Dans La cuisine de l’exil, Stéphanie Schwarzbrod nous rapporte le témoignage de 25 personnes,
toutes exilées en France de 1920 jusqu’à nos jours des quatre coins du monde. Parce qu’ils ont tout quitté leurs pays pour fuir
un système politique inacceptable, une misère économique, ou par amour, la
nourriture est toujours le dernier lien qui les lie au pays quitté. Chaque
histoire est singulière, poignante. Chacun raconte comment il reconstruit sa
vie avec comme repère les saveurs de l’enfance, les souvenirs d’une recette familiale,
qu’il tente de préparer avec les ingrédients du pays d’accueil pour se sentir
moins déraciné. La Chine est représentée par Long Meng qui comme les autres
témoignages nous proposent cinq recettes : salade de crevettes aux
cacahuètes, bouchées de crevettes à la vapeur, bœuf sauté à la sauce d’huîtres
et pois gourmands, poulet sauté au gingembre, graines de chia aux litchis, lait
de coco et eau de rose.C'est en arrivant en Europe à Bruxelles qu'il découvre les fruits de mer et les frites. Les moules, les huîtres et les langoustes étaient pour lui une vraie découverte. A Paris, il découvre le pain parisien avec en mémoire les photos de Robert Doisneau ou Willy Ronis, des enfants qui marchent dans la rue une baguette sous le bras ! Avec cette cuisine réparatrice, c’est tout simplement
la vie qui reprend le dessus ! Ce livre passionnant est édité chez actes sud. Il vous
fera voyager dans les saveurs du monde. Il vous fera découvrir aussi comment ces personnes se sont adaptées à la cuisine française.
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