vendredi 31 mai 2019

Exposition « Sur la route des vacances », Colombey les deux Eglises


Cette exposition « Sur la route des vacances » au Mémorial Charles de Gaulle à Colombey les deux Eglises fait revivre la joie des Français d’emprunter la fameuse « Nationale 7 » qui relie Paris à Menton avec comme destination finale la Méditerranée. 
Dans les années 60, prendre la « Nationale 7 », c’est partir à l’aventure. Charles Trenet lui a même dédié une chanson 
On y découvre les villes et sites emblématiques parcourus. On y déguste ses gourmandises comme les nougats de Montélimar, les vins des terroirs. On utilisait le célèbre Bibendum Michelin pour préparer son parcours. Et on n’hésite pas à pique-niquer sur la route à l’arrière de sa voiture. 
On y découvre toute une série de véhicules mythiques comme les 4CV, Dauphin, Frégate qui ont permis de rouler sur cette la route des vacances ! Toute une époque légère avec des amours joyeux !

Mémorial Charles de Gaulle, Colombey les deux Eglises


Connu par sa croix de Lorraine que l’on voit déjà de loin sur la route en arrivant de Chaumont, le mémorial de Charles de Gaulle a pour but premier de pouvoir perpétuer aux générations futures sa vie et son œuvre.  
 
 Le mémorial ne présente pas seulement Charles de Gaulle comme meneur de la France libre, l’homme du 18 juin, 
ou le premier Président de la Vème République, 
on le découvre aussi en père de famille sensible sur le handicap de sa fille Anne, sur ses relations avec sa femme Yvonne à travers ses lettres, sur les relations qu’il entretenait avec les habitants de Colombey les deux églises. 
On découvre aussi  son lien intime et viscéral qu’il entretenait avec cette terre et ces paysages hauts-marnais « faits d’austère-grandeur », sa demeure la Boisserie. Jamais homme n’a été aussi bien en symbiose avec son lieu de vie. Le parcours, avec une très belle scénographie, nous propose de revivre tous les grands moments de la vie du général de Gaulle, qui se confond avec l’histoire de France. 
La radio, outil de communication moderne de l’époque a joué un rôle important dans le destin de la France. 
Après les privations de la guerre, l’exposition montre que les années De Gaulle projettent la France dans « la modernité », 
avec l’apparition des supermarchés, l’évolution des arts ménagers qui simplifie la vie famille comme le réfrigérateur, et même l’agriculture. 
Mais mai 68 sonne le glas de toute cette période politique ! 
La boutique du mémorial vous propose un large choix de souvenirs à collectionner. Un café propose une restauration légère à consommer sur place sur une belle terrasse.

La boisserie, Colombey les deux Eglises


La Boisserie était la demeure familiale du Général de Gaulle à Colombey les deux églises. 
Venir à la Boisserie, c’est visiter l’intimité d’un homme d’Etat dans son quotidien, et marcher dans les pas de l’histoire. Cette maison était à l’origine la brasserie du village en 1843. Son appellation « La Brasserie » s’est transformée au fil du temps à celui de « La Boisserie » qui est restée. 
Acheté en 1934 par Charles de Gaulle, on y rentre en passant par un portail pavoisé de drapeaux français, puis en traversant un immense parc boisé avant de découvrir cette gentilhommière recouverte de vigne vierge. 
Seul le rez de chaussé est ouvert à la visite avec le bureau du général avec sa tour d’angle (la où il rédigeait ses Mémoires de guerre), la bibliothèque où il meurt le 9 novembre 1970 alors qu’il réalise une patience sur la table de bridge, le grand salon, le vestibule et la salle à manger. 
Equipée d’une belle cheminée avec de jolies faïences de Delft, cette salle à manger est décoré d’une tapisserie d’Aubusson, et de nombreux cadeaux reçus comme deux amphores romaines offertes par la Marine française. Lorsqu’il reçoit, le général s’installe toujours dos à la cheminée et s’amuse à faire compter le nombre d’animaux présents sur la tapisserie de la dame à la licorne. La cuisine donne directement sur la salle à manger. Que mange-t-on à la table à La Boisserie ? 
D’après les mémoires de Joël Norman, chef de cuisine de l’Elysée, le général de Gaulle se distingue par sa simplicité et sa frugalité. Il avait un faible pour la bouillabaisse qu’il aime consommer le weekend. Le restaurant du village « A la table du général », propose aussi ses plats préférés comme la blanquette de veau, la daube de bœuf. Si la table familiale est plutôt traditionnelle, le général sait mettre en avant tout le prestige et le savoir-faire de la cuisine française comme l’atteste la magnifique exposition sur «  «À table avec le général de Gaulle, 10 ans de menus présidentiels (1959-1969)» qui s’est tenu au Mémorial Charles-de-Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises en 2017. 
En se promenant dans le parc, on peut comprendre pourquoi le général affectionnait tant les paysages qu’il pouvait voir de son bureau et lors de ses promenades. 
Dans la petite maison de la billetterie, vous pouvez acheter mug, t-shirt, cahiers, livres, portrait pour garder un souvenir.

Photo de la salle à manger, source Historia.fr

jeudi 30 mai 2019

Château de Tanlay


Situé à une vingtaine de kilomètres du vignoble de Chablis, le château de Tanlay est l’un des plus beaux spécimens de l’architecture de la Renaissance en Bourgogne. 
Construit à partir de 1553, c’était un haut lieu du protestantisme durant les guerres de religions. On y passait plus de temps à conspirer qu’à festoyer. La Tour de la ligue servait de lieu secret pour les réunions des conspirateurs huguenots. Ses ouvertures circulaires permettaient de surveiller les environs, et de se disperser en cas de mauvaises surprises. 
Sa voûte en forme de coupole est décorée d’une fresque satirique inachevée due à l’école de Fontainebleau, où l’on peut y admirer  les grandes figures politiques des guerres de religion sous l’aspect des dieux et déesses. La particularité de ce château privé est d’être restée dans la même famille depuis 1704 avec son décor et son mobilier cumulés à travers les siècles. 
On peut admirer les peintures murales, les cheminées monumentales, les portraits de famille, la chambre du marquis de Tanlay avec sa bibliothèque d’époque, les salons de compagnies et la salle à manger. 
La table est dressée avec des servantes en porcelaines rares. La pièce est décorée avec une belle collection d’assiettes chinoises de la compagnie des Indes Orientales créée par Colbert exposée dans les buffets et un cabinet Renaissance. 
La cuisine donne directement dans la salle à manger. Même si elle n’est plus d’époque, on peut y admirer sa batterie de cuivre de cuisine rutilante. La cuisine sert actuellement de lieu de dégustation de vins, ou pour les groupes qui souhaitent achever la visite par une dégustation de gourmande avec du vin de Bourgogne. 
L’entrée est impressionnante avec son décor de trophée de chasse.  Les cornes et têtes empaillées donne des indices des gibiers consommées. 
Autre pièce maîtresse de ce château, c’est sa salle de réception traitée en trompe d’œil et grisaille par l’artiste troyen Rémi Vuibert. 
Il faut achever la visite du château par son parc avec une belle avenue bordée de tilleuls séculaires, une promenade délicieuse presque hors du temps. Les visites de ce château privé sont guidées. Pour préparer votre visite, cliquez-ici.
Les photos de la salle à manger et salon sur cour sont extraits du livre "Tanlay", écrit par Marguerite de Tanlay, comtesse de la Chauvinière. Les prises de photos sont limités que dans certaines zones.