samedi 27 mars 2021

La baguette de pain, candidate officielle de la France pour le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.


La France avait jusqu’au 31 mars 2021 pour déposer un seul dossier de candidature. Entre « Les savoir-faire et la culture de la baguette de pain », « Les savoir-faire des couvreurs zingueurs et ornemanistes parisiens », le « Biou d’Arbois », fête périodique viti-vinicole, jour de la fête patronale et anniversaire de la Libération de la ville d’Arbois, la France a choisi le dossier de la baguette française pour le grand bonheur de la Confédération Nationale de la boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française. Si cette candidature nationale était couronnée de succès à l’Unesco, l'inscription de cet élément permettrait de faire prendre conscience qu'une pratique alimentaire faisant partie du quotidien, partagée par le plus grand nombre et allant de soi, constitue un patrimoine à part entière. Symbole de vie quotidienne des Français, la réputation de la baguette française a dépassé ses frontières, véhiculée par les films et les publicités. Pour bien connaître l’histoire de cette baguette française, cliquez-ici pour visualiser le film sur TV5 monde. Sa composition est extrêmement simple, ne comprenant que quatre éléments (eau, farine, sel, levure ou levain) mais sa fabrication nécessite un savoir-faire, un tour de main particuliers qui impliquent une solide formation et une grande expérience. Chaque boulanger, en jouant sur le terroir, le dosage, le pétrissage, le pointage (temps de fermentation), le façonnage et la cuisson, obtiendra une baguette unique. Il y a autant de baguettes différentes que de boulangers. Ce dossier de la baguette française était déjà prêt depuis janvier 2019, soutenu pour le président de la République Emmanuel Macron, avec une photo officielle signée Patrick Rougereau.

 

La colère des aubergines de Bulbul Sharma


La colère des aubergines, ce sont des aubergines bharta, l’un des plats préférés de son ex-mari. Malgré leur séparation sept ans auparavant, madame Kumar continue à l’accueillir à sa table chaque dimanche. Ces aubergines bharta (grillées à la flamme, la chair écrasée est ensuite sautée avec des graines de coriandre, de l’oignon et de la tomate) sont servies avec un curry d’agneau au yaourt, du riz pulao, de la raita de concombre râpé et des pickles de mangue.

Publié en 1999 aux éditions Philippe Picquier, « La colère des aubergines » de Bulbul Sharma est un de mes livres préférés que j’aime relire régulièrement. Ce sont de belles histoires de femme, de belles histoires de cuisine où se jouent les rapports de force, de classe sociale dans une maisonnée indienne. Dès ma première lecture, j’ai été séduit par le dispositif littéraire du livre. Chaque histoire heureuse ou malheureuse est accompagnée de belles recettes où l’auteur décline toute responsabilité quant au résultat. Ces recettes comme le chou-fleur aux cinq épices de sa grand-mère Dida, les pickles de mangue, les pakoras aux épinards, les aubergines au yaourt, le graines de lotus et cottage cheese…. sont aussi les héroïnes de nouvelles qui vous font découvrir l’alchimie des aromates indiens et des existences. Elles vous apprennent surtout ces tours de mains et secrets de cuisine partagées par toutes ces femmes. A travers le prisme culinaire, l’auteur nous donne un instantané du rôle et de la place de la femme dans la société indienne ! Le glossaire à la fin du livre est une petite encyclopédie des ingrédients et recettes de l’Inde. Ce livre est à dévorer d’un trait ou en piochant dans le désordre des nouvelles accompagné d’un massala tea !


J’ai un faible pour la première couverture avec une miniature d’une femme indienne en train de cuisiner de l’école de Kanjva.

 

vendredi 26 mars 2021

Marché de la fête holi au little India Paris


A quelques jours de la fête de la Holi, le quartier indien situé entre la gare du nord et la Chapelle à Paris reste très animé. 




Venu acheter des pâtisseries indiennes chez Ganesha Sweets en prévision des festivités, je suis rentré en plus avec des mangues, du manioc frais, du curcuma frais, du piment frais, des avocats tropicaux, de la canne à sucre et même de la farine de pois chiche ! Dans cette période de pandémie où les voyages en Inde sont encore interdits, venir dans ce quartier me donne encore plus le sentiment d’être un peu dans le pays. 




J’ai le plaisir de faire mes courses avec des dames en saris colorés, d’admirer la beauté de tous ces étales bien achalandés avec des fruits et légumes tropicaux, 



d’entendre des conversations en hindi, de déguster sur le pouce un samossa, de découvrir des produits que je ne connais pas, 



d’échanger avec les vendeurs qui vous répondent toujours avec gentillesse. Même si les restaurants sont fermés, les ventes en click&collect des restaurants et des traiteurs vous permettent de continuer à déguster cette délicieuse cuisine indienne. 



Le temple de Ganesh, point de rencontre de toute la communauté est malheureusement fermé. Devant sa porte, avec la présence de fleurs fraîches et de fruits frais, je note que les offrandes des fidèles continuent. Même si certaines boutiques « non essentielles » restent fermées avec le confinement, il reste beaucoup à voir et à visiter dans ce little India parisien qui vous dépaysera.