C’est au ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire que se sont déroulées hier les Rencontres nationales bio. Après un accueil très chaleureux de François Thierry, président de l’agence bio, Elisabeth Mercier, directrice de l’agence bio nous a présenté un état des lieux du bio en France. Grâce à nous consommateurs de plus en plus adeptes du bio, les nouvelles sont plutôt bonnes. Une croissance de 10% en moyenne du secteur a été constatée depuis quelques années. La filière bio se structure et se développent grâce à des canaux de distributions variés (vente directe, AMAP, magasins spécialisés, grandes surfaces, artisans…). En 2010, le chiffre d’affaires a été évalué à 3.38 milliards € TTC, soit 2% du marché alimentaire national. Fin 2010, on compte 20 604 producteurs engagés dans le bio, soit une augmentation de +25% par rapport à 2009. Le secteur qui a connu un grand bond en avant est la filière bio viticole, suivi par les légumes secs, ces fameuses protéines végétales. Autre constat important, la part des importations a diminué sur le segment des viandes, volailles, vins.
Autre levier de développement du secteur, la restauration collective. Début 2011, 46% des restaurants à caractère sociale ont déclaré proposer des produits bios à leurs clients, soit près d’un établissement sur deux alors qu’en 2006, ils n’étaient que de 4%. Les produits les plus servis sont les fruits, les produits laitiers, les légumes. Pour compenser le surcoût du au bio, ces restaurants ont travaillé sur des grammages plus adaptés pour limiter les gaspillages, sur l’optimisation des achats (par mise en concurrence ou groupement d’achats), sur le remplacement des produits par d’autres (en privilégiant les protéines végétales par exemple), sur l’éducation alimentaire, sur la contractualisation avec les fournisseurs et les producteurs.
Ce dernier point est capital. On cherche désormais à relocaliser la production pour encourager des circuits courts, d’où un renforcement des groupements des producteurs, soutenus et accompagnés au niveau technique et financière par différentes aides. Par rapport aux attentes du marché, ces derniers contractualisent sur la volumétrie et la nature des produits à cultiver, avec une juste rémunération dans une démarché client fournisseur « gagnante gagnante ». Cette démarche a été illustrée par le témoignage du directeur de Danival, Thomas Breuzet, qui a relocalisé une production des pommes pour ses besoins de production au lieu de se fournir en Italie.
Le développement du bio passe aussi par une eau de bonne qualité. Comment cohabiter avec les productions conventionnelles, lutter contre la pollution des eaux infectées par les pesticides ? Ce travail d’assainissement de l’eau est travaillé directement dans les bassins de captage d’eau, avec une mise en place des sites préférentiels sur des territoires, confié à l’agence de l’eau. Le témoignage du travail de l’agence de l’eau, en exemple celle du Rhône Méditerranée Corse par Jean Peytavin a été salué, et demandé à être dupliqué sur tout le territoire national.
Une table ronde autour des producteurs de vins bios, d’acheteur a permis de mettre en avant les profils de ces professionnels. Ils sont tous guidés par une passion, une histoire familiale, une éthique : offrir des vins sains, naturels à un juste prix, acceptable aussi pour le client. Tous sont d’accords pour exprimer le besoin d’une vraie règlementation pour harmoniser les pratiques.
La journée s’est clôturée sur les attentes des consommateurs sur la qualité des produits bios, avec le sociologue Jean Pierre Loisel de l’institut nationale de la consommation et Denis Lairon, chercheur à l’inserm.
Toutes les données, études chiffrés sont disponibles sur le site de l’agence bio www.agencebio.org
Un magnifique buffet bio a été offert au déjeuner. Je pensais rencontrer le ministre Bruno Lemaire censé venir signer le contrat d’objectif de l’agence bio 2011-2013, mais il a été retenu par le « concombre gate ».
Autre levier de développement du secteur, la restauration collective. Début 2011, 46% des restaurants à caractère sociale ont déclaré proposer des produits bios à leurs clients, soit près d’un établissement sur deux alors qu’en 2006, ils n’étaient que de 4%. Les produits les plus servis sont les fruits, les produits laitiers, les légumes. Pour compenser le surcoût du au bio, ces restaurants ont travaillé sur des grammages plus adaptés pour limiter les gaspillages, sur l’optimisation des achats (par mise en concurrence ou groupement d’achats), sur le remplacement des produits par d’autres (en privilégiant les protéines végétales par exemple), sur l’éducation alimentaire, sur la contractualisation avec les fournisseurs et les producteurs.
Ce dernier point est capital. On cherche désormais à relocaliser la production pour encourager des circuits courts, d’où un renforcement des groupements des producteurs, soutenus et accompagnés au niveau technique et financière par différentes aides. Par rapport aux attentes du marché, ces derniers contractualisent sur la volumétrie et la nature des produits à cultiver, avec une juste rémunération dans une démarché client fournisseur « gagnante gagnante ». Cette démarche a été illustrée par le témoignage du directeur de Danival, Thomas Breuzet, qui a relocalisé une production des pommes pour ses besoins de production au lieu de se fournir en Italie.
Le développement du bio passe aussi par une eau de bonne qualité. Comment cohabiter avec les productions conventionnelles, lutter contre la pollution des eaux infectées par les pesticides ? Ce travail d’assainissement de l’eau est travaillé directement dans les bassins de captage d’eau, avec une mise en place des sites préférentiels sur des territoires, confié à l’agence de l’eau. Le témoignage du travail de l’agence de l’eau, en exemple celle du Rhône Méditerranée Corse par Jean Peytavin a été salué, et demandé à être dupliqué sur tout le territoire national.
Une table ronde autour des producteurs de vins bios, d’acheteur a permis de mettre en avant les profils de ces professionnels. Ils sont tous guidés par une passion, une histoire familiale, une éthique : offrir des vins sains, naturels à un juste prix, acceptable aussi pour le client. Tous sont d’accords pour exprimer le besoin d’une vraie règlementation pour harmoniser les pratiques.
La journée s’est clôturée sur les attentes des consommateurs sur la qualité des produits bios, avec le sociologue Jean Pierre Loisel de l’institut nationale de la consommation et Denis Lairon, chercheur à l’inserm.
Toutes les données, études chiffrés sont disponibles sur le site de l’agence bio www.agencebio.org
Un magnifique buffet bio a été offert au déjeuner. Je pensais rencontrer le ministre Bruno Lemaire censé venir signer le contrat d’objectif de l’agence bio 2011-2013, mais il a été retenu par le « concombre gate ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire