lundi 5 août 2019

Exposition « Palace Paradis, offrandes funéraires en papier de Taiwan » au musée du quai Branly Paris


S’assurer que les ancêtres continuent à bénéficier des plaisirs et des biens matériels terrestres dans l’au-delà. Tel est le thème de cette exposition « Palace Paradis » sur les offrandes funéraires en papier de Taiwan au musée du quai Branly à Paris
Les vivants offrent  aux morts des biens, de l’argent, de la nourriture afin qu’ils deviennent des ancêtres protecteurs. Ces offrandes funéraires en papier, très réalistes, sont détruites et consommées par les ancêtres par les flammes lors des différents rituels. 
Dans le buffet à volonté proposé aux ancêtres, il y a les mets chinois comme la fondue mongole, les dim sun dans les petits paniers vapeur,
 il y a aussi d’autres mets asiatiques comme le bibimbap coréen, les sobas, les sushi japonais, 
des mets occidentaux avec un riz safrané aux crevettes, des boulettes à la sauce tomate.
 Il y a même de la baguette et de la pâtisserie française. Cet assortiment éclectique reflète non seulement les plats préférés des ancêtres de leur vivant mais signe aussi leur statut social et leur ouverture sur le monde. Ces mets en papier sont réalisés avec minutie exceptionnelle. 
On retrouve les pliages des raviolis aux crevettes et des petits pains à la vapeur. 
Une réplique en papier d’un restaurant est même réalisée ! Les défunts sont nourris par ces répliques de mets en papier à brûler, mais ils peuvent être aussi nourris par le fumet des vrais plats cuisinés que l’on présente sur l’autel des ancêtres à la maison. 
S’ils souffrent de la faim et de négligence de leurs descendants, les esprits des morts courent le risque de sa changer en fantôme affamé ! 
Les soins apportés aux ancêtres concernent la nourriture, mais aussi leur habitat avec tout le confort intérieur, un salon avec le home cinéma, une bouilloire pour le thé, un réfrigérateur, des produits de toilettes. 
On n’oublie pas non plus des offrandes numériques, entre l’ordinateur portable, le téléphone et l’appareil photo dernier cri, 
ainsi que la garde-robe. Traditionnellement, un cheval ou un palanquin en papier, avec des figurines de serviteurs étaient brûlées après le dernier souffle d’une personne de haut rang. 
Aujourd’hui, ils sont remplacés par des voitures de luxe, des yachts, et jets privés, des cartes de crédit gold pour rappeler ou pour lui maintenir son important statut social dans l’au-delà ! Les traditions chinoisent savent vivent avec leur temps.
 Un film vous présente les doigts en or, la dextérité et le savoir-faire exceptionnel de ces artisans qui créent ces beaux objets qu’avec du papier et du bambou, avec d'infinis détails !

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