mardi 28 février 2017

Appel au droit à bien manger



A l’approche des élections présidentielles françaises, la politique s’invite dans les assiettes avec une reprise en main par les citoyens. Après l’organisation d’une journée OFF le jour de l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris pour réfléchir sur une agriculture différente où tout ce qui est produit par la terre ne peut être considéré comme une marchandise banale, une nouvelle tribune demande aux candidats à l’Elysées « un droit au bien manger ». Elle constate une fracture alimentaire entre une frange de privilégiée de la population qui a accès à une éducation du goût et à des produits de qualité́, tandis que la majorité́ des citoyens est soumise à un paysage de consommation dicté par la grande distribution. Une autre fracture sépare le monde agricole des consommateurs. L’industrialisation massive de l'agriculture française aboutit à ce paradoxe : la plupart des agriculteurs, soumis à la culture intensive, ne nourrissent plus leurs concitoyens. La course à la productivité́, à l’export, et aux tarifs les plus bas, a eu pour conséquence l’anéantissement de l’agriculture vivrière de nombreux pays. Parmi les signataires de cette tribune, hébergée par le site Atabula, figurent les chefs de cuisine Olivier Roellinger, Michel Troisgros,Michel Bras, Mauro Colagreco, Camille Labro journaliste culinaire, Eric Roux porte-parole de l’observatoire des cuisines populaires, Franck Pinay-Rabaroust, journaliste fondateur de la plateforme Atabula. Il y a aussi des vignerons, des architectes, des historiennes, des artistes… Ces personnalités proposent de favoriser des modes de productions raisonnés et d’instaurer une éducation au goût dès l’école. Vous pouvez signez aussi cette tribune sur le site Atabula et faire partie du mouvement.
Source photo Atabula

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