mercredi 30 janvier 2013

Bocuse d’or 2013, la France représentée par le chef Thibaut Ruggeri



Le Bocuse d’or, c’est sûrement le concours international de cuisine le plus prisé au monde par tous les cuisiniers et cuisinières, tant son prestige est immense. Remporter le Bocuse d’or, et non le Bocuse d’argent ou de bronze, c’est accéder au prix de l’excellence sur une scène unique : le salon SIRHA à Lyon. Ce concours international bisannuel a été lancé en 1987 par l’icône vivante de la gastronomie française, Paul Bocuse. Comme personne n’est prophète en son pays, sur 13 éditions, la France a remporté 6 Bocuse d’or et a dû céder son podium à l’émergence des cuisiniers des pays nordiques. La France n’a pas remporté de prix depuis 2007 !



Cette année, 24 pays concourent au titre suprême, ci dessus leur ordre de passage d'hier et de ce jour. Les candidats sont sélectionnés au terme de 56 sélections nationales, et 3 sélections continentales en Amérique Latine, en Europe et en Asie. L’exercice imposé ? Passer deux épreuves imposées en 5h35 en proposant deux recettes, une à base de viande de bœuf irlandaise, l’autre à base de turbot & homard. Sur le bœuf, les candidats doivent cuisiner 3,4 ou 3,5 kilos de filet de bœuf irlandais, ainsi que, au choix, 2 kilos de paleron, 500 grammes de joue ou 1 à 1,5 kilo de queue. Le tout servi avec trois ingrédients. Les candidats ne peuvent apporter tous leurs ingrédients. La veille de l’épreuve, comme dans les émissions culinaires à la mode, les candidats se voient imposer un marché du jour, où ils doivent choisir des ingrédients en maximum 30 minutes, à intégrer dans leurs recettes. L’autre nouveauté de l’épreuve ? Le service à l’assiette qui impose plus de détails et de finitions. Il faut savoir garder au chaud la garniture (qui refroidit plus vite sur une assiette), et maîtriser la juste cuisson de la viande de bœuf et de poisson, et de servir aussi chaud ! Comme pour la compétition mondiale de la pâtisserie, les candidats travaillent en direct dans des box devant un public survolté ! Ils doivent résister au stress tout en proposent des recettes qui reflètent le pays d’origine.



Cette année, c’est Thibaut Ruggeri, sous-chef de chez Lenôtre qui représente la France. C’est un habitué des concours et de l’excellence en cuisine. Il est coché par Fabrice Prochasson, meilleur ouvrier de France 1996. Pour le bœuf, il a créé une recette autour du thème de Louis XIV et Versailles. C’est la french touch qui met aussi sa culture et son histoire à travers son patrimoine gastronomique. Depuis septembre 2012, il s’est investi à fond dans la préparation du concours avec le luxe de voir créer chez son employeur une reproduction de son box de concours tel qu’il sera à Lyon, dans 18 m2 avec deux plaques à induction, un four mixte Convotherme, un plan de travail réfrigéré, trois frigos. Il s’est entraîné avec son commis Julie Lhumeau. Depuis décembre 2012, il a reproduit 12 fois ses recettes dans les conditions réelles du concours. Espérons qu’il portera chance à la France. Le verdict dans une heure ! Pour mémoire, il avait déjà remporté le trophée national de Cuisine et Pâtisserie de l'Académie Culinaire de France, le trophée Chefs en or, ainsi que la deuxième place au trophée Masse et au trophée Bernard Loiseau.



Voici le palmarès du Bocuse d’or depuis son origine.
1987 : Jacky Freon ( France)
1989 : Léa Linster ( Luxembourg)
1991 : Michel Roth ( France)
1993 : Bent Stiansen ( Norvège)
1995 : Régis Marcon ( France)
1997 : Mathias Dahlgren ( Suède)
1999 : Terje Ness ( Norvège)
2001 : François Adamski ( France)
2003 : Charles Tjessem ( Norvège)
2005 : Serge Vieira ( France)
2007 : Fabrice Desvignes ( France)
2009 : Geir Skeie ( Norvège)
2011 : Rasmus Kofoed ( Danemark) 


Pour découvrir les autres candidats et tous les détails de la compétition.





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