Le château de Fléchères au pays des Dombes.

Situé en pays de Dombes (connu pour ses délicieuses grenouilles de la Dombes), à 40 km de Lyon, le château de la Fléchères est un témoignage de la vie d’un des plus grands notables lyonnais au XVII ème siècle : Jean Sève. Issu d’une lignée de riches drapiers, ce lyonnais obtint son titre de noblesse en devenant échevin de la ville de Lyon. 

Ce nouveau statut social lui impose de se faire construire un château pour conforter sa position. Vous pouvez admirer aujourd’hui un bâtiment en pierre jaune de Beaujolais, avec un corps de logis à deux étages, deux ailes en retour dévolues aux pièces d’habitation privées, et les cuisines au sous-sol !

L’organisation des espaces s’explique par la foi calviniste de Jean Sève. Après l’édit de Nantes (1595), les nobles pouvaient posséder « un temple de fief » dans leurs châteaux. C’est ainsi qu’il réserva tout le dernier étage pour installer son temple dans une salle de 250 m2, éclairé par sept fenêtres sur chaque façade ! 

Le château de la Fléchères est connu pour ses décors italiens signés Pietro Ricchi (1606-1675) originaire de Lucques. Dans la « chambre de la Parade » au premier étage, une magnifique fresque évoque l’entrée solennelle à Lyon du roi Henri IV en 1595, organisé par Jean Sève. On y voit des personnages dans un défilé joliment costumé. 

L’antichambre dite des « Travaux d’hercule », montre un Hercule sous les traits d’Henri IV, protecteurs des protestants. D’autres fresques jouent sur les perspectives et trompe d’œil pour agrandie les espaces des salles. 

Dans ce château de la Fléchères, tout est symbole. 

Dans l’antichambre des Chasses au rez de chaussée où se retrouve la famille, les peintures rappelle à chacun qu’il doit combattre ses vices, représentés par un lion (l’orgueil), un sanglier (la luxure), un cerf (l’isolement et le refus des autres), une panthère piégée par un miroir (l’illusion des sens). Chaque décor revêt une signification symbolique et morale. La visite du château est assurée par un guide très pédagogue et disponible. Il rend la visite passionnante. 

Après la visite libre des cuisines du XVIIème siècle, prenez aussi le temps de flâner sur les 30 ha des jardins à la française, et du parc à l’anglaise. Pour préparer votre visite, cliquez-ici. 

Le lion sur le toit me rappelle l’emblème actuelle de la ville de Lyon.