lundi 10 octobre 2016

Un après-midi gourmand à Salon en Provence



C’est toujours un plaisir renouvelé de se promener dans Salon en Provence. On vient pour  sa douceur de vivre provençale, pour son célèbre huile d’olive et son savon, 
pour visiter la maison de Nostradamus et le magnifique château de l’Empéri dans le cœur historique de la ville. 
Dès que vous traversez la tour et la porte de l’horloge construite au 17ème siècle pour vous rendre au château, la boulangerie fournil de l’horloge situé à gauche vous tente déjà avec ses gibassiers et navettes. 
En cette après-midi, il y avait des navettes à la fleur d’oranger et à l’anis. Cette navette provençale est une pâtisserie typique des fêtes de la chandeleur. Sa forme de navette symbolise la barque sui amena les Saintes sur la côte de Provence. 
Le gibassier est une pâte à pain travaillée à l’huile d’olive fruité, légèrement sucrée, parfumée à la fleur d’oranger. Son appellation vient du fait que les chasseurs emportaient cet en-cas dans le gibasse (sac de chasse). C’est l’un des best-sellers de la boulangerie. Il ne faut pas le confondre avec la pompe à huile, plus moelleuse et qui doit être décoré avec des écorces d’orange à la fleur d’oranger ! Si vous souhaitez déguster tranquillement votre gibassier accompagné d’un petit rosé de Provence frais en haut du château de l’Empéri, marchez tout droit toujours vers le château, 
et arrêtez-vous à gauche à 800 mètres à la boutique « De la vigne à l’olivier ». Ici, vous trouverez tous les vins de la région et du monde entier. Et les bouteilles sont déjà au frais. Chaque vendredi soir, Mathieu Ségui, son heureux propriétaire vous propose des dégustations gratuites. 
Avant de visiter la collection des armées royales du château, promenez-vous dans le Jardin des simples. Ce jardin se compose de plantes que Nostradamus utilisa dans ses recettes. Chaque carré est protégé par des branches de châtaigniers tressées, et a un lien avec ses textes, comme le carré pour les confitures, le carré des teinturiers... A l’origine, les « simples » étaient des plantes médicinales. L’histoire raconte que Nostradamus s’était illustré avec ses médicaments contre la peste. Vous retrouverez l’angélique, la rue, la ciboulette, le thym, la sauge, l’hysope, la mélisse dans les carrés… Autant d’herbes aromatiques qui entrent dans le répertoire de la cuisine provençale. 
Une fois sur les hauteurs du château, votre regard embrasse la ville historique de  Salon en Provence avec tout près l’église Saint-Michel au pied du château, 
et au loin, la collégiale de Saint Laurent où repose pour l’éternité Nostradamus. Sur le chemin du retour, promenez-vous dans les petites rues du centre historique. 
Ne ratez pas la fontaine Moussue, véritable mascotte de la ville qui existait déjà depuis le 16ème siècle. C’est autour de cette place aux arbres que j’ai trouvé de magnifiques jujubes !

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