J’avais beaucoup apprécié son livre « Garçon,
un cent huître ! Balzac et la table » qui nous invite à la table
de la France du XIXème siècle à travers l’œuvre de Balzac. Je découvre à
nouveau Anka Mulhstein dans un petit
livre délicieux en anglais, qui nous initie à la culture gastronomique
française, toujours par le prisme de la table à travers les romans d’Honoré de
Balzac. Elle s’était rendue compte qu’avant Balzac, la gastronomie n’était pas
un sujet littéraire. Que son introduction en tant que sujet littéraire a
coïncidé avec la création des restaurants ! Dans « La comédie humaine »,
il ne cite pas moins de 40 restaurants, avec les menus, les prix ! Une
sorte de guide Michelin avant l’heure. Dans le livre « Balzac
Omelette », Anka Mulhstein nous rappelle cette relation particulière que
Balzac cultive avec la nourriture, non seulement à travers les personnages de
ses romans, qui lui permettent de les situer socialement et planter leur profil
psychologique, mais aussi dans sa propre vie. Il reste très sobre durant ses
périodes d’écriture, travaillant plus de 18 heures par jour, carburant au café
et aux fruits. Une fois les épreuves envoyées à l’éditeur, il se livre à ses
orgies de nourritures incontrôlables. Pour mieux comprendre la singularité de
Balzac, Anka Mulhstein fait de fréquentes allusions aux romans de Zola,
Maupassant et Flaubert. Monté à Paris, Balzac resta fidèle toute à sa Touraine
natale. Dans « Le lys dans la Vallée », il nous parle de célèbres
rillettes et rillons de Tours : « Les célèbres rillettes et rillons
formèrent l'élément principal du repas que nous faisions au milieu de la
journée (...) Cette préparation, si prisée par les gourmands, paraît rarement
sur les tables aristocratiques. Je n'avais jamais eu le bonheur de voir étendre
pour moi cette brune confiture sur une tartine de pain ». Pour fêter le bon à
tirer de ses ouvrages, il les fête fréquemment avec des bouteilles de
Vouvray !
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