samedi 10 novembre 2012

Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari et le Menu du déjeuner du Goncourt 2012

 
Cette année, l’un des prix les plus prestigieux de la littérature française, le prix Goncourt a été remporté par Jérôme Ferrari, avec son livre Le Sermon de la chute de Rome, aux éditions Actes sud. L’histoire du roman se passe en Corse, dans un café de village, tenu par deux amis d’enfance Matthieu Antonetti (fruit d’un inceste) et Libero Pintus (dont le père est berger). Le titre du roman renvoie à une œuvre de Saint Augustin, qui rappelle que « le monde est comme un homme, il naît, il grandit, il meurt ». La maison d’édition résume bien ce livre passionnant (que j’ai dévoré en une soirée) dans sa présentation.

« Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies
. ».

Le rituel du Goncourt, c’est aussi sa délibération dans le salon Goncourt du restaurant Drouant à Paris depuis octobre 1914 suivi d’un déjeuner. Cette année encore, c’est le chef alsacien Antoine Westermann qui signe le menu :
Huîtres en gelée iodée et du caviar Nacarii
Langoustines bretonnes rôties au beurre de corail
Matelote de sandre et de brochet
Consommé de queues de bœuf
Foie gras de canard poché et cèpes crus
Tourte de canard sauvage truffée
Picodons de la Drôme provençale avec confiture d'olives de Nyons
Meringue aux amandes, glace pralinée et sorbet citron, crème Chantilly à la vanille Bourbon.
Le déjeuner était accompagné de champagne Ruinart, Puligny-Montrachet et Saint-Emilion grand cru. 

Pour vous faire plaisir, et vous mettre dans l’ambiance littéraire du Goncourt, vous pourrez privatiser ce salon Goncourt. Pour déguster le même menu, prévoyez 240€ par personne. Pas de panique ! Le menu Baladin est proposé à 44€ avec un choix de qualité :
Gambas rôties avec une bisque de crustacés ou Rillettes de canard avec une tartine de magret fumé.
Onglet à l’échalote avec des frites maison & salade, ou Merlu rôti avec une étuvée de chou vert au gingembre, ou Quasi de veau poêlé avec une écrasé de légumes oubliés.
Milkshake à la banane avec un biscuit à la noix de coco, ou Paris Brest.

J’aime l’atmosphère et l’élégance de ce restaurant historique ouvert depuis 1880, et la cuisine émotion du chef Antoine Westermann.


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