vendredi 28 octobre 2016

Café des deux moulins, le café d’Amélie Poulain, Paris



L’effet « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain », le film de Jean Pierre Jeunet sorti en 2001, continue à opérer dans le Montmartre romantique fréquenté par son héroïne Amélie. Le café des deux moulins, rue Lepic, où elle fut serveuse est comme un aimant à touristes du monde entier. Tous veulent venir déguster à des plaisirs simples comme faire craquer le caramel de la crème brûlée avec une petite cuillère qui est encore à la carte, venir déjeuner près de sa photo qui décore toujours le fond de la salle, ou aller dans les toilettes où sa collègue caissière exprimait avec bruit toute sa sensualité avec son soupirant. 
C’est dans ces mêmes toilettes étroites derrière une vitrine que vous retrouverez toutes les reliques du film pour les nostalgiques. Ce café des deux moulins est selon les heures de la journée, café ou bistrot avec une clientèle d’habitués et de nombreux touristes.
 Ici, on vous propose une cuisine de bistrot sans chichi, préparée avec goût et avec beaucoup de soin avec des produits frais. 
Pour notre déjeuner, nous avons pris la formule entrée plat et dessert à  17,5€ avec une petite salade de rizetti et pilons de poulet marinés. Les rizetti sont des pâtes sous forme de grains de riz. Ils étaient cuits al dente juste assaisonnés avec de l’huile d’olive. 
Pour suivre, un dos d’aiglefin, beurre blanc au paprika, tombé d’épinards. Le poisson était cuit à la perfection. 
Il y a eu aussi un rôti de porc, lingots d’or, jus de tomate. Le porc était un porc bleu blanc cœur nourri au lin. Les deux plats du jour étaient excellents, avec une cuisson et un assaisonnement au top.
Le dessert était une crème de coco aux œufs, servi encore tiède, à peine sucré. Nous ne sommes pas ici dans un piège à touristes. Les prix sont raisonnables, le service chaleureux et décontracté. 
Si vous ne souhaitez pas être présent dans les photos des touristes, évitez d’être sur la terrasse ! Pour les personnes qui veulent continuer leur parcours Amélie, après le déjeuner, ils peuvent se rendre au Studio 28, 10 rue Tholozé où Amélie se rendait souvent au cinéma le vendredi soir. 
Il y a enfin La maison Collignon au 56 rue des trois frères. L’épicerie a gardé le décor du film et les affaires sont devenues prospères.

La toussaint à la mode mexicaine à Paris



Avec la rue Androuet aux couleurs mexicaines à Montmartre privatisée jusqu’au 30 octobre 2016, avec la présence au salon de l’automne porte de Versailles de l’office du tourisme du Mexique où ateliers de cuisine, orchestre de mariachi, épiceries vous attendent, avec l’exposition Le Mexique de la Renaissance au Grand Palais, cet automne 2016 à Paris est définitivement mexicain ! 
Le point commun de toutes ces manifestations, nous inviter à découvrir et à partager les traditions de la fête des morts et découvrir les produits mexicains
Dans la rue Androuet comme à la porte de Versailles, boutiques de décoration, bars à tequila et mezcal, épiceries, traiteurs et associations culturelles sont là pour vos projeter au Mexique. El dia de los muertos (le jour des morts) se déroule au Mexique sur deux jours, les 1er et le 2ème novembre.
C’est une vraie fête familiale et une fête joyeuse pour les enfants. Ils se régalent de Calaveras, ces friandises de tête de mort au sucre ou au chocolat, richement décoré. Normalement, dans la famille, pour chaque être disparu, on achète autant de Calaveras en décorant sur le front son prénom. Une fois le rituel achevé, ces friandises sont dégustées ! Ces têtes de mort symbolisent à la fois la mort et la renaissance. Cette tradition venait des Aztèques qui gardaient comme trophée les crânes des vaincus et les exhibaient lors de la fête des morts. Dès le 1er novembre, les familles se rendent dans les cimetières pour visiter leurs ancêtres. Les tombes sont nettoyées puis décorées avec des fleurs de couleurs orange appelées zempaxuchitl. Le soir venu, la famille reste dîner sur la tombe à la lumière des bougies. Les âmes des défunts les rejoignent alors pour partager un moment de communion. Même s’ils ne sont pas visibles, la famille leur parle. Et surtout, elle a emmené leurs nourritures préférées pour les partager ensemble, arrosé de tequila pour les adultes. 
Rue Androuet, vous pourrez découvrir quelques exemples d’autel pour cette fête des morts. Dès la tombée de la nuit, vous pourrez vous restaurer dans la taqueria au son des concerts de mariachis ! La rue est décorée avec des piñatas où sont cachés des sucreries. Les enfants devaient casser cette piñata les yeux bandés avec un bâton !

« A la table d’une famille chinoise » d’Eliane Cheung



Dans son livre « A la table d’une famille chinoise » aux éditions Alternatives, Eliane Cheung nous raconte l’histoire de ses parents restaurateurs, arrivés à Paris dans les années 1960. A l’époque où la cuisine chinoise était encore très exotique sur Paris, ils avaient ouvert leur restaurant « Elysée Pékin » avec à la carte la cuisine du Sud de la Chine, terre de leur origine. C’est avec beaucoup de générosité qu’elle nous partage le patrimoine culinaire familial, à travers de savoureuses recettes simples à réaliser comme le travers de porc à la cantonaise, le porc haché vapeur aux oeufs de cane salé, le poulet froid au gingembre et à la ciboule, le bar à la vapeur aux haricots noirs, la soupe de poisson et tofu, les feuilles d’amarantes sautés à l’ail, les nouilles à la sauce sésame et cacahuètes, la bouillie de riz au poulet, les bao (petits pains à la vapeur) aux haricots rouges…Toutes ces saveurs évoquées me rappellent aussi ma propre table familiale cantonaise.Il y a aussi des recettes de la région de Jiangsu, terre natale du père. « Mon amour pour la cuisine vient de ma famille : j’ai un père, un grand-père et un oncle cuisiniers. J’ai grandi dans un univers de restaurants. Dans ma famille, on dit rarement ses sentiments (pudeur oblige), mais on les exprime beaucoup plus facilement à travers la cuisine : moi aussi, j’ai appris à m’exprimer de cette façon. Cuisiner pour les autres est une manière de leur dire qu’on tient à eux. Mais ce qui me pousse à cuisiner, c’est aussi et avant tout une gourmandise sans limite. ». En plus de l’expression de l’affectivité exprimée par les plats cuisinés comme dans de nombreuses familles chinoises, ce livre est aussi une histoire de transmission. Ce sont les recettes de ses parents qu’elle nous offre après les avoir mis par écrit. Au-delà des recettes, elle nous partage aussi des petites anecdotes, photos et souvenirs familiaux qui font le sel au fil des pages. On sait ainsi que sa mère et son frère ont un faible pour les plats de crevettes, avec le risque de se voir servir leur ingrédient préféré à chaque banquet ! Que la vie de son père rappelle aussi le mien, où la réussite passe par beaucoup de travail et de sacrifices ! La cerise sur le gâteau pour moi de ce livre, ce sont ses dessins des ingrédients, des plats, des portraits de sa famille, des ustensiles de cuisine qui donnent un petit supplément d’âme par rapport aux photos. J’ai fait la connaissance d’Eliane Cheung, alias Mingo,  grâce à son blog « La peau d’ourse » où elle dessine les mets qu’elle avait dégustés. Et je retrouve toute la poésie et cette ambiance particulière dans son univers graphique dans son livre. Sous ses traits, on ressent la fraîcheur d’un chou blanc, les arômes du bouillon qui se dégagent d’un bol de nouilles, la croustillance de la peau d’un porc laqué ! Ce n’est pas un hasard si elle avait été choisie par « Le bon marché », l’un des plus chic endroit gourmet de Paris pour illustrer les pages de bouche de son catalogue de noël 2015. Le livre « A la table d’une famille chinoise » d’Eliane Cheung est pour moi aussi un bel objet d’art, en plus d’être un livre de cuisine savoureuse !

mercredi 26 octobre 2016

Atelier de cuisine bao包, petit pain chinois farci, cuit à la vapeur.



Des amis en visite souhaitent découvrir la confection du bao, ce petit pain chinois farci cuit à la vapeur. J’ai improvisé sur le champ un atelier de cuisine de bao, avec les moyens du bord. Ce sera un daroubao 大肉包, un bao farci au porc au cinq parfums. La farce est constituée de porc haché, de gingembre et d’ail haché, d’épices 5 parfums, d’alcool de riz, de sauce de soja, de brunoise ce céleri branche. La pâte levée est faite avec de la farine, de la levure de boulangerie, de l’eau. 
Nous avons profité de l’étuve pour accélérer la poussé de la pâte entre deux apéritifs. Après cuisson, elle est aussi moelleuse qu’un édredon. Mes amis ont découvert aussi la technique de pliage du bun avant de les cuire à la vapeur. Tout le monde était ravi ! Ils me réclament d’autres ateliers de cuisine chinoise !