Ce livre « Luxe & élégance : l’excellence dans la relation
client et le management » de Rachel Chantal paru
aux éditions Dunod est à lire par tous les acteurs de métier de service
même si le corpus du livre cible le monde du luxe avec des exemples concrets
dans la restauration, l’hôtellerie, les salons de beauté et les boutiques. Il donne
de conseils très pratiques au personnel pour cultiver « l’élégance relationnelle » dans la
relation client, et aux managers des outils pour développer aussi avec leur
équipe une relation réussie. La qualité d’un sourire, la prestance, l’allure,
le choix des mots utilisés doivent insuffler de l’émotion aux clients. Chacun
doit être ambassadeur de l’histoire de la maison, de ses valeurs. L’humilité, l’authenticité
et l’écoute doivent être les maîtres mots qui guident les décisions et les
actes de chacun. Quelque soient les situations vécues, il faut savoir maîtriser
ses émotions et garder en tête l’élégance d’un cygne, toujours serein sur les
aspects visibles même les pattes pataugent sous l’eau ! Un client qui se
sent reconnu, écouté, sécurisé sera d’autant plus réceptif aux offres de
service de la maison. C’est toujours lui qui doit être mis en lumière. Dans les
conseils de management, j’ai apprécié « la recette macaron ». Le
manager doit féliciter d’abord son collaborateur sur un point précis, lui
donner ensuite le ou les axes de progrès tout en lui exprimant sa confiance. Le
bien-être de son équipe se ressent au final dans la relation client. Rachel
Chantal est directrice de du cabinet de conseil et de formation Formalux dédié aux professionnels du
luxe. Elle intervient aussi à l’institut Paul Bocuse sur les codes de l’hôtellerie
haut de gamme. Pour découvrir ses services, découvrez
ici son site web.
dimanche 31 mai 2015
samedi 30 mai 2015
Savourer la vie du chef Guy Savoy
J’avais eu le privilège de déjeuner chez le chef Guy Savoy
quand il était encore installé rue Troyan. Depuis, chaque année, au moment du
nouvel an, je reçois de lui une très belle carte qui me rappelle à son bon
souvenir. Il vient de s’installer sur les quais dans cet écrin exceptionnel qu’est
la Monnaie de Paris. Il est temps de déguster de nouveau à sa belle cuisine, d’autant
plus qu’au déjeuner, pour la somme unique de 110€, il nous ouvre l’ensemble de
sa carte avec une entrée, un plat et un dessert, un prix très raisonnable pour
un chef de cette qualité , étoilé, amoureux de bon produits et de l’amour
du travail bien fait. D’ailleurs, il n’aime pas trop l’appellation de chef, et
préfère qu’on l’appelle aubergiste. Son crédo est de donner du réconfort avec
une gastronomie qui met tout en œuvre pour le que client passe un bon moment.
Cela se voit dans sa cuisine, cela se voit dans la vaisselle qu’il dessine et
personnalise pour chaque recette. Dans son livre « Souvenirs joyaux »
qui vient de paraître aux éditions Flammarion, il nous raconte son parcours. C’est
dès l’âge de cinq ans qu’il cuisine avec sa maman, des langues de chat !
Ce souvenir reste gravé dans sa mémoire et forme le premier déclic, le premier
attrait pour la cuisine. Il avait eu comme mentor Louis Marchant, Jean et
Pierre Troigros qu’il nomme ses « maîtres » ou ses « anges
gardiens ». Lorsque j’aurai économisé, je serai ravi de déguster à son
menu « innovation et inspirations en 18 séquences » à 490€ qui est la
synthèse du savoir-faire d’un homme, avec le plus de sensations et de plaisir.
Jugez vous-même par le menu proposé :
Trois dimsum (点心) intemporels de Canton : bao, shaomai, zha huntun
J’ai eu le plaisir hier soir d’animer un atelier de
cuisine à l’initiation gourmande
pour faire découvrir trois dimsun intemporels de Canton. Ces bouchées
gourmandes点心qui « ravissent le
cœur », telle en est sa traduction. Nous avons commencé par la confection
le bao包, cette brioche farcie cuite à la
vapeur. Sa pâte à base de levain doit lever deux fois. Nous avons pu raccourci
le temps de pousse grâce à l’étuve à 28°C. Hier soir, la farce était à base de
poulet, céleri et oignon.
Au moment de la dégustation, les personnes présentes
avaient eu la confirmation de cette pâte aérienne en bouche, moelleuse comme un
édredon, avec une farce bien juteuse.
Pour un premier essai, elles se sont bien
débrouillées dans le pliage du bao pour avoir cette vague circulaire au finale
ou la forme lisse !
Il y a ensuite le Shao mai烧卖, cette bouchée d’une pâte à base d’œuf,
farcie avec un hachis de porc, enrichi de crevettes, de pousses de bambou, de
châtaigne d’eau, de champignons noirs. De belles textures contrastées en
bouche, avec une farce bien ferme. Là, le pliage était déjà plus simple.
Le
troisième dim sum était le zha huntun, 炸混沌, un petit ravioli frit, confectionné avec une
pâte à œuf, garni d’un hachis de porc, de gingembre et de coriandre.
Au moment
de la dégustation, ces trois dim sum étaient accompagnées d’une sauce à base de
sauce de soja, d’huile de sésame et de deux tours de moulin à poivre. Pour
accompagner ces trois dim sum, j’avais préparé aussi une recette de baicai 白菜,
le chou chinois, juste cuit dans un bouillon confectionné avec les carcasses
des gambas récupérées de la recette des shao mai, réveillées avec juste une
pointe de gingembre. Thé et vins accompagnaient la dégustation, avec une belle
note sucré à la fin sous la forme d’un sorbet coco, avec de l’ananas caramélisé
aux épices. Si vous souhaitez vous initier aussi aux dim sum, et à cette
recette de bao si tendance, contactez www.initiationgourmande.com
vendredi 29 mai 2015
L'alimentation, ce que les cuisines du monde nous apprennent !
Un numéro de GEO à découvrir
avec comme thème « L’alimentation, ce que les
cuisines du monde nous apprennent ! ».
En vente dans les kiosques.
dimanche 24 mai 2015
La délicieuse promenade littéraire et culinaire de Ryôko Sekiguchi, Maison de la Culture du Japon Paris
Ce rendez-vous littéraire à la Maison de la Culture du Japon
hier, sur une « Promenade littéraire et culinaire » me donne
tout simplement l’envie de relire « Le
club des gourmets et autres cuisines japonaises » de Ryôko Sekiguchi. Plusieurs auteurs
dont elle a fait référence hier se trouvent dans ce livre, avec dix gourmets
littéraires du XIIème siècle à nos jours. Vous avez Kôzaburô Arashiyama, Osamu
Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai,
Kanoko Okamoto, Jun’ichirô Tanizaki... L’éclairage en plus sur sa
passionnante conférence d’hier, c’est le rapport des écrivains japonais à la
cuisine et aux boissons, non seulement dans leurs œuvres mais aussi dans leur
vie. Sur l’époque actuelle, ce sont les « produits dérivés » sur les
livres des auteurs, déclinés en livre de cuisine qui font la singularité du Japon.
Ainsi, dans les romans d’Haruki Murakami, ses personnages font beaucoup la
cuisine au lieu d’aller au restaurant. Des « livres dérivés »
proposent les recettes de ses personnages, avec des plats vaguement occidentaux,
faciles à réaliser. Ils permettent aux lecteurs de se projeter concrètement
dans l’univers de l’auteur, d’en goûter la saveur. Autre exemple avec Ikenami
Shôtarô, spécialisé dans les romans historiques de l’époque Edo. Le livre
dérivé donne les recettes historiques de cette période.
L’auteur va cuisiner lui-même
et proposer un guide des restaurants de
l’époque Edo à Tokyo. Ainsi, nous avons un va et vient entre la réalité et la
fiction, un mélange entre fiction et réalité ! L’auteur préféré de Ryôko
Sekiguchi, c’est Jun’ichirô Tanizaki. Elle a clôturé sa conférence par la
lecture d’un extrait de son club des gourmets : « Sans doute, chez les membres du Club des
Gourmets, l’amour de la gastronomie ne le cédait-il en rien à l’amour des
femmes. Ils formaient une brochette d’oisifs uniquement occupés à jouer,
acheter des femmes et se délecter de mets raffinés. La découverte de mets
singuliers et de denrées rares leur était une spécialité et une fierté, comme
on se vante de savoir dégotter les jolies femmes. Ah, s’ils pouvaient trouver
un chef capable de leur créer ces goûts… » !