dimanche 28 août 2016

La culture du Hunan en France, Palais Brongniart Paris



Le Hunan湖南, c’est une province  chinoise de l’intérieur de la Chine qui se situe au sud du cours moyen du Yangtsé et au sud du lac Dongting, deuxième grand lac d’eau douce de Chine. Traversé par la rivière xiang 湘du nord au sud, on l’appelle plus simplement Xiang湘. Ses paysages magnifiques continuent à inspirer les peintres, son immense patrimoine historique et culturel est autant de raisons pour motiver un voyage. 
Jusqu’au 31 août 2016 au palais Brongniart de Paris, cette exposition intitulée « Découvrir la Chine : la culture du Hunan en France » vous permet de faire  une immersion culturelle dans cette belle région chinoise à travers son patrimoine tel que la gastronomie, 
la broderie, la porcelaine, le thé, la danse, le chant, les bijoux et parures de la minorité Miao, 
la photographie, la peinture, les livres. Vos cinq sens seront tous sollicités ! 
Sur le plan gastronomique, j’ai été séduit par le thé d’Anhua en dégustation. Ce thé noir de la ville de Yiyang est l’un des meilleurs thés du Hunan avec des arômes frais qui persistent en bouche. Certains thés vieillissent plus de 12 ans. L’exposition nous montre des thés conditionnés à l’ancienne dans des étuis en bambous tressés classés en 两liang soit 36 grammes. Ainsi, l’étiquette marqué bailiangcha百两茶 signifie que l’étui de thé pèse 360 grammes. 
Servir le thé est un art en Chine, vous pouvez admirer des magnifiques pots à thé en porcelaine, 
des ensembles de service à thé finement ouvragés et poétique. La cuisine du Hunan se nomme en chinois xiang cai湘菜 en référence  sa rivière. Elle est classée dans les huit grands styles culinaires de Chine. Le piment est utilisé de manière généreuse ou discrète presque dans tous les plats. Cette  cuisine du Hunan est donc connue pour ses saveurs épicées, sa fraîcheur et l’importance des couleurs dans ses plats. 
Parmi les plats célèbres, il y a le plat mythique de l’enfant du pays, le porc braisé du président Mao Zedong毛氏红烧肉. Il s’agit d’une poitrine de porc braisée dans une sauce de soja avec du sucre candi, de l'alcool de Shaoxing et des épices, dont l’anis étoilé et le piment. La viande est fondante avec  une sauce onctueuse. J’ai été heureux de le trouver dans le banquet du menu d’inauguration de l’exposition. 
Il y avait aussi des raviolis poêlés 老长沙锅贴, 
du poulet épicé à la hunanaise 香味辣子鸡, 
des légumes marinés au vinaigre 泡杂菜, 
des travers de porc  croustillant au piment 香排骨, 
du riz sauté à la hunanaise湖香风味炒饭菜. Si ces quelques plats vous donnent plus envie d’explorer cette cuisine du Hunan, je vous recommande le restaurant « Le céleste gourmand », 8 rue de la tacherie, Paris 4ème (métro hôtel de ville). 
Dans les arts exposés, j’ai été séduit aussi par les broderies du Hunan, un art de plus de 2500 ans. Cette broderie reproduit à l’image de la peinture des paysages, des sujets avec des fils sur des étoffes de soie ou du satin. Le plus étonnant est que sur certaines œuvres, vous avez la vision travaillée sur les deux faces. 
Les tissages de brocart de l’ethnie Tujia et les broderies des Mi ao apportent de suite une touche de poésie dans les objets du quotidien, et sublime un sac, une paire de chaussure. 
J’ai été charmé par le travail minutieux de la sculpture des figurines d’argile, qui art qui remonte à la dynastie de Tang. 
J’ai été très séduit aussi par la beauté et l’élégance du livre de Hunan avec l’édition des grands classiques comme « Les trois royaumes » ou « Le pèlerinage vers l’est ». 
Les spectacles de danses sont d’une beauté céleste !

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