Après « L’astringent », « Manger fantôme »,
Ryoko Sekiguchi nous invite dans le monde exquis de la fadeur. Si en France, la
fadeur révèle pour un cuisinier un manque d’assaisonnement, ou qualifie certains ingrédients asiatiques
comme le riz, le tofu, le mochi jugés
sans saveur, Ryoko Sekiguchi dans son livre « Fade » aux
éditions Argol tente de percer « le mystère du
mot » et livre une définition originale : le fade serait « le
centre creux de toute saveur définissable. Une boîte vide où l’on jetterait en
vrac toutes sortes de sensations différentes, et de non-sensations, et sa propre
incapacité à sentir. ». Mais est-ce que le fade n’est pas aussi un défaut
de perception de notre part ? Un manque de repère gustatif lorsqu’on
déguste pour la première fois une cuisine étrangère ? A travers la saveur
fade, ce livre est aussi une réflexion sur les rapports au goût entre l’Occident
et l’Asie, les incompréhensions possibles entre les personnes ne font pas parti
de la même grammaire culinaire. Le livre nous propose aussi des recettes de
tofu, le Fuwa-Fiwa tofu ! Pour ressentir la fadeur, Ryoko Sekiguchi
et le chef Koji Higaki vous offrent de vivre l’expérience inédite du «
Fade », au travers à la fois les mots et le palais. Au restaurant L’Inconnu, Koji Higaki
propose le menu « Fade » du mardi 14 au dimanche 19 juin 2016. Chaque plat
est commenté par Ryoko Sekiguchi afin de pénétrer dans un univers
intégralement « fade ». L’occasion de comprendre ainsi la vraie fadeur. Vous verrez, ce
qui est vraiment fade est exquis !
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