découvre surtout toutes les occasions où l’art de la table était incontournable, aussi bien dans les grandes réceptions, les bals, la chasse, les promenades où le plaisir de la chère se mêlait à ceux de la chair !
Dictionnaire du désir de la bonne chère, éditions Honoré Champion.

samedi 17 décembre 2011

MiWaM




Rappelez-vous de ce dessert de gaufrette ondulée de pomme de terre, crème au beurre noisette, caramel au beurre salé signée Michel et Sébastien Bras (recette ici) ? Cette création a inspiré un nouveau concept de restauration rapide, dans la tendance santé et développement durable, lancé par un trio dont Sébastien Bras. MiWaM, à la fois le nom de l’enseigne et du produit, est un en-cas à base de deux pâtes de céréales complètes bio, joliment ondulé garnies de préparations cuisinées à base de légumes, de viandes, de poissons, rehaussées par des épices et des fines herbes. La cuisson est réalisée avec un gaufrier breveté pour avoir une texture croustillante. Chaque jour, 4 propositions en MiWaM salés sont proposées (4.90€). Les recettes changent deux à trois fois par semaine. Vous avez par exemple le jambon blanc et emmental au lait cru / le panais, roquefort, ciboulette et noix / le poulet, patate douce, ananas et gingembre…
Le MiWaM se décline aussi en version sucrée (2€) avec des propositions plus classiques comme les oranges confites bio, le caramel, du chocolat bio, des fruits. Vous pouvez accompagner vos MiWaM d’une soupe glacée ou chaude selon les saisons, de salades à base de céréales, de légumes et légumineuses, de boissons comme les limonades bios ou une eau gazéifiée sur place afin de limiter le transport des bouteilles d’eau ! 80% des produits sont bio, le reste issu du commerce équitable ou des circuits classiques. Le concept, lancé depuis un an est implanté sur 4 unités autour de Lyon.
www.miwam.fr

Galette des Rois chez Mc Donald

La chaîne de restauration rapide Mc Donald est-elle en train de perdre son ADN américain pour s’adapter de plus en plus aux modes de consommation des français ? Après le lancement des Mc Café où vous pouvez prendre une boisson chaude, accompagnée de pâtisseries dont les célèbres macarons, après le lancement des petits déjeuners à la française avec baguette, beurre et confiture, après l’introduction d’une gamme de salade et la proposition de fruits frais découpés pour répondre aux injonctions du plan national nutrition santé, voilà que la chaîne nous invite à un thé de noël aux parfums d’un noël Alsacien aux senteurs de cannelle et d’orange, et nous invite aussi à fêter la galette des rois autour d’une galette individuelle au chocolat et à la frangipane ! Attention, si vous comptez en profiter, ces deux produits sont à durée très très limités. Pas besoin de vous donner les points de vente !

vendredi 16 décembre 2011

Artucurial, Gastronomy -Fine Food




Si vous êtes à la recherche de produits d’exception pour vos repas de fêtes de fin d’année, c’est chez Artcurial qu’il faut vous rendre le lundi 19 décembre de 19 à 20h. Sa vente aux enchères “Une histoire d’Homme V/ Gastronomy –Fine Food” vous propose une sélection de produits gourmands, très pointue, très rare et haute de gamme. Ces produits sont proposés par des artisans passionnés, des grands chefs ou des chasseurs de saveurs. De quoi vous donner le tournis ! La mise à prix commence à 25€ (une miche de pain Les lettres de mon Moulin). Si vous aimez la volaille, vous pouvez vous laisser tenter par le lot 501, deux grands coqs Barbezieux (estimation 50-80€) de la Ferme de la Ruchotte en Bourgogne de Frédéric Ménager. Vous pouvez aussi craquer pour ses 60 oeufs de collection (lot 505, estimation 30-50€) pour vos pâtisseries, ou vos oeufs à la coque que vous pourriez marier aux truffes du Périgord (lot 534, estimation 1000 à 1500€). Pour les viandes rouges, vous avez une magnifique côte de boeuf Wagyu à 100 jours de maturation d’Yves Le Bourdonnec (lot 532, 1,3kg, estimation 160 à 200€), ou un carré de veau du “Kremlin” avec dessin Patrick Pelutin d’Hugo Desnoyer (lot 595, estimation 700 à 900€). Pour vos garnitures, un riz millésimé acquerello vieilli 7 ans (lot 554, 9kg, estimation 130 à 160€), que vous pourrez parfumer avec la collection de vanille de Laurence Cailler de Tahiti (lot 563, 250g, 70 à 100€). Pour saler tous vos mets, vous avez une plaque de sel du Mali (lot 521, estimation 2500 à 3500€) ! Pour les boissons chaudes, vous avez le café “Corallo millésimé” de 1kg de la maison de l’Arbre à Café (lot 568, estimation 80 à 120€) à moins que vous ne préfériez le thé Fu Zhuan 1970 emballé dans une peau de yack cousue main de la maison des 3 thés (lot 581, estimations 60 000 à 80 000€). La catalogue en ligne ici, à partir des lots 500 vous réserve encore d’autres gourmandises et surprises, comme un jambon ibérique vintage 2007, un panier d’agrumes ou une collection de sardines du maître beurrier Jean Yves Bordier ! Vous pouvez aussi remporter une journée de cours de cuisine chez Alain Ducasse ou un dîner pour deux personnes au Plazza Athénée. Certains produits de cette vente se font au profit des restaurants du coeur, et de l’association “Femme en Avenir”.

Même si vous ne comptez renchérir, soyez présent à la vente rien que pour le plaisir des yeux devant ces produits d'exception, pour l'ambiance qui risque d'être aussi chaude et passionnée qu'un coup de feu en cuisine !

Artcurial, 7 rond point des Champs Elysées, Paris 8ème.

Beurre de baratte à la vanille de Madagascar



Les beurres Bordier, c’est la quintessence du vrai beurre à la française. C’est le beurre haute couture utilisé par les grands chefs et les meilleures tables du monde. Après dégustation, il y aura pour vous un avant et après. Et ne pensez surtout pas que ce plaisir est ruineux. La plaquette de 250 vous coûtera en moyenne 3€. Ce beurre ou plutôt ces beurres, sont signés Jean Yves Bordier. Il est le seul artisan à perpétuer les vraies traditions. Il remet au goût du jour l’art du barattage, cette opération qui consiste à transformer la crème en beurre, suivi du malaxage, technique datant de la fin du XIXème siècle, qui fait « pleurer et chanter le beurre ». Cette phase sert à assembler les beurres de baratte en les malaxant pour faire développer les arômes issus des différents pâturages et la texture soyeuse finale du beurre. Le produit final est un beurre doux, qui peut être salé à la demande. Ces beurres sont ensuite mis en forme comme les mini-beurres, les petites cônes ou en simple barattes. Ces beurres sont un travail de passion, de lenteur. Là ou l’industrie a besoin de 6 heures pour fabriquer un beurre, Jean Yves Bordier lui a besoin de 72 heures.
En dehors des beurres doux et salés, Jean Yves Bordier nous propose une collection exceptionnelle de
beurres aromatisés aux algues, piment d’Espelette, sel fumé, yuzu… Le dernier que j’ai découvert est un beurre de baratte sucré à la vanille de Madagascar, sublime ! Il anoblit de suite votre tartine de pain ou votre tranche de brioche. Les graines de vanilles sont visibles dans le beurre. Vous pouvez aussi l’utiliser pour vos pâtisseries (les sablés de noël décoré à la glace royale par exemple) ou pour finir une sauce ! Pensez aussi à ces beurres bordiers pour accompagner vos huîtres et fruits de mer !
Ces beurres sont en vente chez votre fromager.
www.lebeurrebordier.com

Sorosoro



Saurons-nous encore un jour comment dire « poulet », « gourmand », « j’ai faim » en langues kaqchikel, tektiteko, akélé, punu, benga ou mpongwe ? Sans parler de la description complète d’une recette ? Peut être pas. Sur 6000 langues environ parlées aujourd’hui dans le monde, on estime que si rien n’est fait, plus de la moitié disparaitra progressivement. Avec ces langues, ce sont des pans des cultures et des patrimoines de l’humanité qui risquent de s’éteindre, dont les cultures et pratiques alimentaires !
Le programme Sorosoro, de la Fondation Jacques Chirac, vient de fêter le 8 décembre dernier ses trois ans. Ce programme a eu l’excellente ambition de travailler et de sauver ces langues en dangers à travers les écrits et les documents sonores. En araki, Sorosoro signifie « souffle, parole, langue ». C’est ce nom très symbolique qui a été retenu pour désigner ce programme. Sachez que vous pouvez y contribuer activement en vous connectant sur leur site internet, qui vous promet un voyage fascinant !
http://www.sorosoro.org/

mercredi 14 décembre 2011

Richard et Gaëlle Sève Lyon




Sève, c’est sûrement un des pâtissiers chocolatiers les plus appréciés de Lyon. Leurs créations chocolatières et pâtissières ont un petit supplément d’âme. Elles sont travaillées comme des pièces de bijou, à croquer. Nous sommes d’abord attirés par la beauté des pièces, avec une ligne très moderne, presque irrévérencieuse ! Puis, nous sommes séduits par le mariage des saveurs et des textures, raffinés, qui nous réserve toujours des sensations nouvelles en bouche ! Derrière ce savoir faire, se cache un couple. Lui, Richard Sève, chocolatier et pâtissier. Elle, Gaëlle Sève, la styliste de tous les produits ! Non content de réinterpréter magistralement les classiques des raffinements sucrés et salés à la française, ils nous proposent aussi de belles créations avec une identité locale, comme les tuiles aux pralines rouges ou des créations à l’air du temps le dessert Singita sans sucre pour l’été ou les macarons salés au foie gras, olive noire et encre de seiche, cèpe, gorgonzola & sésame…Si pour les chocolats et la confiserie, vous pouvez commander les produits en ligne, pour les pâtisseries fraîches, il faut vous rendre à Lyon ! Sur place, n’oubliez pas de goûter à la véritable tarte à la praline de Lyon !www.chocolatseve.com/SEVE-Lyon.html

dimanche 11 décembre 2011

Les halles de Lyon

Qui n’a pas visité les halles de Lyon n’est pas allé à Lyon ! Ce marché, pardon, cette institution chère à chaque Lyonnais existe depuis 1850 et propose le nectar de la gastronomie lyonnaise. Appelé aussi « le ventre de Lyon », il a la bonne idée de situer à quelques centaines de mètre de la gare TGV Part Dieu, ce qui selon votre temps disponible, vous laissera l’occasion de « mâchonner », de s’installer à la table d’un bouchon ou d’acheter quelques spécimens de beaux saucissons à cuire, truffé et pistachés ou de ramener un beau Jésus ou Rosette ! Les Halles, comme vous allez le découvrir, n’est pas seulement un lieu où faire ses courses, c’est aussi un lieu de vie sociale, des rituels, une ambiance, un patrimoine vivant. A l’origine, les Halles étaient installés place des Cordeliers. L’inauguration avait eu lieu le 1er mars 1859. C’est en février 1971 que les Halles actuels entraient en service, rebaptisés « Les Halles de Lyon Paul Bocuse » en hommage au grand chef. Les quelques produits et commerçants parmi les soixantaines à ne pas rater peuvent être les suivants.
Pour les saucissons, les rosettes et les sabodets, allez directement chez Coco ! Coco, c’est madame Cocolette Sibilia, la reine de ces spécialités depuis plus de 60 ans. Son célèbre cervelas truffé à 5% a fait le tour du monde. Telle une maman très protectrice, elle vous donnera moult conseils pour préserver la qualité de ses produits jusqu’à dans vos assiettes. Pour son cervelas truffé, il faut le déposer dans de l’eau froide sans le piquer, le laisser cuire en évitant que l’eau ne monte en ébullition. Servez-le ensuite avec du beurre fondu, c’est tout. Chez elle, vous n’aurez que l’embarras du choix dans les saucissons à cuire : nature, pistaché, truffé, dans les saucissons en brioche. Bref, tout est délicieux comme dans le cochon.
Pour le Saint Marcellin et autres fromages de qualité, allez chez la mère Richard! Ici, on se damnerait pour le Saint Marcellin lancé par Renée Richard il y a plus de 40 ans ! « Le mauvais caractère de notre illustre mère Richard est fort heureusement compensé par le bon affinage de ses St Marcellin qui l’ont rendue célèbre » disait Paul Bocuse avec boutade. Il fut le premier à référencer ce fameux Saint Marcellin dans les cartes de ses restaurants.
Pour les plats typiquement lyonnais comme les traditionnelles quenelles, les gratons et les cardons, allez à la Maison Malartre. Ne ratez pas leur feuilleté d’escargots, les plats cuisinés vendus en bocaux et très transportables.
Pour les quenelles, vous avez également la maison Giraudet. Cette maison est une institution pour les quenelles bressanes moulées à la cuillère. La quenelle nature est constituée d’une panade, confectionnée avec de la farine ou de la semoule, enrichie de lait, de beurre et d’œuf. La quenelle au brochet est donc enrichie de chair de brochet broyée. Chez Giraudet, comme les macarons, vous avez des quenelles de toutes les couleurs et de tous les parfums : noir à l’encre de seiche, jaune au safran et écrevisses, rose au saumon ….
Pour les volailles dont le célèbre poulet de Bresse, les canettes et le gibier, allez chez Clugnet. Ici, vous avez le meilleur de la volaille crue ou déjà cuisiné, dans le rayon traiteur !
Pour les poissons, allez à la maison Pupier. Ici, vous avez le meilleur de la pêche du jour, de ligne issue du travail des petits bateaux.
Pour les viandes rouges, allez chez Trolliet. Vous aurez l’excellence comme le bœuf de Salers, l’agneau du Limousin, le gibier de Sologne…Ici, vous êtes dans le saint des saints pour ces produits d’exception !
Pour les épices, allez chez Bahadourian. C’est une caverne d’Ali Baba où on trouve toutes les épices et tous les meilleurs fruits secs, fruits confits et confitures de la terre !
Pour les pâtisseries et le chocolat, sans aucune hésitation, chez
Gaëlle et Richard Sève, tout simplement. Ici, les chocolats et les pâtisseries sont des très beaux, très bons, très chics, très sensuelles, avec un grain de folie et de créativité que j’adore !
Pour les autres adresses et vos occasions de mâchonner, je vous laisse déambuler aux grès de vos envies et des appâts visuels et gourmands que nous offre ce marché magique !
Vous pouvez même prendre un cours de cuisine avec
Philippe Lechat, chef étoilé au guide Michelin.
Pour plus d'information, visitez le site
http://halledelyon.free.fr/

La praline de Lyon



On ne peut séjourner à Lyon sans goûter à sa brioche à la praline et à sa tarte à la praline. Cette praline est tellement associée à cette ville que ceux et celles qui défendent sa réputation vous mettent en garde contre les « fausses » tartes et brioches à la praline ! La praline de Lyon, c’est une fine amande grillée caramélisée dans du sucre cuit coloré en rouge. Son inventeur fut Clément Jaluzot, chef cuisinier du maréchal de Plessis Praslin qui avait mis au point la première recette au XVIIème siècle. C’est la confiserie historique Mazet , à Montargis qui existe depuis 1781 et encore en activité ce jour, qui racheta la recette originale en 1903. En visitant le site internet, vous pourrez commander en ligne cette praline et découvrir ses aventures historiques . Ainsi, les « fausses pralines » sont faites avec des cacahouètes ! Pour plus d'information, cliquez sur www.mazetconfiseur.com

 

Ouest Express Lyon by Paul Bocuse

En 2008, la France était désignée comme le laboratoire mondial de la restauration rapide signée par les grands chefs français. En un mot, au pays de la « gastronomie » et du « bien manger », ce n’est pas parce qu’on est pressé qu’on accepte de manger n’importe quoi ! Le goût, la santé, la variété, la créativité, le coût sont les paramètres à prendre en compte. Le concept de restauration rapide « Ouest Express » signé par Paul Bocuse ouvrait sa première unité à en gare de Vaise à l’époque. Il propose une restauration tout le long de la journée alliant une vraie cuisine et un service rapide, à travers des mets simples, de qualité et bien français. Chaque moment de la journée a sa séquence gourmande. Au petit déjeuner, vous pouvez opter pour une boisson chaude simple, ou pour la formule petit déjeuner à 5.90€ avec une boisson chaude, une viennoiserie, un jus d’orange pressé. A l’heure du déjeuner, vos avez les sandwichs «french touch », préparés à la demande comme le jambon comté AOC à 5.60€ avec du pain baguettine, du jambon cuit au torchon, comté AOC, salade de saison et beurre de Normandie. A moins que vous ne préféreriez le sandwich aux figues et brousse de brebis dans un pain ciabatta 6.20€, ou un wraps de poulet à l’oriental 5.40€. En plus des salades variées, vous pouvez choisir un plat cuisiné, appelé « le mijoté du jour » 9.60€ tels que bœuf bourguignon, blanquette de veau, des pâtes italiennes, des soupes, des fromages et des desserts gourmands. Vous avez compris, la qualité et le sourcing des produits sont incontournables. La vinaigrette proposée pour les salades se présente en petit flacon, avec une vraie huile d’olive et un vinaigre de vin. Les soupes ont le goût de ce qu’elles doivent être. En dehors du déjeuner, vous pouvez vous faire plaisir avec une gaufre grand-mère, des crêpes…Là où tout le monde attendait le grand chef Paul Bocuse, c’est l’interprétation qu’il applique aux burgers, produit typiquement yankee ! .Là aussi il applique sa « french touch » personnel, en rebaptisant d’abord les burgers par « César ». Le « César classic » à 6.30€ est composé d’un pain césar aux graines de sésame, un steak haché 100% bœuf du Limousin, emmental, tomate, salade de saison et sauce béarnaise. Le « César Rossini » à 8.40€ que j’ai dégusté le jour de ma visite qui est la suggestion recommandée par Ouest Express. Il s’agit d’un pain césar, toujours aux graines de sésame, avec un steak haché 100% bœuf du Limousin, une terrine de foie gras de canard, salade de mâche, oignons rôtis et sel de Guérande. La dégustation fut moyenne. L’ensemble manque de conviction : steak haché trop sec, absence d’onctuosité et de texture en bouche, trop d’oignons rôtis qui masque la saveur de la terrine de foie gras, sel de Guérande trop concentré qui donne une bouchée hyper salée ! La tarte bourdalou était parfaite : pâte croustillante, appareil de crème d’amande onctueuse et poires fondantes. A chaque gamme de produit, un menu vous est proposé comme ce menu salade 9.90€ , avec une salade à l’italienne (pâte au pesto, roquette, allumette de jambon cru, tomate marinée, parmesan Reggiano), un accompagnement (frite, verrine salée, petite salade ou petite soupe) ou un dessert, une boisson de 33 cl.
Comparé aux autres concepts de restauration rapide, les prix proposés sont raisonnables, les produits excellents. Il est étonnant de constater depuis 2008 que seules deux unités existent, concentrées autour de Lyon. Vous avez l’unité de la rue des docks, et celle que j’ai fréquentée, dans le centre commercial de la Part Dieu, porte des terrasses. Le décor, tout en rouge est blanc, très fonctionnel est signé par les architectes designers Yves Bourcharlat et Pierre Yves Rochon. L’offre produit est rapidement compréhensible, avec un personnel très accueillant et patient. Ici, le café et le thé sont servis dans une vraie tasse de porcelaine. Les couverts même jetables sont très beaux avec une tenue en main très confortable.
A quand une unité à Paris ?
www.ouestexpress.fr

samedi 10 décembre 2011

Fête des lumières, Lyon

Depuis jeudi soir, les nuits lyonnaises sont plus belles que ses jours ! Comme par magie, toute la ville est habillée de lumière par les plus grands artistes. Place Bellecour, Jacques Rival, après avoir mis la statue de Louis XIV dans une boule à neige, le suspend cette année en apesanteur avec des ballons multicolores. Place de la République, Key Frames met en scène 66 personnages lumineux dans des postures figées différentes, tandis que Marie Jeanne Gauthé, place des terreaux, fait échapper dans un galop sauvage et sensuel les chevaux de Bartholdi sur les façades du musée des beaux arts. Dans le vieux Lyon, la cathédrale Saint Jean nous offre « le chant de la prière », une création lumineuse et musicale de Daniel Knipper sur sa façade fraîchement rénovée. La fête des lumières est la fête la plus importante et la plus populaire de Lyon (programme détaillé ici). La ville attend plus de 3 millions de visiteurs. Vous devez donc vous armer d’un peu de patience pour accéder à certaines installations artistiques. Pour avoir arpenté les rues hier soir aux effluves de vin chaud à la cannelle et de marrons grillés, le spectacle en vaut le déplacement et vous avez encore demain dimanche soir pour en profiter.
L’origine de cette fête des lumières remonte au 8 décembre 1852. Elle est religieuse. En effet, lorsque le sud de la France était touché par la peste, la ville de Lyon en 1643 s’était mise sous la protection de la vierge Marie. Ils firent le vœu de lui rendre hommage chaque année si l’épidémie de peste était vaincue ! Promesse fut tenue et tient encore ce jour. Depuis, à chaque 8 décembre, en remerciement à la vierge Marie, le lyonnais décorent leurs fenêtres de lumignons, des petites bougies allumées dans des verres colorés, qui dessinent de jolis traits de lumières sur les façades des immeubles. De plus, comme à ses origines, un cortège religieux, aux flambeaux, part de la cathédrale de Saint Jean pour se rendre à la basilique Notre Dame de Fourvière, pour rendre hommage à la Vierge. C’est depuis 1989 que la ville de Lyon accompagne cette fête religieuse d’animations lumineuses, lui donnant une connotation commerciale qui hérisse les croyants et les lyonnais ! Ces derniers restent fidèles à leurs traditions. L’allumage des lumignons est un moment fort de cette fête qui réunit au moins trois générations sous le même toit, histoire de transmettre ces rituels à la jeune génération. Il s’agit d’une vraie fête familiale où on a plaisir à partager un saucisson à cuire, accompagné de pomme de terre, avant d’aller admirer les illuminations. La préparation est simple et peut s’effectuer à l’avance. Pour 6 à 8 personnes, achetez un saucisson de Lyon à cuire de 800g environ. Selon votre goût, vous pouvez le choisir nature, pistaché ou truffé. Les plus réputés sont fabriqués par une des célèbres mères de Lyon,
Colette Sibilia aux Halles de Lyon (vous pouvez même commander en ligne). Vous le faites cuire dans une casserole remplie d’eau, avec 20 cl de vin blanc et un bouquet garni. Après la première ébullition, réduisez le feu et laissez cuire à frémissement pendant 30 minutes. Après cuisson, sortez le saucisson, égouttez-le et gardez-le au chaud. Par ailleurs, faites cuire 1kg de pomme de terre de votre choix à la vapeur (environ 30 minutes). Après cuisson, épluchez la peau, puis débitez les pommes de terre en rondelles. Assaisonnez les d’une vinaigrette confectionnée avec 2 cuillères de vinaigre de xérès, 5 cuillères d’huile de noix, sel et poivre. Servez le saucisson coupé en rondelle sur les pommes de terre assaisonnées. Vous pourrez accompagner votre saucisson à cuire d’un beaujolais, un côte de Brouilly par exemple.

mercredi 7 décembre 2011

Modernist cuisine, Taschen Edition

C’est LE CADEAU que tout passionné de gastronomie rêverait d’avoir pour noël ! Il s’agit de 6 volumes de 2440 pages tout simplement bluffantes, extraordinaires grâce à des nouveaux procédés photographiques qui nous plonge même au cœur de la nourriture, depuis la fibre des viandes microscopique, jusqu’à la coupe verticale d’une plat en cuisson, jusqu’à la composition détaillée des mets. Ses auteurs, Nathan Myhrvold, Chris Young et Maxime Bilet, scientifiques, inventeurs et cuisiniers qui réinventent le livre de cuisine imprimé sur du papier lavable ! Vous n’allez pas vous ennuyer dans la lecture de ces 6 volumes qui repassent en revue l’histoire et les fondamentaux de la cuisine, les techniques des cuissons, l’importance des équipements, les astuces de préparations grâce à l’explication en image des réactions physico-chimiques (c’est du Hervé This en plus clair !) des recettes des grands chefs.
Les 6 volumes sont vendus au prix de 399€. Un prix somme tout raisonnable vue la qualité révolutionnaire de l’ouvrage !
Y-a-t’il un mécène pour me l’offrir ? Merci d'avance !
Pour plus de détails, cliquez
ici.

Caractic d’or by Fabien Rouillard

Avez-vous noté du changement chez Fauchon dans ses créations pâtissières ? Les gourmandises que vous consommez depuis cet été sont signées par le nouveau chef pâtissier exécutif Fabien Rouillard, qui a remplacé le très médiatique Christophe Adam, devenu consultant à son propre compte, et qui a décliné toute l’identité pâtissière Fauchon « du bon et du beau » pendant 15 ans. Dur challenge que d’imprimer sa propre patte pour le nouveau chef, dans le prolongement de l’identité contemporaine et audacieuse de la marque Fauchon, tout en gérant le laboratoire de production situé à Courbevoie.
Fabien Rouillard avait déjà travaillé pour Fauchon en 1996 en tant que chef de partie. Diplômé de l’instit Vattel, il a une solide expérience dans l’univers du haut de gamme en pâtisserie. Il est fondateur de
l’agence de création CCdessert. Ses dernières créations restent dans la ligne des pâtisseries contemporaines, très design aux formes voluptueuses, très travaillées sur l’architecture, le goût des contrastes et des saveurs. Si pour noël, sa création phare est le Snow Choc, pour fêter la fin de l’année, il a crée Caractic d’or, une pâtisserie en forme de comète d’espace volante, très bling bling, parée d’une pluie d’or ! La base est un biscuit croustillant au praliné, avec des saveurs envoutantes de praliné, de chocolat, de vanille et de caramel. Buzz oblige, il sera vendu que du 26 au 31 décembre 2011.
Ne trouvez vous pas que Caractic d’or a un air de famille avec
Mima, la création de Christophe Adam ?

dimanche 4 décembre 2011

Biotiful bûches de noël (1)

Après vous avoir présenté les bûches de luxe parisienne avec du storytelling de Lenôtre, avec « Un noël à Paris », de la maison Victor et Hugo avec « Lettre au père noël », et de Christophe Michalak avec « Contes de noël », voici la suite de la sélection parmi la folie créative de nos pâtissiers, glaciers et chocolatiers.

Top Coat by Richard Sève
C’est une des bûches les plus joyeuses de la saison, avec ses couleurs très Paul Smith.
Derrière toutes ces couleurs, se cachent un biscuit crumble garnie d’une compotée d’abricots, d’un crémeux à la pistache.
37€ pour 6 portions.
http://www.chocolatsteve.com/
Gâteau de noël Ombre et Lumière by Pierre Hermé
Son titre de Picasso de pâtisserie nous éclate encore à la vue et en bouche ! Pierre Hermé nous présente son gâteau de noël Ombre et Lumière sous forme de paquet cadeau. On déguste d’abord les boules dorées au chocolat dont le cœur renferme une crème fouettée au cacao noir. Puis le paquet, le cube toujours en chocolat qui cache un gâteau aux textures variées entre la densité du brownie aux amandes grillées croquantes et la légèreté d’un biscuit moelleux chocolat, puis la mousse cacaotée. Bref, du plaisir, des textures, des contrastes et des douceurs en bouche.
125€ la pièce.
http://www.pierreherme.com/
Magie de Paris, by Maison du chocolat
Avec cette création, vous aurez l’impression de visiter la capitale ! Ses cloches et ses monuments sont en chocolat noir, recouvert de feuille d’or. Le gâteau central est composée d’un biscuit chocolat sacher à base de pâte d’amande à la pulpe de griottes, garnie d’une mousse au chocolat noir, d’une crème fouettée aux graines de vanille Bourbon, d’une compotée de griottes.
119€ pour 6 à 8 portions
http://www.lamaisonduchocolat.com/
Eclat d’or by Dalloyau.
Cette bûche dégage de la féérie ! Il s’agit d’un biscuit russe au chocolat craquant, avec une crème légère au mascarpone, praliné, riz soufflé au chocolat et crème de chocolat noir intense. Quoi demander de plus ?
72€ pour 6 portions.
http://www.dalloyau.fr/

Biotiful bûches de noël (2)

Après vous avoir présenté les bûches de luxe parisienne avec du storytelling de Lenôtre, avec « Un noël à Paris », de la maison Victor et Hugo avec « Lettre au père noël », et de Christophe Michalak avec « Contes de noël », voici la suite de la sélection parmi la folie créative de nos pâtissiers, glaciers et chocolatiers.

Bûche Rudy, by Jean Paul Hévin
C’est l’un des créations de Jean Paul Hévin qui va ravir vos enfants : la bûche se présente sous les traits du célèbre renne du Père noël avec son petit nom Rudolphe, Rudy pour les intimes. Elle est composée d’une mousse au chocolat noir sur un biscuit chocolaté. On ne se refait pas, c’est vraiment une bûche de chocolatier !
55€ pour 8 à 10 portions.
http://www.jphevin.com/
Snow Choc by Fauchon
Cette jolie bûche, créée par le nouveau chef pâtissier de Fauchon, Fabien Rouillard est chic et très épurée. Derrière ce flocon se cache des saveurs de mangue et citron confit, de chantilly au chocolat blanc, le tout drapé avec une pâte d’amande à la vanille de Madagascar.
68€ pour 6 portions.
Attention, ce Snow Choc n’est en vente qu’à la boutique place de la Madeleine à Paris.
http://www.fauchon.com/
Bûche glacée orange lait d’amande by François Théron
Ses glaces aux calissons d’Aix, ou beurre salé caramel me font fondre, sa bûche glacée orange lait d’amande à la fleur d’oranger, avec une compotée d’orange kumquat et un biscuit à la cannelle est plus qu’adaptée pour une fin de repas copieux.
13€ pour 8 portions.
http://www.picard.fr/
Noël by Julien Merceron
Au moins, si vous ne savez pas que vous êtes attablé pour le repas de noël, le design de la bûche vous le rappelle tout simplement. Cette belle sculpture, réalisée par le talentueux Julien Merceron de « à la mère de famille » est à base de chocolat noir, garni de praliné pistache.
45€ pour 1 à 20 personnes selon appétit !
http://www.lameredefamille.com/