dimanche 4 novembre 2018

Conférence « Le sucre à Rouen du XVIème au XIXème siècle » de Patricia Moitrel


Céramiques de raffinage, pain, marteau et pince à sucre, 
collection du Musée des arts et traditions normands de Martainville (cliché Serge Le Maho, INRAP).

Cette conférence le 1er décembre 2018 à 14h30 est organisée par le centre de recherches archéologiques et historiques de Normandie, à l’Hôtel des Sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen. Elle est animée par Patricia Moitrel, Service régional de l'archéologie– DRAC de Normandie.
« Au XVIe siècle, le sucre de canne, denrée exotique prisée des apothicaires et confiseurs, est acheté massivement par des marchands établis à Rouen, que ce soit pour un écoulement local ou pour une revente plus lointaine, à Paris comme hors des frontières du royaume. Il provient alors de la péninsule ibérique, du Maroc, du Brésil... sous différentes formes, plus ou moins raffinées.
Rouen est la première ville de France où une tentative de raffinage du sucre est attestée par les sources, dès 1549. Au XVIIe siècle, elle concentre le plus grand nombre de raffineries et passe pour produire le sucre le plus pur, avant d'être supplantée par Orléans au XVIIIe siècle. Le XIXe siècle voit le déclin de cette industrie polluante que l'on tend à repousser vers les campagnes, à la faveur de la généralisation de la culture de la betterave.
De cette activité sucrière, il ne reste que peu de choses dans les pages d'histoire locale et l'archéologie rouennaise reste quasiment muette.
Cette présentation propose d'établir un premier bilan d'une étude menée depuis 2017 dans le cadre d'un projet collectif de recherches sur les céramiques de raffinage du sucre. À partir des sources en archives, des résultats des fouilles archéologiques de ces 30 dernières années et des moules à pain de sucre issus de collections privées ou publiques, la conférencière s'attachera à dépeindre l'évolution du commerce sucrier rouennais et à étudier l'implantation des acteurs de sa transformation dans la ville »
Entrée gratuite pour les membres du CRAHN, 3 € pour les non membres.

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