dimanche 23 septembre 2018

Master class de Nasi Goreng au festival couleurs d’Indonésie Paris


Le Nasi Goreng, qui signifie « riz frit », a été choisi par le chef Degan Septoadji venu spécialement de Bali pour inaugurer les ateliers culinaires au festival couleurs d’Indonésie à Paris. C’est un privilège d’assister à sa master class sur cette recette  qui représente pour lui l’un de plats familiaux qui personnifie le mieux l’Indonésie.  Il met en avant le sens économique et anti-gaspillage de la préparation. Le Nasi goreng est toujours cuisiné avec le riz qui reste de la veille. C’est ensuite une recette simple et savoureuse. 
Vu la diversité religieuse, ethnique et les îles de l’archipel, il nous prévient de suite qu’il y a autant de recettes de nasi goreng que de familles ! Mais un point commun relie toutes les manières de faire : la pâte d’épice qui donne toute les saveurs à la préparation. C’est cette pâte d’épic e qui donne tout son âme à la cuisine indonésienne. Sa base est toujours de l’ail et de l’échalote avec un agent liant gras végétal puis des ingrédients aromatiques. Pour confectionner la pâte, le mixeur est à proscrire. Il faut écraser à la main tous les ingrédients directement au mortier en pâte, puis frit à l’huile pour en exalter tous les arômes. 
Pour sa pâte de bumbu merah, il a réduit en pâte l’échalote, l’ail, le piment rouge, noix de macadamia, la tomate, la pâte de crevette, le sucre de coco. La préparation est ensuite frite à l’huile. Une fois tous les ingrédients prêts, la confection de du nasi goreng est très rapide. L’ail est revenu dans l’huile très chaude, avec des dés de poulet, de crevettes, d’oignon et de céleri branche jusqu’à cuisson. On y ajoute ensuite des œufs, de la sauce de soja, de la sauce d’huître et de la pâte de bumbu merah pour parfumer l’ensemble. On y verse ensuite du riz et on fait sauter l’ensemble pour que chaque parcelle d’ingrédient soit bien recouvert de sauce et d’épices. Une fois cuit et bien chaud, on rectifie l’assaisonnement en sel et poivre, et on le sert avec le l’échalote frite ! Même assis au cinquième rang, tous les parfums de la recette sont parvenus jusqu’à nous et nous ouvrent l’appétit. Nous sommes allés compléter notre portion de dégustation auprès des kiosques de cuisine installés dans le jardin. 
Les restaurants et traiteurs indonésiens de Paris sont tous présents pour nous proposer le meilleur de la cuisine indonésienne : brochettes de poulet, d’agneau sauce satay, canard et poulet mariné aux épices et grillés, bœuf rendang cuit au lait de coco et épices, kare ayam (poulet au curry indonésien), mie goreng (nouilles sautées, tofu frit, gâteau de riz sucré, beignets divers…. Tout était tentant et délicieux. 
Si vous hésitez entre les recettes, les restaurateurs vous aident à faire votre choix avec sourire et bonne humeur. 
Une fois servis, nous pouvons déguster confortablement les plats bien assis sur des tables de jardin.  En une bouchée, comme disent les indonésiens que j’ai rencontrés, vous avez le sentiment d’être au pays. 
C’est cela tout l’esprit du festival couleurs d’Indonésie, vous donner un avant-goût du pays par une immersion des cinq sens à travers la gastronomie, la musique et les danses traditionnelles, des expositions sur l’art et la culture du pays. 
J’ai même pu assister à l’élection de Miss Kebaya en présence de son excellence l’ambassadeur de l’Indonésie. 
Si vous avez raté cette belle fête, il faut attendre l’année prochaine ! 

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