Cette exposition « A Table ! Le repas tout un art » à la manufacture et musée de Sèvres est un voyage dans le temps, de l'Antiquité jusqu'à nos jours, pour célébrer l'art de la table et de la gastronomie française.
Savez-vous que le banquet en Gaulle à l’époque romaine s’appelle « la cena », un dîner qui commence à 14h30 en hiver et 16 heures en été en position allongée ?
Que le service « à la française » naisse au moyen âge avec la succession des séries de plats, qu’on commence le repas avec des frais fruits de saison, des pâtés boudins ou saucisses ?
Comme les mets étaient servies sur une tranche de pain appelée « tranchoir », on prenait soin de se laver les mains avec de l’eau versée avec d’adorable aquamanile pour des raisons d’hygiène et de pureté. Que la présence des épices dans les mets comme les clous de girofle, les noix de muscade, les macis et les maniguettes étaient un signe de distinction sociale. Ils coutaient très cher et venaient d’Asie du Sud Est et d’extrême Orient. C’est à partir du 17ème siècle que la grande cuisine française abandonne les épices et adopte les herbes aromatiques, à l’image du bouquet garni encore en usage.
Le sucre, si banal de nos jours était aussi un produit précieux au moyen âge, considéré comme un médicament. A la Renaissance, la saveur sucrée était à la mode. On sucrait viande, poisson et même légume. C’est le Grand siècle qui inventa le repas français.
En plus des mets savoureux, une vaisselle fine, une étiquette à table, le goût de la mise en scène était toujours présente, comme les magnifiques buffets dressoirs au 17ème siècle pour les collations dans les jardins.
Avec la gastro-diplomatie, cet art de la table à la française perdure encore avec la fourniture dès le 18ème siècle de la vaisselle en porcelaine de la manufacture de Sèvres.
L’une des dernières créations est le service « Bleu Elysée » signé Evariste Richer, commandé par le président Emmanuel Macron en 2018. A motif géométrique, l’artiste a travaillé à partir d’un plan du Palais de l’Elysée de 1913 !
L’appellation
des recettes est à étudier aussi avec soin. Un malentendu diplomatique a dû
être levé lorsque qu’on voulait servir à la reine Elisabeth II des « hérissons
périgourdins en nids ». Le service du protocole rappelle qu’il n’y a point
de viande d’hérisson de servi, mais du foie gras piqué avec des morceaux de
truffes !
D’autres belles histoires vous attendent encore sur le parcours de l’exposition comme les raffinements culinaires du Grand Siècle, l’épopée du vin, du champagne qui font la réputation de la France à l’étranger.
Cette exposition « A Table ! Le repas tout un art » célèbre également un double anniversaire : celui des 280 ans de la Manufacture de Sèvres et aussi des 10 ans du classement du repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
En plus de cette belle exposition, admirez aussi les pièces en porcelaines exceptionnels du musée, un savoir-faire français d’exception.
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