Même deux jours après Pâques, c’est un vrai
plaisir pour moi de trouver encore les lamala dans les pâtisseries à
Strasbourg. Ils m’attendaient là sagement dans leur écrin de cellophane, noué
avec un ruban bleu. Si toute la France fête Pâques avec les œufs en chocolat,
en Alsace, c’est la tradition du lamala, « petit agneau pascal » qui
est la gourmandise rituelle de cette fête. Elle est dégustée au petit déjeuner
du dimanche de Pâques en tant que symbole chrétien qui assimile le Christ à l’agneau.
Il s’agit d’un biscuit léger confectionné comme une génoise à base d’œuf, de
sucre et de farine, cuit dans un moule spécial en forme d’agneau en terre cuite
de Soufflenheim émaillé de l'intérieur. Le biscuit est très
moelleux, comme un nuage en bouche ! Une fois démoulé, il est saupoudré de
sucre glace, décoré de rubans jaune et blanc aux couleurs de la papauté ou de
ruban rouge et blanc aux couleurs de l’Alsace. Cette tradition
date très probablement du 16ème siècle où l'abondance de farine, de sucre et de
beurre dans les foyers bourgeois donne naissance à cette pâtisserie festive. Ce
"biscuit" permettait aux ménagères et aux boulangers d'écouler le
stock d'œufs accumulé tout au long du Carême où leur consommation est
proscrite.
Sur
Paris, le pâtissier Sébastien Gaudard les a proposé pour la première fois dans
sa boutique rue des martyrs ce dimanche pascal. Mais rien ne vaut la saveur d’un
lamala dégusté en Alsace, sur sa terre de naissance.
Eh oui ! En Alsace, pas de Pâques sans Lamala ! Voici la recette familiale que j'ai plaisir à refaire, année après année : Recette du Lamala alsacien
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