« L’eau est indispensable à la vie et à la santé. Le droit de l’être humain à l’eau est donc fondamental pour qu’il puisse vivre une vie saine et digne. C’est la condition de la réalisation de tous ses autres droits ». C’était la déclaration du 27 novembre 2002 du Comité des Nations Unies pour les droits économiques sociaux et culturels. Et pourtant, plus de 1,4 milliards de personnes sont privées d’eau potable alors que d’autres la gaspillent ou la polluent. On peut évaluer à 40 litres en moyenne la consommation par jour et par habitant en eau domestique dans le monde. Toutefois, un américain en consomme plus de 600 litres par jour, un parisien 240 litres et un agriculteur malgache, 10 litres seulement.
Si l’eau est vitale pour l’homme en tant que ressource fondamentale, elle lui est nécessaire comme source d’énergie. En regard de l’inégalité de sa répartition dans le monde, elle est source de conflits géopolitiques graves. Une fois encore, la pollution des nappes phréatiques, les gaspillages dans les pays riches contrastent avec les carences des pays en voie de développement. Si la pollution de l’eau peut avoir des conséquences sanitaires sur l’homme, elle peut également provoquer des perturbations dans les écosystèmes.
Pour cette raison, disposer en quantité suffisante d’une eau de bonne qualité est l’un des grands enjeux du XXIème siècle. Car si rien n’est fait pour protéger cette ressource, l’impact des activités humaines sur le cycle naturel de l’eau et sur les écosystèmes aquatiques pourrait avoir des conséquences irrémédiables.
Il est possible d’agir de deux manières complémentaires, en économisant l’eau grâce à une bonne maîtrise de la consommation, et en protégeant les écosystèmes des déséquilibres d’ordre physiques (barrages…) ou chimiques (rejets polluants).
Réduire la consommation et limiter le gaspillage.
L’agriculture utilise, via l’irrigation, 70% des prélèvements mondiaux en eau. Toutefois, en Afrique, de 40 à 60% de cette eau d’irrigation est perdue par fuite et évaporation. En réalisant une économie de 13% sur les prélèvements agricoles, on pourrait épargner l’équivalent de la consommation mondiale des ménages.
Cet enjeu est donc de première importance. On ne saurait remettre en cause l’irrigation car elle constitue un modèle de développement agricole qui a permis une réelle hausse des rendements. Néanmoins, on pourrait privilégier l’utilisation de techniques d’irrigation modernes.
L’industrie consomme 20% des prélèvements globaux et devra elle aussi faire des efforts pour limiter son usage d’eau potable.
Enfin, la consommation domestique (10% des prélèvements globaux) peut également être minorée : les fruites d’eau dans les systèmes de distribution publics ou dans les logements représentent 15 à 25% de l’eau potable consommée.
Le recyclage, un autre moyen d’économie
Une même eau peut servir plusieurs fois à des usages différents voire au même usage.
L’exemple japonais de recyclage de l’eau domestique des immeubles passe par la récolte de l’eau usée dans des citernes, un traitement rapide de cette eau et le retour pour alimenter les chasses eaux de l’immeuble.
Les eaux domestiques usées peuvent être également recyclées pour l’irrigation après un traitement léger. En Israël, 70% des eaux d’égout sont recyclées et permettent l’irrigation de 20000 hectares de terres, représentant 16% de l’ensemble des besoins en eau du pays.
Récupérer l’eau de pluie.
L’eau de pluie constitue en France 93% de l’eau prélevée dans les nappes souterraines et les rivières est destinée à la fabrication de l’eau potable. L’article 641 du code civile stipule que tout propriétaire a le droit de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son terrain.
Aussi, l’idée de récupérer cette pluie pour arroser sa pelouse, alimenter les chasses d’eau ou même faire sa lessive apparaît comme une opportunité, en regard de l’augmentation du coût de l’eau du réseau public.
De plus, depuis 2008, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt en installant un système de récupération des eaux pluviales.
Apprendre à économiser l’eau : une révolution des mentalités dans les pays industrialisés.
L’accès à l’eau potable à domicile au robinet est une invention récente mais loin d’être répandue dans le monde entier. La facilité d’accès à l’eau courante peut parfois faire oublier les enjeux économiques et écologiques liées à la gestion de l’eau à la maison. Pour preuve, la constate augmentation de la consommation d’eau domestique.
Les usagers ont un rôle à jouer dans la sauvegarde de cette ressource. En adoptant une attitude responsable, on peut facilement participer à la préservation de notre capitale eau. A cet effet, les pouvoirs publics multiplient les campagnes de sensibilisation de la population à l’économique de l’eau.
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