Si vous ne connaissez pas la ville de Taipei, découvrez son
atmosphère, ses vibrations et les expériences de vie qu’elle offre grâce au
ressenti des personnages des nouvelles écrites par les neufs auteurs de la
scène littéraire taïwanaise contemporaine. En respiration à ces récits
nostalgiques tendres, douloureux où la question identitaire est omniprésente, laissez-vous
emporter par des pauses gourmandes dans les petits restaurants ou dans les
étales gourmands des marchés de nuit. Après le premier récit « Le petit
bassin » de Jane Jian où Taipei est présentée comme la ville où l’on se
perd, mais où on finit coûte que coûte par se faire sa place, vous êtes convié de
suite par Shu Kuo Chih à déguster « la soupe de nouille au bœuf halal de
la rue Chunghsiao ». Selon l’auteur, seules deux ou trois adresses la serve
dans les règles de l’art, dont le restaurant qu’il nous recommande, tenu par
des musulmans. Les nouilles brillantes et glissantes sont servies avec un
bouillon riche en arôme, limpide et onctueux, garnies de fines de tranches de bœuf
bouilli. Les condiments comme les pâtes de fèves, le poivre du Sichuan,
cannelle, sauce satay, pâte de tomates sont servis à part. Vous pouvez
déguster ensuite les vermicelles sautées du marché Lungchuan, boire un lait de
soja au marché de Huashan, choisir les nouilles de la mère Liu de Tienmu ou les
nouilles de Fuzhou de la rue Yenping, vous régaler d’un curry wuyun du marché
de nuit de l’université normal, et terminer par une note sucrée avec le
chocolat artisanal truffe one de la rue Yungkang, si la teneur des récits n’a
pas sapé entretemps votre appétit. Ce livre débute par une présentation
historique et culturel qui permet de contextualiser les histoires et mieux
comprendre le destin de chacun. « Taipei, histoires au coin de la rue » est
édité par l’Asiathèque.
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