jeudi 25 février 2016
mardi 23 février 2016
Rituels de Kava et présent de cochon pour le président François Hollande à Wallis et Futuna.
« Wallis
et Futuna sont loin de la France par la distance, mais proches de la France par
le cœur ! » a lancé le ministre de la Justice coutumier de ce territoire
d'outre-mer, Mikaele Tauhavili ! La visite du président français François Hollande le 22 février 2016
est historique. Depuis 37 ans, aucun chef d’Etat n’avait effectué de visite
officielle dans de ce territoire français perdu dans le Pacifique. A l’heure où
il n’existe plus de roi en métropole, Wallis et Futuna est le dernier
territoire de la République découpé en trois royaumes (Uvea
sur Wallis, Alo et Sigave sur Futuna).
Ainsi, ce sont de cartes postales riches
en couleurs que nous avons reçu de cette première étape de la visite
présidentielle : de jeunes enfants qui entonnent la Marseillaise dans une
tenue traditionnelle de fibre de coco ocre, de jolis colliers de fleurs
offertes à la délégation officielle, la cour en tenue traditionnelle, avec des
guerriers vêtues de pagnes en fibres de coco ornés de motifs géométriques, avec
des lances d’apparat. Reçu par la chefferie du royaume d’Uvéa, le chef de l’Etat
a assisté, assis sous l’auvent du palais royal, à la cérémonie d’accueil officiel du kava.
Préparé sous les yeux de l’assistance, le kava est un breuvage sacré à base de racines et de branches de
poivrier broyées, diluées et malaxées. Offert au président dans une coupe
taillée dans une noix de coco, c’est la boisson des rituels sociaux et des
personnages de haut rang à la saveur de terre saumâtre et aux effets
anesthésiants.
Autre rituel incontournable de l’île, la cérémonie des cochons appelée « katoaga », coutume centrale de
toutes les fêtes traditionnelles. Nous voyons lors de la cérémonie de gros
cochons, mi- cuits, exposés pattes en l’air. Le plus gros et le plus beau était
bien sûre offert au président lors des échanges de cadeaux. Le cochon est la
viande des fêtes, cuit au four traditionnel appelé le « umu ». Il s’agit
d’un four creusé dans la terre, avec des pierres de lave, chauffé avec du bois
et des fibres de coco. Dès que les pierres sont chaudes, on dépose dessus un
tapis de tiges de cocotiers, avant de disposer dessus les cochons emballés dans
des feuilles de cocotier tressés, avec les légumes. Les préparations sont
recouvertes de feuilles de bananiers, ensevelies sous des mottes de terre. C’est
le principe de la cuisson en papillote grandeur nature. Cette cuisson reste
très naturelle et fait la part belle à l’union du minéral, du végétal et de l’animal.
Parmi les légumes qui accompagnent le cochon, il y a du manioc, le fruit de l’arbre
à pain, le taro ! Mais le président n’avait pas eu le loisir de goûter à
ce cochon cuit à l’étouffé, à la saveur légèrement fumée. Par contre, ces
jolies cartes postales, ces couleurs, ces saveurs me donnent envie aussi d’aller
un jour à Wallis et Futuna !
lundi 22 février 2016
Montréal en lumière 2016 : trois traditions gastronomiques à l’honneur.
Loin de se calfeutrer dans leurs maisons, les québécois sortent et goûtent à l’hiver qui est une fête. En ce moment et jusqu’au 5 mars 2016, ils profitent de « Montréal en lumière » qui fête déjà sa 17ème édition ! Ce festival est un vrai moment de fête au cœur de l’hiver, avec pleines d’activités extérieures gratuites familiales. Il rappelle à la fois notre fête des lumières à Lyon, notre nuit blanche parisienne, mais avec un volet sportif bien corsé (glissade, patin, pêche sur la glace, ski de fond…), des spectacles hors pair (musique, danse, théâtre, cirque...) et un volet gastronomique de plus en plus riche à chaque édition. Les papilles sont gâtées cette année avec trois traditions gastronomique à l’honneur, avec Laval comme région gastronomique du Québec, Boston comme ville vedette américaine et Shenzhen, capitale de la gastronomie chinoise, comme ville à l’honneur. C’est la première fois que la gastronomie chinoise est à l’honneur, avec en invité, les meilleurs chefs de Shenzhen. Vous pourrez déguster à la cuisine du président d’honneur, Anthony Dong, chef du restaurant Futian de l’Hôtel Shangri-La de Shenzhen au Renoir du Sofitel, de Scott Yu, chef du Grand Hyatt de Shenzhen au Toqué, Ruitian Yu, chef cantonnais de l’Hôtel Westin de Shenzhen au chez Chine du Holiday Inn ! Ils sont tous en résidence dans les meilleurs restaurants de la ville. Sur Laval et Boston, des chefs invités comme Barbara Lynch, Tim Cushman et Richard Bastien proposeront aussi des menus exclusifs dans les cuisines de certains établissements de Montréal. Côté portefeuille, la jeunesse est privilégiée. Les moins de 16 ans profiteront de tarifs réduits pour un menu gourmet pour adulte. Au total, plus de 300 activités gastronomiques sont proposées. Pour trouver votre bonheur entre cuisine de chefs, apéritifs, dégustation de vins, de bières, de cidres ou de fromages, cliquez ici pour découvrir la programmation. Si vous êtes à Montréal, profitez-en. Ca se passe dans le quartier des spectacles.
Ippudo Paris
一風堂les ramen ラーメンsont
des délicieuses pâtes japonaises, servies dans un bouillon parfumé, garnies de
tranches de viandes, de pâte de poissons, de légumes. Cette recette d’origine
chinoise est arrivée au Japon dans les années 1900 par le port de Yokohama,
point d’arrivée des immigrants chinois. Depuis, elle est devenue un classique
de la cuisine nippone, sublimée par la créativité des chefs japonais. L’histoire
d’Ippudo commence en 1985 lorsque son créateur Shigemi Kawahara ouvre son premier restaurant à Fukuoka avec l’envie
de changer l’image du restaurant de ramen et d’en faire un endroit sophistiqué
où l’on peut venir déguster des bols de nouilles, que l’on soit un homme ou une
femme, seul ou en groupe. Ce premier établissement révolutionne les codes et
attire l’attention du public japonais. Depuis, la marque est un succès présent
dans 12 pays avec plus de 120 restaurants dans les grandes villes comme Tokyo,
Singapour, Londres, New York, Pékin, Sydney ! Dans les classiques de la
maison, vous avez le ramen Akamaru avec des nouilles extra fines, arrosées d’un
bouillon tonkotsu (à base d’os de porc), garni de champignons kikurage au
sésame, de tranches de poitrine de porc chashu, de ciboule. L’huile aromatique
de koyu (à l’ail) apporte la touche finale. Le principe chez Ippudo est de
pourvoir personnaliser les garnitures de vos nouilles, selon vos goûts à
travers une offre de topping variés.
Les végétariens pourront aussi se régaler
de ramen, comme le veggie ramen associant deux bouillants riches en saveur
(champignons shiitake, algues konbu), des nouilles au paprika pour renforcer le
goût, avec une garniture de champignons eringi, de betterave, de fenouil, de mâche.
Et de l’huile de truffe en touche finale.
Côté prix, les ramens sont proposés entre 12 et 17€, légèrement plus chers que
ceux proposés dans les restaurants à ramen du quartier Saint Anne. Si en France,
faire du bruit en mangeant est impoli, au Japon, déguster ses nouilles sans
bruit est inconcevable ! Vous êtes donc encourager à faire « tsutsuro »,
et sentir en bouche la personnalité et les parfums de chaque indrédient !
Le premier établissement est ouvert depuis le 19 février 2016 14 rue Grégoire
de Tours. Le prochain sera au 76 rue Jean Jacques Rousseau.
samedi 20 février 2016
Canard laqué, Canard au sang de William Chan Tat Chuen
Je suis heureux de vous annoncer la sortie de mon
livre « Canard
laqué, Canard au sang : dialogue culturel entre les cuisines chinoise et
française » aux éditions
de l’Epure le 14 mars 2016. J’ai le privilège d’inaugurer une
nouvelle collection aux éditions de l’Epure baptisée « Lectures
nourricières ». Voici la
présentation de mon livre où je vous invite à découvrir et à partager ma
passion des interfaces culturelles des cuisines chinoise et française.
« Au-delà de leurs différences et de leurs spécificités
culturelles, de leurs terroirs, ou encore de leurs manières de table,
existe-t-il des points de convergence entre les cuisines française et chinoise,
considérées comme parmi les meilleures du monde, avec une histoire
gastronomique riche de plusieurs siècles ?
A travers le prisme de 70 recettes
étudiées conjointement entre ces deux pays, on découvrira que les similitudes
et les ressemblances sont nombreuses. Elles se jouent sur les destins
historiques et parallèles des recettes emblématiques qui deviennent des icônes
des gastronomies des deux pays, comme le tandem canard laqué de Pékin et canard
au sang de Paris ; sur des recettes qui se rapprochent par les ingrédients et
les techniques utilisés comme les grenouilles sautées à l’ail et les crêpes ;
sur la même vision d’une cuisine qui soigne et qui fortifie le corps, comme ce
bouillon de poule ; sur des cuisines qui utilisent joyeusement l’alcool comme
principe d’assaisonnement avec le coq au vin jaune du Jura et le coq ivre à
l’alcool de Shaoxing ; sur des cuisines capables d’incorporer des ingrédients
culinaires venus du nouveau monde comme la pomme de terre et la tomate grâce à
la force de leur grammaire culinaire ! »
Ces
points de convergence, révélés par le « dialogue culturel» de ces 70
recettes est avant tout un joli prétexte pour voyager dans les cuisines de ces
deux pays que sont la France et la Chine, afin de mieux comprendre leurs
pratiques alimentaires, leurs techniques culinaires, leurs canons esthétiques
et leurs représentations symboliques.
Après
avoir été mis en appétit en compulsant l’histoire de ces 70 recettes, vous
pourrez également les déguster grâce aux étapes détaillées de leurs
réalisations, proposées pour au moins six personnes.
Pour être informé de la parution de « Canard laqué,
Canard au sang : dialogue culturel entre les cuisines chinoise et
française», et le recevoir en avant-première cliquez-ici. J’aurai le
plaisir à vous rencontrer au salon du livre de Paris en mars 2016.