Ce film documentaire « Zéro phyto,
100% bio » de Guillaume Bodin ne sort en salle officiellement que le
31 janvier 2018, mais depuis le mois d’octobre 2017, grâce aux projections en
avant-première dans toute la France suivi d’un débat, plus de 16000 personnes l’ont
déjà vu. Il s’agit d’une enquête passionnante sur plusieurs communes françaises
qui n’ont pas attendu l’entrée en vigueur le 1er janvier 2017 de la loi Labbé
interdisant l’utilisation de pesticides dans les espaces publics pour changer
leurs pratiques. Ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration
collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises,
agriculteurs, ingénieurs, artisans qui ensemble contribuent à l’amélioration de
la qualité des repas dans les collectivités. Les avants premières, initiés par les
associations Générations Futures, Bio Consom'acteurs et Agir Pour l'Environnement ont
pour but d’aller au-devant des citoyens et élus pour un échange direct, les
sensibiliser par rapport à leur environnement et au contenu de leur assiette.
lundi 29 janvier 2018
samedi 27 janvier 2018
Les douceurs des couvents à la pâtisserie Alcoa Lisbonne
Le jaune avec toutes ses palettes est la couleur majeure des
« douceurs des couvents » (doce conventual). Ceci s’explique par un
usage très important de jaunes d’œufs. Dans les gâteaux proposés par cette pâtisserie Alcoa à Lisbonne dans le
quartier du Chiado, cette crème aux jaunes d’œufs, nommée « ovos
moles », à base de jaune d’œuf, de sucre, d’eau est la star des
garnitures.
Elle est proposée en cornucopia (en corne d’abondance), castanhas
de huevos (en forme de châtaigne), diario de Ines (dans une pâte à filo très
croustillante), divina gula (en filament roulé dans une pâte azyme)… Le
responsable de la boutique m’explique que l’’origine de cette recette est
héritée des couvents. Jusqu’au milieu du XVIIIème siècle, les riches familles
envoyaient leurs filles en séjour. Pour tromper l’ennui et le confinement, ces dernières
se mettaient à confectionner des douceurs avec les nombreux jaunes d’œufs
restants, les blancs d’œuf étant réservés pour amidonner les tissus et les
vêtements !
Des concours de recettes étaient même organisés entre
couvents, dopant la créativité ! C’est à la suite de la révolution
libérale en 1820 avec la fermeture des monastères, couvents et divers ordres
religieux que ces recettes commençaient à être diffusées dans la population.
Ces « doces conventuals » sont très sucrés et très rassasiants !
Musée national de l’azulejo, Lisbonne
Hébergé dans le cloître et les annexes du couvent de Madre
de Deus, ce museu nacional do
azulejo présente l’histoire et les méthodes de fabrication de l’azulejo
depuis le XVème siècle.
Une des pièces impressionnantes est un panneau de 23
mètres avec une vue de Lisbonne avant le tremblement de terre de 1755.
L’intérieur
de l’église Madre de Deus est époustouflant avec ses ornements en or, la
profusion de panneaux azulejos sur tous les murs.
Les azulejos étaient des
éléments de décors, mais aussi un élément narratif à l’image des bandes
dessinées. Cet art de l’azulejo s’exporte dans tout l’Empire portugais.
J’ai
été aussi très charmé par les azulejos qui décorent la cafétéria du musée. Avec
ses panneaux de poissons, de charcuteries, de gibiers. Même l’entrée des
toilettes est décorée. C’est un lieu très paisible qui donne sur un jardin
intérieur.
Le food court du marché de Ribeira Lisbonne
Ce paradis des gourmets dans le
marché de la Ribeira était inauguré en 2014 dans un hall très lumineux. En
un seul lieu, vous pouvez déguster toute la fine fleur de la gastronomie lisboète
et ses meilleurs produits du terroir dans une ambiance chic et huppée.
Au
centre, des tables à partager avec 500 places assises.
Autour, plus de 30
restaurants qui vous donnent tous envie. Le spectacle est dans la cuisine, avec
les cuisiniers à l’œuvre.
Le lieu est ouvert tous les jours de 10
heures à minuit et jusqu’à 2 heures du matin le jeudi et le samedi. Ce projet
est né dans la tête de Joao Cepeda, fondateur de Time Out Portugal qui réussit
à remporter la concession lancée par la mairie de Lisbonne en recherche de
financeurs pour rénover ce marché historique.
Pour ma première visite, j’avais
choisi le stand Henrique Sa Pessoa avec une morue confite à l’huile d’olive,
purée de pois chiche (13,50€), un cochon de lait rôti, purée de carottes
(12,95€), une bière (3,40€). Même si les prix semblent un peu plus chers par
rapport aux restaurants en ville, les deux recettes étaient remarquablement
bien cuisinées.
L’organisation de chaque stand est très fluide. Dès règlement
de votre commande, on vous remet un boitier et vous partez choisir votre place
avec vos boissons. Dès que vos plats sont prêts, votre boitier s’allume. Il ne
vous reste plus qu’à aller les chercher. Ce système est très astucieux.
Si vous
avez envie de terminer votre repas par un pastéis de nata, allez sur le stand « Manteigaria ». Dès qu’une fournée
sort du four, ils font sonner la cloche comme dans les monastères. Ces pastéis
de nata sont produits sur place (plus de 5000 par jour ). Pensez à les poudrer
avec la cannelle avant. C’est meilleur !