mercredi 12 novembre 2008

Le vin bio, meilleur en goûts et pour la santé


Dans le règne agricole, le vigneron fait figure d’élite. C’est le seul qui va jusqu’à la transformation du fruit qu’il a cultivé. Ses outils sont simples : la vigne et beaucoup de passion. Cette plante pérenne qu’il mettra en terre pour que les générations futures en récoltent les meilleurs raisins ou qu’il avait hérité de ses prédécesseurs. En goûtant à un vin nature, on comprend l’intégrité de celui qui est capable de verser des hectolitres à l’égout pour avoir boudé les subterfuges œnologiques. On dit souvent aussi que le vin ressemble à son vigneron.

Pour cette raison, un vigneron nature est souvent un vigneron bio. Parce qu’il emprunte la terre aux générations futures, parce qu’il est le premier à respirer les traitements. En France, 50% des pesticides sont utilisés par la vigne, alors qu’elle représente du 2,8% des surfaces cultivées. Cela fait réfléchir. Et le bio fait boire sereinement devant les résultats d’une étude qui a trouvé dans les vins conventionnels jusqu’à 5800 fois le maximum de résidus toléré pour l’au du robinet, alors que les vins bios n’en contiennent aucun (étude menée par le réseau Pesticide Action Network, document disponible
www.mdrgf.org/pdf/Rapport_vin_pesticide_fr.pdf ).

L’équilibre d’un vin bio est soumis à celui du raisin qui porte en lui tout le potentiel du premier puisque le vigneron joue sans filet. Le vin bio dépend exclusivement de la qualité de ses levures, ces êtres invisibles qui transforment le sucre en alcool et qui produisent en même temps les arômes. Elles sont présentes dans les vignes et sur la pruine du fruit. Elles varient avec les terroirs et les millésimes. Chaque vin bio est comme une pièce de théâtre, avec une « unité de temps, de lieu et de goût ». Pour cette raison, elle ne sera jamais dans l’uniformisation des goûts attendue !

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