Les restaurateurs réagissent face à la crise.

D’après le cabinet Euler Hermes SFAC, près de 3000 restaurants et cafés ont déposé le bilan au premier semestre 2008. Selon les régions, la fréquentation de ces établissements a baissé de 10 à 30%.
Les raisons ? L’interdiction de fumer surtout dans les cafés, et aussi la baisse du pouvoir d’achat. Il faut reconnaître aussi que certains établissements exagèrent au niveau de leurs prix, de la qualité, et surtout de l’accueil.

La baisse de la fréquentation est réelle, de 5 à 30 % selon les adresses. Les restaurateurs assistent aussi à des changements de comportements d’achats de clients. Beaucoup se passent d’entrée, ne prennent qu’un plat principal et partagent le dessert. Ceux qui fréquentent encore le restaurant se reportent sur des plats plus abordables, forçant ainsi les chefs à travailler des produits « premiers prix » et à être plus créatif. Par exemple, chez Hippopotamus, spécialisée dans les viandes grillées, le hamburger avec son steak haché a détrôné les viandes rouges en muscle comme l’entrecôte. De 4% des ventes, le hamburger steak haché est monté à 12%. D’une seule recette de hamburger, l’enseigne en propose maintenant une douzaine. Le hamburger avec des frites coûte entre 12.50€ et 15.50€, alors qu’un plat coûte 17€ en moyenne.

Comment les restaurateurs réagissent face à cette crise ? En récompensant la fidélité des clients par des réductions (jusqu’à 20% de réduction à la quatrième visite chez Hippopotamus) et à coup de promotions.

Les restaurants gastronomiques ne sont pas épargnés et ouvrent des brasseries attenantes à leur établissement haut de gamme. Une façon d’élargir leur clientèle.

Etre réactif, c’est vitale face à la crise. D’autant plus que les français ont redécouvert le plaisir de cuisiner et de recevoir à la maison. Economie et convivialité, les restaurateurs sont prévenus !