vendredi 9 octobre 2020

Délicieux taro : ma saveur d’automne

Parce que ma grand-mère associait toujours une assiette de petits taros cuits en robe des champs,  avec les gâteaux de lune, les encens en offrande à la lune lors du festival de la mi-automne, les taros sont depuis pour moi associés à une saveur d’automne. Appelés yutou 芋头

en chinois (Colocasia esculenta), ils portent de nombreuses appellations selon les pays pour un même tubercule : taro, songe, madère, dachine, kalo, eddo ! 


La chair a une délicieuse saveur de cœur d’artichaud et de pomme de terre avec une texture fondante. Recouverte d’une peau rugueuse, les taros doivent être cuits à l’eau ou à la vapeur pendant au moins 30 minutes avant d’être dégustés. Si les taros de grande taille doivent être épluchés et taillés en morceaux avant cuisson, les petits taros peuvent être cuits entiers avec la peau. 



Sa chair cuite se déguste nature à la française avec une pointe de beurre, comme une pomme de terre.

Pour cette fête de la lune, ma grand-mère aimait préparer aussi les petites galettes croustillantes de taro炸芋头丝. Très riche en amidon, les taros crus sont taillés en fine julienne, assaisonné de sel, puis frits en petits tas dans de l’huile très chaude.  


Il y aussi le gâteau salé au taro, le yutougao芋头糕.  La chair cuite est écrasée grossièrement, mélangée avec des petits dés de saucisses chinoises, des crevette séchées, d’épices 5 parfums, de l’oignon vert ciselé, de la farine de riz puis cuits à la vapeur. Après cuisson, le dessus est parsemé de graine de sésames blonds torréfiés, d’oignons verts ciselés. 


Enfin, le taro simplement cuit à la vapeur avec du canard salé et séché 芋头蒸腊鸭. La chair du taro est rendue succulente, nourrie par le gras du canard.


 

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