samedi 1 décembre 2018

Musée de la nourriture dégoûtante, Malmö Suède


Au moins, l’appellation du musée ne laisse aucune surprise ! Le disgusting food museum (Musée de la nourriture dégoûtante) qui ouvre jusqu’à fin janvier 2019 à Malmö en Suède présente 80 spécialités culinaires que tout le monde n’est pas sûre d’apprécier. L’objectif de ce musée saugrenu est d’amener le visiteur à s’interroger sur le concept de dégoût, de voir qu’en matière alimentaire, ce qui est jugé délicieux par une société ne l’est pas nécessairement pour une autre avec ses « curseurs culturels ». Ces paramètres jouent sur l’aspect, les odeurs, les textures,  les formes et la matière première utilisée. En voici quelques exemples.

Le Cuy. Ce cochon d’Inde rôti est un mets de choix au Pérou, domestiqué depuis près de 5000 ans. Il est toujours réservé au menu des jours de fête dans les Andes.

Le Casu Marzu. Cette gourmandise sarde signifie « fromage pourri » avec la particularité de contenir des larves vivantes.

Le pénis de taureau. En Chine, il est considéré comme un aliment fortifiant avec des supposées vertus aphrodisiaques. Sa préparation nécessite plusieures étapes de blanchiment pour enlever sa forte odeur d’urine.

Le durian. Fruit star en Asie du sud-est, les personnes qui n’aiment pas trouvent qu’il a une odeur pestilentielle. Il est interdit d’entrée dans les transports publics et dans les grands hôtels.

L’alcool de souris. Les cadavres de souriceaux (sans duvet) sont marinés dans l’alcool de riz pendant des mois. Cet alcool perçu avec des vertus thérapeutiques est consommé dans certaines régions de Chine et de Corée.

Le natto. Il s’agit de graines de soja fermentées, souvent servis en condiment, jugé comme un délice par les japonais. Il a un aspect très gluant avec des effluves de fromage moisi.

Le su calle. Un autre fromage de Sardaigne à base de lait cru de chevreau. Sa méthode de confection est originale. On abat un chevreau qui vient de téter et on prélève son estomac. On noue les deux bouts et on laisse sécher…  La pressure naturelle de son estomac assure la fermentation. Son goût est très fort.

La tête de lapin épicée de Chengdu en Chine. Les chinois adorent les textures différentes entre les joues, la langue, les yeux et la cervelle !

Le kalle Pache (ou khash). Il s’agit d’une tête d’agneau cuisiné. Une recette traditionnelle et très prisée en Arménie, Géorgie, Iran, Turquie….

Le kopi Luwak indonésien. Il s’agit du caca des civettes. Ils adorent manger les cerises de cafétier. Ils digèrent la pulpe mais pas les graines de café. Le kopi Luwak est un des plus chers cafés du monde, recueillis dans les selles des petits rongeurs.

Le balut ou œuf de cane couvé. C’est une spécialité asiatique d’un œuf de cane couvé en moyenne trois semaines. On peut manger le fœtus de canard cru (très tendre), avec du sel, du vinaigre ou cuit à la vapeur.

Le hákarl. C’est une spécialité culinaire islandaise à base de requin du Groenland à l’odeur puante pour les non- initiés.

Il y a encore d’autres produits à découvrir comme le fromage de soja puant, le surströmming (le hareng fermenté de la baltique)… Les plus audacieux peuvent déguster des recettes mises en libre-service ! 
La surprise vient aussi des produits non classé par nous dans la catégorie dégoutante comme le porc ! En fait, Andreas Ahrens, directeur du musée veut faire réfléchir les visiteurs sur comment sont fabriqués aussi leur nourriture au quotidien en plus de la notion du dégoût. Ainsi, l’élevage du porc industriel, avec ses antibiotiques rendent la viande « dégoutante » !
Et vous, quelle est votre liste de nourriture dégoûtante ?

Source des photos : Le disgusting food museum

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