Savez vous ce qu’un poulet de bénitier ? Avant, chaque monastère possédait un poulailler, même à Paris en plein cœur de Saint Germain des près ! Les cocoricos et les caquètements des volailles animaient le quartier. Les moines les élevaient pour leur propre consommation. Mais il leur arrivait aussi de vendre leurs surplus aux bouchers du coin. Ces volailles, très prisées étaient appelées « poulet de bénitier » et leurs œufs, « œuf bénis ». Elles étaient élevées aux graines, bercées par des psaumes ! Ce même poulet sera cuisiné ensuite « en livré ». Il s’agit de glisser entre sa peau et sa chair un mélange d’herbes aromatiques, de fleurs du potager, mixé dans un fromage frais, pour révéler les arômes à la cuisson. Le « poulet en livré » une fois rôti servi avec quelques pommes de terre sauté. Cette cuisine simple, goûteuse, équilibrée, de saison, créative, c’est celle des moines que nous révèle le magnifique livre de Laurence et Gilles Laurendon aux éditions Marabout « Recettes et secrets des monastères ». A travers les pages, on découvre que les moines sont de merveilleux jardiniers, des pépiniéristes, des apiculteurs d'exceptions, des créateurs de fromages et de vins réputés. On les pensait vivant dans le dénuement de l’assiette, on les découvre généreux, nous léguant un authentique patrimoine culinaire.C’est un livre qui nous nourrit intellectuellement avec ses « histoires & anecdotes », autour de l’histoire des produits, des recettes, de la vie en monastère, et qui nous nourrit tout court avec ses belles gourmandises à travers plus de 80 recettes. J’ai adoré !
samedi 3 mars 2012
Recettes et secrets des monastères
Libellés :
La culture vient en mangeant,
Livres,
Recettes et produits
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Cela a l'air fort sympathique et c'est un angle nouveau qui change des grands chefs
On me l'a offert à Noël, j'ai été déconcertée puis tout à fait emballée! D'autant plus que les moines sont en quelque sorte les précurseurs du bio.
Enregistrer un commentaire