En
politique, vaut-il mieux laisser son nom à la postérité grâce à une loi, à une
réforme, ou à un plat ? Tel est le dossier intéressant de la revue L’Hémicycle
n° 500 (la revue qui aime la politique téléchargeable
gratuitement ici) qui nous délecte des recettes avec le patronyme de
quelques hommes politiques entrés dans l’histoire de la gastronomie. Généralement,
c’est la gourmandise et la réputation d’épicurien qui leur permet d’accéder à
ce statut. Il y a l’entrecôte à la Mirabeau aux anchois et aux olives, la
truite farcie de purée d’écrevisse Cambacérès, l’ananas au kirsch sur un blanc
manger aux pistaches de Cambacérès, l’omelette au thon Brillat Savarin, le
fromage Brillat Savarin, la sauce Mornay, le gâteau Napoléon (cousin du
mille-feuille). Parfois, c’est au détriment de la personne. Ainsi, le comte
Germiny, ministre des finances en 1851 s’est vu baptisé un potage à base d’oseille !
Parfois, cela résulte d’un clin d’œil à l’histoire. Ainsi en Italie, une viande
« à la Robespierre » signifie une viande taillée au couteau, avec la
netteté d’un couperet de guillotine. Les hommes politiques contemporains sont
aussi évoqués comme le soufflé Mitterrand à base d’absinthe lors d’un voyage
officiel en Suisse en 1983 alors que cet alcool était prohibé dans la
confédération depuis 1908, le pigeon d’André Malraux au foie gras et aux
truffes. D’autres recettes et anecdotes croustillantes sont encore à découvrir
dans le dossier (pages 88 à 97) !
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