L’exposition
« Jardins
d’orient » présentée par l’institut du
monde arabe à Paris
nous propose un parcours inédit et sensoriel, celui de l’art du jardin. Des jardins
suspendus de Babylone au tout récent parc al-Azhar du Caire, de l’Alhambra de Grenade au Jardin
d’essai d’Alger, du jardin princier au jardin pour tous, ce passionnant
parcours nous entraine au cœur des jardins des villes !
Ces jardins
d’orient trouvent leurs origines avec l’apparition des oasis en Mésopotamie il
y a près de 6000 ans. Se développent alors les premières techniques de gestion
de l’eau pises dans les nappes phréatiques, qui permettent ainsi des
plantations maîtrisés. L’eau devient ainsi un élément fondamental du jardin
arabo-musulman, source de vie au cœur des zones arides. Le jardin est un
paradis terrestre, un monde fermé et parfait. Le mot « pairi-daeza »
en perse, à l’origine du mot paradis, se traduit par « enclos ». Le
jardin avec ses fleurs, ses fruits, ses arbres, ses jeux d’eau, son ordonnancement
géométrique reflète un idéal esthétique, spirituel et politique. Il symbolise
des visions du monde, en évolution constante avec ses éléments
fondamentaux : l’eau, la pierre, le végétal. Le jardin, c’était aussi un
lieu de pouvoir : les princes y organisent des réceptions officielles pour
émerveiller leurs invités, marquer leur puissance. La luxuriance du jardin, en
contraste avec la sécheresse et l’aridité́ des paysages, constitue une marque
incontestable de pouvoir. Ils aiment festoyer à l’ombre des treilles, mettant
tous les sens en éveil : le regard et l’odorat par le bruissement des
fontaines, le chant des oiseaux et la récitation des poèmes, le toucher par le
froissement des feuilles aromatiques et le frôlement de l’eau, le goût par la
dégustation des fruits savoureux du jardin et des mets exquis servis.
En fin de
parcours de l’exposition, une balade dans un jardin d'Orient éphémère
imaginé pour l'occasion par le paysagiste Michel Péna, avec ses allées
d’orangers, de palmiers, de roses et de jasmins, sublimé par une immense anamorphose
végétale imaginée par François Abelanet. N’oubliez pas de profiter de
la terrasse au dernier étage avec une vue sublime sur Notre Dame de Paris et la
seine. C’est à ce niveau que vous trouverez les points de restauration, pour
couper votre soif avec une citronnade maison, un thé à la menthe, des salades
et pâtisseries orientales.
Exposition
jusqu’au 25 septembre 2016, pour plus d’informations, cliquez- ici.
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