lundi 16 août 2010

La cuisine aux insectes


Le développement de la consommation d’insectes comme substitut à la viande et aux poissons fait partie des pistes sérieuses étudiées par les experts de la FAO, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire dans les décennies à venir. La FAO, avant la fin de l’année 2010 doit encourager tous ses Etats membres à développer l’entomophagie.

La consommation de sauterelles, de larves, de criquets, de punaises d’eau géantes offre de multiples avantages. Leurs qualités nutritionnelles sont exceptionnelles, avec un meilleur rendement que les protéines classiques. Pour produire 1kg de bœuf, il faut 10 kilos de végétaux. Alors que pour les insectes, il faut qu’un à deux kilos !

Rassurez vous, la consommation des insectes est déjà présente dans les cuisines d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. Si vous partez pour Bangkok, dans chaque coin de rue, vous pourrez déguster des araignées en friture. A Pékin, au Wanfgujing night market, vous pouvez déguster des brochettes de chrysalides de vers à soie, Au Mali, des criquets en fritures. A Tokyo, on peut déguster des sauterelles au wasabi accompagné de riz parfumé ! La méthode de préparation est simple. Pour les insectes qui volent, on leur enlève la vie en les plongeant dans le d’eau chaude, on les égoutte et on les fait frire avec un assaisonnement. Pour ceux qui ne volent pas, ils peuvent subir le même sort ou être plongé comme les langoustes vivantes dans la friture ou un bouillon parfumé. En règle général, ils sont toujours meilleurs frits.

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » disait Pascal. Goûts et dégoûts n’est qu’affaire de culture. Effectivement, il faut se lancer et tester le produit en bouche. Vous découvrez ainsi des goûts de noisette, de pistaches grillés, de fruits de mer !

D’ailleurs, même sans le vouloir, vous mangez déjà involontairement des résidus d’insectes dans les produits préparés. Pour cette raison, les Jaïn en Inde, qui respectent toute source de vie va jusqu’à masquer le visage d’une moustiquaire, pour ne pas avaler par mégarde un insecte aussi petit soit il !

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