Exposition « J’ai une famille » de 10 artistes de l’avant-garde chinoise installés en France au musée de l’histoire de l’immigration à Paris

Le musée de l’histoire de l’immigration à Paris propose en cette automne une saison en Asie avec deux expositions inédites, l’une consacrée à l’histoire et à l’immigration de l’Asie de l’est et du sud est depuis 1860, 

l’autre intitulée « J’ai une famille », avec l’expérience migratoire qui a marqué 10 artistes de l’avant-garde chinoise reconnus internationalement : Yan Pei-Ming, Ru Xiao Fan, Chen Zhen, Jiang Dahai, Huang Yong Ping, Yang Jiechang, Shen Yuan, Wang Du, Du Zhenjun et An Xiaotong.  

Le point commun de ces artistes, arrivés dans un contexte d’études de l’art, politiques ou familial, est d’abord un grand sentiment de liberté dans la création, sans aucune censure, rejetant la formation académique du réalisme socialiste, revisitant la tradition chinoise en s’inspirant de l’art contemporain occidental ! 

Les thèmes de l’exil, de la société de consommation, des nouvelles technologies, de la spiritualité, du féminin…sont présents dans les œuvres. Bien que concurrents sur le marché de l’art, l’exposition met en lumière les liens d’amitiés, de solidarité et d’entraides entre ces artistes dans l’exil d’où la notion de famille d’artiste. 

Yan Pei Ming en donne une belle définition 酒肉朋友. Ce sont de amis qui partagent viande et alcool autour d’une table lors des rencontres, dans une famille symbolique. Sur le site de l’exposition, vous pouvez voir l’interview de chacun des artistes avec leurs parcours, leurs regards sur le monde, leurs processus de création. Mon article est illustré par les œuvres qui m’ont plu.