A Paris, nous avons la chance d’avoir le musée du Quai Branly, qui nous initie aux arts premiers et aux cultures premières tout au long de l’année. A Montréal, ils ont la chance d’avoir chaque été, le Festival Présence Autochtone, qui fête cette année sa 21ème édition du 2 au 8 août 2011. Ce Festival se veut un lieu d'affirmation de l'universalité des cultures premières. Des artistes des Premières Nations de toute la planète viennent y rencontrer leur vis-à-vis nord-américains et y présenter leurs œuvres. C'est une occasion de réaffirmer, sur la terre des ancêtres, les messages d'accueil et de paix que ceux-ci ont lancés en toute souveraineté à tous les peuples de la Terre.
L’institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec à Montréal s’associe à ce Festival pour vous faire découvrir et déguster les saveurs d’une « cuisine première » avec le chef autochtone québécois Manuel Kak’wa Kurtness et le chef Jorge Bibiano Reyes, gagnant du concours Cuisine préhispanique lors du Festival Film & Food, à Hualtulco au Mexique. Les menus du déjeuner (trois services à 25$) et du dîner (4 services 50$, 85$ avec accord mets et vins) sont porteurs de saveurs et de savoirs.
Prenons l’exemple du menu déjeuner du chef Manuel Kak’wa Kurtness.
Entrée Rillettes de lièvre aux baies d'amélanchier, sur pain de maïs.
Dans cette entrée, ce sont les baies d’amélanchier qui me sont inconnues. Il s’agit d’un arbre de la famille des rosaceae dont les fruits sont comestibles. Au Québec, ces fruits sont appelés dans le quotidien comme des « poires sauvages ». Ils se dégustent crus mais aussi cuits.
Plat principalNameshat (« tout ce qui vit dans l'eau »)Dos de doré, écrevisses et moules, servis avec épis de quenouille, salicorne et persil de mer.
Dans ce plat, c’est le doré et les épis de quenouille que je découvre. Le doré est un poisson que nous appelons sandre en France. C’est un poisson qui sévit dans les eaux fraîches des lacs et des rivières au Canada, Angleterre et Scandinavie.
DessertMetash (« fruits »)Fruits rouges sur pain sablé de farine de quenouille et de semoule de maïs, sirop d'érable et mousse au jus de bleuet .
Nous retrouvons la quenouille, servi en épi en garniture du plat principal et en farine dans ce dessert. Il s’agit de la plante typha, dont le rhizome à feuille large donne une farine sucrée. C’est l’épi mâle qui se consomme comme un épi de maïs. Dans ce dessert, nous retrouvons aussi la perle bleue du Québec, le bleuet cousin de notre myrtille. Ce bleuet était déjà connu par les amérindiennes comme médicament et ingrédient culinaire.
Vous trouverez sur le site de l’institut les autres menus ici qui vous font voyager et apprendre dès la lecture.
Petit plus non négligeable, si vous avez dégusté ces « cuisines premières », vous pouvez remporter un voyage à Wendake et au Mexique !
Si vous êtes à Montréal, profitez de cette occasion unique.
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