lundi 31 mars 2014

Cuisine de Mayotte et des Comores par les élèves du collège de M’Tsangamouji

En 2011, j’avais découvert un livre de cuisine passionnant « Les recettes oubliées ». Ce livre était à l’initiative du professeur de cuisine à l’école hôtelière de Merida, Gamal El Fakih Rodriguez. Il se rendit compte qu’il ne savait pas grand-chose de la cuisine régionale de Merida au Venezuela, et avait eu la bonne idée avec ses élèves, d’aller à la rencontre des grands-mères qui accepteraient de partager leur savoir culinaire. Les enseignants et les élèves du collège de M’Tsangamouji aux Comores viennent d’avoir une démarche similaire. Entre 2004 et 2007, ils se sont intéressés à leur patrimoine culinaire et nous livre le fruit de leur travail dans un site web « Cuisine de Mayotte et des Comores ».  Ce site très riche, passionnant, nous invite à découvrir les habitudes alimentaires, les traditions culinaires à travers 69 recettes, un lexique culinaire en langue shimaore (langue d'origine africaine) et en shibushi (langue d'origine malgache) en plus du français. Ainsi, « Karibu ule » veut dire « assieds-toi et mange » ! Dans les recettes exotiques, vous pouvez essayer la recette d’hérisson à la tomate (landra ya tomati) / des fulgorides (tsutsunbi), des insectes cuisinés au sel / des Mabawas frits (mabawa firiri) soit des ailes de poulet frites. Mon chapitre préféré reste les gâteaux préparés surtout au mois d’octobre car riche en fêtes religieuses. Il y a le gulagula à la citrouille (gulagula ya trango), un gâteau à la citrouille. 
Pour les cuissons des gâteaux, pas de panique. Même sans four, une marmite posée sur des trépieds, couverte par de la tôle ou des feuilles de bananes fera l’affaire. Ce site nous invite au dépaysement et à un vrai voyage culinaire dans cette cuisine Mahoraise. Pour que ce projet passionnant se concrétise en livre, vous pouvez participer au crowfunding « Mayotte 101, Voyage culinaire sur l’Île des parfums » sur Kisskiss Bank Bank.

samedi 29 mars 2014

Les menus gastronomiques de la visite d’Etat du président chinois Xi Jin Ping et son épouse Peng Li Yuan en France

Cette visite d’Etat du président chinois Xi Jin Ping et son épouse Peng Li Yuan est le point d’orgue pour fêter le 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. Le 27 janvier 1964, la France, par la voix du Général de Gaulle, est le premier pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine. Voici les trois principaux menus qui ont jalonné ces journées historiques, entre le dîner de Gala à l’Hôtel de Ville de Lyon, le dîner d’Etat au Palais de l’Elysée à Paris, et le dîner privé au Château de Versailles. A chaque étape, la France a déployé le tapis rouge et reçu avec faste la délégation chinoise, mettant à chaque fois en avant le savoir-faire des chefs français, son art de vivre à travers sa table, sa gastronomie et ses vins.
Menu du dîner de Gala à l’Hôtel de Ville de Lyon.
Cette visite d’Etat de trois jours qui commence à Lyon est une référence historique voulu par le président Xi Jin Ping. En effet, c’est à Lyon qu’ont séjourné et étudié les dirigeants du parti communiste de la vieille génération comme Deng Xiao Ping, Chen Yi, Nie Rong Zhen, Cai He Sen. Ce dîner de gala a débuté par un apéritif avec du vin de la région, du fromage savoyard ainsi que du saucisson. Le menu du dîner est réalisé par le chef lyonnais Jean Christophe Ansannay Alex et le Meilleur Ouvrier de France Alain Lossec de l’institut Paul Bocuse. Le dessert est signé par le pâtissier Philippe Bernachon. Les étudiants chinois de l’institut Paul Bocuse ont participé aussi à la confection du menu.
Dos de Bar Paul Bocuse revisité au coulis de homard, Feuille d’épinard au beurre noisette, feuilletage cuit en liberté
Selle d’agneau de lait Allaiton au foin et au thym « Patrimoine mondial de l’Unesco »
Brioche perdue caramélisée aux fruits rouges de saison, Crème glacée à la Verveine
Cafés et infusions, Chocolats de la maison Bernachon

Saint-Joseph blanc – Domaine de Monteillet 2012 en magnum
Côte Rôtie Château de Montlys 2011 Magnum
Cordon cuvée ancestrale Clos de la Bierle 2012
Menu du dîner d’Etat au Palais de l’Elysée à Paris
Le menu est signé par le chef Guillaume Gomez des cuisines de l’Elysée, avec 325 convives.
Gourmandise de foie gras truffé
Volaille landaise rôtie, viennoise de champignons, moelleux de pomme de terre forestière
Plateaux de fromages
Nuance chocolat, glace acidulé

Château  Yquem 1997
Château Lafitte 1999
Champagne Deutz 2005
Le site officiel de l’Elysée vous permet de voir le reportage dans les coulisses de la préparation de ce dîner avec le chef Guillaume Gomez
Dîner privé au Château de Versailles
La fin de séjour du président Xi Jin Ping et son épouse Peng Li Yuan s’achève dans les fastes du château de Versailles. Après un concert franco-chinois donné dans l’opéra royal, avec la jeune soprano française Sabine Devieilhe qui a interprété plusieurs airs, le président français François Hollande a dîné en tête à tête avec le couple présidentiel chinois avec un menu signé par le chef Alain Ducasse.  En l’absence de première dame de France, la table est en forme de triangle pour placer les trois prestigieux convives avec jute les deux interprètes assis à un mètre de chaque président. Le chef Alain Ducasse a servi ses créations en petites bouchées, à la chinoise, mettant en avant les produits du potager royal de Versailles, et les meilleurs produits de France.
Légumes du potager du Roi en croûte de sel, condiment
Cuisses de grenouille, sauce à l'oseille
Pâté chaud de pintade truffé
Raviole de langoustine, bouillon
Primeurs cuites et crues
Daurade, caviar, betteraves
Morilles, gnocchis fondants
Sole de petit bateau en épais filet, coquillages
Turbot de ligne à la truffe noire
Homard, topinambours
Pigeonneau, céleri, cacahuètes
Ris de veau doré clouté d'olives
Selle d'agneau de lait, aubergine, sarriette
Vacherin exotique
Millefeuille vanille
Élixir de fruits rouges
Noisette
Poire
Dom Pérignon 1998
Bâtard Montrachet 2009 du domaine Fontaine-Gagnard
Château Pontet-Canet 2008
Château Haut-Brion 2006
Riesling vendanges tardives 2002 du domaine Trimbach

Pour plus de détails,  surfez sur le site du Palais de l’Elysée

jeudi 27 mars 2014

Le chef étoilé Régis Marcon signe les menus business d’Air France

Après les chefs Guy Martin, Joël  Robuchon, Michel Roth et Thibaut Ruggeri,  c’est au tour du chef Régis Marcon  de signer les menus business sur les vols long-courrier d’Air France à partir du 1er avril 2014 et cela pour six mois. Ainsi, Air France souhaite partager avec ses clients Elite du monde entier le meilleur de la haute gastronomie française. Régis Marcon, 3 étoiles au guide Michelin depuis 2005 est installé à Saint Bonnet-le Froid. Sa cuisine est inspirée des lieux où il vit, entre Velay et Vivarais, une cuisine régionale revisitée, privilégiant les mets et les produits locaux : les champignons (c’est l’emblème de la maison), les châtaignes, la lentille verte du Puy, le bœuf de Mézenc, l’agneau du Velay. Il vous propose cinq recettes.
Poulet étuvé au miel de fleurs et citron
Poulet fermier aux morilles noires
Epaule d'Agneau braisé aux figues, polenta croustillante aux olives
Dos de cabillaud aux endives et citron de menton
Ragoût de lentilles vertes du puy aux crevettes et encornets

En business class, un plat signé Régis Marcon sera proposé à la carte parmi quatre choix disponibles sur long courrier au départ de Paris.

Chefs au grand cœur

Le temps d’une semaine,  50 chefs mettront leur talent et leur travail au service de la générosité. Du 31 mars au 6 avril 2014,  ils soutiennent les enfants atteints de Cancer et leur famille, via l’association les amis de Mikhy,  dans cette tragédie qu’est la maladie d’un plus petit. En dînant ou en déjeunant dans l’un de ces restaurants sur Paris et en région parisienne, vous participez à votre échelle au soutien de cette association. Pour connaître les restaurants qui participent à cette opération, et connaître les menus spéciaux proposés, visitez le site de l'événement Les Chefs au grand cœur.

lundi 24 mars 2014

Talents argentins à Paris

Le salon du livre de Paris 2014, avec l’Argentine comme pays à l’honneur, ferme ses portes ce soir. Avec le livre « Talentos argentinos en Paris / Talents argentins à Paris », et les auteurs présentés, j’ai découvert que de nombreux argentins ont vécu, ou vivent encore à Paris. Beaucoup ont fui leur pays dans des conditions difficiles. Ils ont contribué depuis à la vie culturelle, artistique et économique de la France. Le plus connu est Alfredo Arias, metteur en scène, dramaturge et comédien. Il y a aussi la styliste Sofia Achaval de Montaigu, le danseur Coco Dias, l’artiste cinétique Julio Le Parc, le musicien et compositeur Eduardo Makaroff l’homme d’affaires Eduardo Malone, le psychanalyste Juan David Nasio, le sculpteur et designer Pablo Reinoso, et même Inés de la Fressange ! Chaque icône est photographié dans leur maison ou dans leur atelier. 27 artistes, écrivains, scientifiques et hommes d’affaires sont mis en scène dans ce livre, mais aucun cuisinier. Parmi la « jeune génération », il y a enfin Enrique Tirigall chef cuisinier, qui a ouvert en 2010 avec son ami Carlos le restaurant Volver, pour nous initier aux vraies saveurs de la cuisine argentine en nous offrant un coin de Buenos Aires à Paris. 
Il vient de publier aux éditions hachette « Les recettes de Volver ». Vous pourrez les écouter sur l’émission de François Régis Gaudry sur France Inter « On va déguster » et découvrir leurs recettes d’empanadas, de grillades avec la sauce chimuchurri et la confiture de lait en avant-première sur le site de l’émission. Le livre « Talentos argentinos en Paris » est disponible à la maison de l’Amérique Latine de Paris.


dimanche 23 mars 2014

Man Han Quanxi滿漢全席, le festin han et mandchou

Le Man Han Quanxi, le festin han et mandchou, est le banquet le plus somptueux de la gastronomie chinoise. Sur le pavillon de Shanghai au salon du livre de Paris, j’ai eu le plaisir de le découvrir décliné en bande dessinée avec des représentations de recettes très réalistes et appétissantes. Dommage que le livre soit juste en exposition, pas à la vente.
 L’histoire de ce banquet remonte à la dernière dynastie chinoise, la dynastie des Qing d’origine mandchoue. Pour apaiser les tensions politiques entre les mandchous et les han (appellation qui désigne les chinois), l’empereur Kangxi a décidé d’organiser pour son 66ème anniversaire un banquet qui réunit les notables des deux ethnies.  
Ce banquet de la réconciliation durait trois jours, et les convives purent déguster aux meilleurs des cuisines chinoise han et mandchou avec des légumes, des gibiers, des fruits de mer et de produits de la montagne rares avec plus de 300 recettes toutes exceptionnelles. Parmi les ingrédients, il y avait la bosse de chameau, les pattes d’ours, les tendons de cerf, les nids d’hirondelles, des holothuries sauvages, l’ormeau, la caille, les trémelles blanches, l’hémérocalle…. 
La dégustation de ce festin han et manchou s’exécute en série de plats, entrecoupé des pauses de thé pour laisser reposer les papilles. Lors de votre voyage en Chine, vous pourrez bien sûre déguster à ce festin han et mandchou, avec au minimum 108 plats !

La Chine des écrivains français, et leurs expériences culinaires

Sur le stand de l’Institut Français au salon du livre de Paris,  j’ai assisté à un échange très intéressant entre Fréderic Beigbeder et Denis Laferrière, de l’académie française, animé par Catherine Fruchon-Toussaint. De la Chine rêvée à la Chine réelle, les deux auteurs livrent leurs expériences et leurs regards insolites sur la Chine, qu’ils ont tous les deux visité. Les souvenirs de voyage de Denis Laferrière sont encore récents, car il rentre juste de Chine où en dix jours, il a visité Pékin, Chendgu, Shanghai et Canton. Frédéric Beigbeder s’y était rendu l’année dernière, avec le même parcours où en plus de la promotion de ses livres, il a joué aussi au DJ dans les clubs de Shanghai ! Tous deux ont le sentiment d’une Chine à mutation rapide, dans tous les domaines. Ils observent qu’au niveau des modes de vies, des mœurs et de l’architecture, les quatre grandes villes chinoises se rapprochent de New York, Paris. Preuve aussi de cette harmonisation mondiale, Frederic Beigbeder n’en revienne pas que les chinois boivent du mojito dans les clubs, comme le font les occidentaux. Sur la gastronomie, il n’en garde pas un souvenir ineffable. Il va même dire que la cuisine chinoise est meilleure à Paris qu’en Chine ! Denis Laferrière est plus nuancé dans ses propos. Il avait apprécié tous les banquets dégustés, mais garde un mauvais souvenir à Chengdu avec la fondue sichuanaise. Il avait pris le bouillon très épicée pour une soupe, et s’est anesthésié et brûlé la langue pendant trois jours. En effet, le bouillon de cette fondue est composé de piments, de poivre de Sichuan ! Tous deux n’en reviennent pas du succès de leur livre traduit en chinois, et de l’engouement du public à chacune des rencontres organisées.  Est-ce que ce voyage va influencer leur œuvre ? Sûrement, répondent-ils en cœur. Avec beaucoup d’humour, Denis Laferrière dit qu’il faut toujours écrire ses impressions sur le pays toute suite après son voyage éclair, écarter les critiques de comment peut –il comprendre l’âme d’un pays en si peu de temps, car après c’est cuit ! 
Il est revenu de son voyage avec le roman du « Rêve dans le Pavillon Rouge », que vous pouvez trouver sur le stand de Shanghai. Roman que j’ai traité sous l’angle culinaire et gastronomique avec mon livre « A la table du rêve dans le Pavillon Rouge ».

Délices d’Afrique, 50 recettes pour petits moments de confidences à partager

Au salon du livre de Paris, j’ai été impressionné par la taille et la beauté du stand des livres et auteurs du bassin de Congo. Il y a une richesse de livres à réjouir jeunes et moins jeunes.
 J’ai acheté un livre de recettes africaine très amusant signé Marguerite Abouet, illustré par Agnès Maupré, « Délices d’Afrique, 50 recettes pour petits moments de confidences à partager ». En ouvrant le livre, je suis tombé sur la recette de Saka Saka,  ou comment rebooster la libido de votre moitié ! 
Les ingrédients sont donnés pour 4 marris fatigués ! Le ton est donné. Pour les femmes africaines, cuisiner est un prétexte pour se retrouver. Un grand moment de complicité où s'échangent confidences et conseils. Et quelle que soit la situation  comment dessaouler rapidement son mari ? Le ramener au domicile conjugal ? Que servir à une femme enceinte ou à une accouchée ? Quel plat préparer pour plaire à sa future belle-mère ? Il y a toujours une recette et tout finit par un bon repas à déguster tous ensemble. Ce livre chante avant tout la diversité culinaire de l'Afrique de l'Ouest, et la joie des repas partagés. 

Le pâté trognon de Sonia Ezgulian

C’est toujours un plaisir d’assister aux démonstrations des « ricochets culinaires » de Sonia Ezgulian. Hier, au salon du livre, dans le square culinaire, elle nous a proposé sa recette de trognon de pomme. Avec elle, c’est une cuisine à l’instinct. Elle ne pèse jamais les ingrédients. Pour la pâte du pâté, elle recommande d’utiliser la recette de la pâte brisée, mais en remplaçant 50% du beurre par du saindoux pour rendre la pâte plus croustillante. Pour la farce, vous pouvez utiliser soit un reste de viande que vous passez au hachoir, soit comme hier, de la gorge de porc fraîche qu’elle recommande toujours d’utiliser pour amener le moelleux.
Pour l’assaisonnement de ce hachis, selon l’humidité de votre viande, ajoutez de la farine, de la chapelure, des épices, du sel, des dés de pommes revenus dans du beurre pour avoir une farce compacte et bien liée. Il ne vous reste plus qu’à prendre le trognon de pomme, d’entourer de farce pour reconstituer la forme de la pomme, et de l’envelopper dans une abaisse de pâte circulaire, puis de bien souder le hait avec un petit cordon de pâte. Badigeonnez vos pâtés de trognon à l’œuf puis enfournez pendant 35 minutes à 180°C. Vous pouvez jouer sur la taille de vos pâtés avec la taille de vos pommes. Ce pâté se déguste froid, tiède ou chaud. Pour vos épluchures de peau de pomme, vous pouvez les rouler, tenir avec un cure dent, tremper dans une pâte à frire pour l’apéritif. Vous pouvez aussi les sécher au four pour en faire des tisanes. Comme d’habitude, Sonia Ezgulian est très généreuse en conseil. 
Vous pouvez la retrouver ce dimanche en dédicace sur le stand des éditions de l’épure S97 dans le square culinaire du salon du livre de 11h à 13 heures avec la trilogie de ses ricochets culinaires.

samedi 22 mars 2014

Eloge de la cuisine française d’Edouard Nignon aux éditions Menu Fretin

Connaissez-vous Edouard Nignon (1865-1934) ? Ce fut l’un des grands chefs cuisiniers de la première moitié du XXème siècle. Il fut cuisinier du Tsar Nicolas II au Kremlin, de l’empereur François Joseph à Vienne, avant de devenir propriétaire de son restaurant Larue rue Royale à Paris. Son œuvre et son parcours restent encore peu connu. Les éditions Menu Fretin dans sa collection Archives nutritives qui réunit les textes essentiels de la gastronomie réédite son livre « Eloge de la cuisine française » publié en 1933. Le livre vient juste de paraître et vous pouvez le trouver au Salon du livre stand S95 dans le square culinaire. Edouard Nignon nous partage sa vision de la cuisine française, des menus aux recettes, avec de savoureuses anecdotes. Né en Bretagne, il entre en apprentissage au restaurant Monier à Nantes à 10 ans. Il rejoint ensuite Paris et travaille pour les maisons les plus prestigieuses de la capitale : le café anglais, Potel & Chabot, Maison Doré, Chez Magny. Comme tous chefs talentueux de l’époque, il est sollicité pour travailler à l’étranger, le Claridge à Londres, l’Ermitage à Saint Petersbourg, l’hôtel métropole de Moscou. Il revient à Paris en 1904 pour travailler au restaurant Larue avant de l’acheter en 1908. En 1921, il cède son restaurant à son neveu. Il a écrit aussi L’Heptaméron des gourmets.

Le monde des bistrots de Pierrick Bourgault

Est-ce de son grand père cafetier que Pierrick Bourgault hérite d’une tendresse pour les buvettes, les bars, les petits bistrots ? Ses livres ne cessent de décrire ces lieux qui sont l’âme de la France, et qui tendent parfois à disparaître dans nos campagnes. 
En tant que parisien, c’est d’abord son livre « Paris bar déco, 150 cafés et bistrots extraordinaires » qui a attiré mon attention. Avec Hélène Milon, il nous fait découvrir ou redécouvrir l’histoire de ces lieux, du plus populaire au plus luxueux, à travers leur design. Ce patrimoine vivant d’art nouveau, de néo bistrot, contemporain ou chic a toutes les chances d’être préservé sur Paris, ce qui n’est pas le cas dans les provinces. 
Son livre « Tournée général, quand le massif central réinvente ses bistrots » pose un regard plus anthropologique ou comment les bistrots en milieu rural se réinventent, sont à nouveau préservés pour redevenir des lieux de rencontres, d’échanges, de diffusion culturel et de sociabilité. Même les aspects socio-économiques y sont traités.  « L’écho des bistrots, petites confidences sur les cafés, pubs, tavernes et autres buvettes »  nous plonge définitivement dans ces histoires humaines qui font la chair et l’âme de ces lieux avec des personnages hauts en couleur.  « Troquet campagnard, caveau vigneron, bar à vins ou à  livres, café-concert, rendez-vous des retraités ou de la  jeune génération, les bistrots permettent à chacun, selon  son humeur et ses goûts, de trouver le calme et la solitude ou, au contraire, la fête et l’ivresse des  rencontres. Le client boit et mange, se réchauffe ou se  rafraîchit selon la saison. Il s’informe, s’imprègne d’une  ambiance, aborde un inconnu, retrouve de vieilles connaissances : il se tient à l’écoute du monde ». Découvrez « d’autres mondes des bistrots ou bistrots du monde » de Pierre Bourgault à travers son site web www.monbar.net.  Sur son stand de dédicace au salon du livre, il m’a fait déguster le vin doux canicule du domaine Rocaudy, qui me rappelle la saveur du vin de glace. C’était une belle rencontre et découverte.

vendredi 21 mars 2014

Salon du livre Paris 2014, le premier jour

C’est le premier jour d’ouverture du salon du livre 2014 et le public est déjà au rendez-vous. J’ai visité en priorité les deux invités officiels du salon, l’Argentine et la ville de Shanghai. Déjà sur ces deux premiers stands, entre livres exposés, rencontres avec les auteurs, conférences, on ne sait où donner de la tête. Le programme est riche. 
Au milieu de la littérature argentine, j’ai réussi à trouver quand même trois livres sur la cuisine. Mais aucun livre sur la culture alimentaire du pays.
L’assortiment de livres culinaires chinois est déjà plus riche sur le stand de Shanghai grâce aux publications françaises.  
Les rencontres avec les auteurs font le plein sur les deux stands. Sur le stand chinois, on fête aussi le 50ème anniversaire de la reconnaissance de la république populaire de Chine par la France. 
Le square culinaire tient toutes ses promesses avec le programme annoncé entre les exposants, l’espace démonstration culinaire et l’espace conférence.  
J’ai vu la chef Virginie Basselot, chef du Saint James qui vient de recevoir sa première étoile Michelin préparer une langoustine en kadaïf, gelée de concombre, yuzu et menthe fraîche pendant que le pâtissier Christophe Felder dédicaçait ses livres. J’ai beaucoup apprécié sur l’espace conférence la rencontre avec le chef David Toutain pour son livre « David Toutain » aux éditions Argol, qui raconte son parcours. Le destin d’un chef se joue à peu de choses : les belles rencontres de la vie ! Le problème, c’est la qualité sonore de cet espace ! Trop bruyant ! 
Ma belle acquisition de l’après-midi, c’est la « Genèse de la cuisine Québécoise » sur le stand du Québec pendant que Dany Laferrière dédicaçait ses livres. 
J’y retourne demain !

Pour découvrir le salon du livre et préparer votre visite, cliquez ici.

jeudi 20 mars 2014

La collection printemps été 2014 de la ma ison Maille : des moutardes aux saveurs du potager du Roi à Versailles

La collection de moutarde printemps été 2014 de la maison Maille nous invite à la Cour du Roy à Versailles à travers son potager. Maison créée en 1747 par Antoine Claude Maille, elle était déjà Fournisseur officiel de la Cour au temps de Louis XV. Le coffret de 3 moutardes de 100 ml au prix de 22,90€ nous dévoile trois parfums : aux petits pois et pointe de fleur de ciboulette, basilic et pointe de fenouil et une très surprenante moutarde cerise griotte et pointe d’amande. Ces associations de saveurs inattendues amèneront de la noblesse dans vos mets de cet été. La saveur de ces créations est apportée aussi par les anecdotes gourmandes historiques.
Moutarde au Basilic et Pointe de Fenouil
C’est Catherine de Médicis qui raffolait du fenouil et qui avait introduit la saveur anisée à la Cour, puis au cœur du Potager du Roi au XVIIème siècle. Son association avec le basilic donne une saveur vive et fraîche en bouche, très printanière. Cette moutarde se marie bien avec des langoustines ou un turbot poêlé.
Moutarde à la Cerise Griotte et Pointe d’Amande
La cerise griotte, avec sa couleur rouge éclatante, est l’un des fruits préférés de Louis XIV. Comme il souhaitait en disposer toute l’année, La Quintinie avait inventé une méthode de culture pour satisfaire le désir royal. La cerise, à la texture croquante, charnue, relevé d’une pointe d’amande donne une moutarde en rondeurs et en arômes. Elle se marie avec une tarte fine aux tomates ou ingrédient audacieux d’un dessert raffiné telle une mousseline à la moutarde cerise griotte et pointe d’amande sur un jus de fraise.
Moutarde aux Petits Pois et Pointe de Fleur de Ciboulette
Madame de Maintenon avait parlé de ces petits pois primeurs dont raffolait Louis XIV, et qui étaient devenus une mode, une fureur à la Cour. Symbole du printemps, les petits pois amènent une touche de fraîcheur en bouche, mariés avec la fleur de ciboulette. Cette moutarde se marie avec la simplicité d’un œuf mimosa ou à la préciosité d’une gelée de petits pois, sa brunoise de radis et champignons.

Cette collection est disponible à partir du 21 mars 2014 sur le site de la marque et dans les boutiques de Dijon, Paris et Londres.