vendredi 5 décembre 2025

Fête des lumières à Lyon 2025


Dès ce vendredi soir 5 décembre à partir de 19 heures jusqu’au lundi 8 décembre 2025, la ville de Lyon célèbre sa fête des lumières. Des œuvres et illuminations poétiques vont scintiller sur 28 sites. Parmi les installations, « Lundi, c’est raviolis » sur la place des Terreaux rend hommage à la gastronomie lyonnaise, et à celles qui l’ont inventé à la fin du 19ème et début 20ème siècle, les célèbres mères lyonnaises. 


Parmi les spots incontournables, il y a l’installation Lumina au quartier Saint Jean, avec un éloge profond et lumineux à la Cathédrale, Post Idols au parc de la Tête d’or avec totems et phares du studio Pitaya, les lumignons de cœur place des Jacobins en lien avec les origines de cette fête. L’une des histoires la remonte en 1852, où la nouvelle statue dorée de la Vierge devait être inaugurée sur la colline de Fourvière le 8 septembre. 


Mais une crue de la Saône repousse la cérémonie au 8 décembre. Le jour venu, le mauvais temps contrarie la cérémonie. Les autorités religieuses étaient sur le point d’annuler l’inauguration, quand soudainement, le ciel se dégage ! Les habitants de Lyon disposaient spontanément des bougies à leurs fenêtres à la nuit tombée, et toute la ville était entièrement illuminée ! Ainsi, chaque année le 8 décembre, les Lyonnaises et Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres. 


Comme chaque année, la fête commence à 18 heures 30 par une procession aux flambeaux depuis la cathédrale Saint Jean Baptiste jusqu’à la basilique de Fourvière. L’innovation cette année est un spectacle de 500 drônes au dessus de la pelouse du Parc de la Tête d’Or. Il se jouera 9 fois par soirée ! Si vous avez faim entre deux installations, vous pouvez profiter des célèbres bouchons lyonnais, et des camions restaurants installés sur tout le parcours artistique avec aussi des spécialités lyonnaises !

 

jeudi 4 décembre 2025

Restaurant AT Paris, du chef Atsushi Tanaka


Ouvert depuis 2013, le chef Atsushi Tanaka a toujours autant de succès dans son restaurant de 18 places, voisin de la Tour d’Argent de Paris. Cette adresse à ses initiales AT restaurant est connue des gourmets connectés du monde, avec une cuisine d’auteur associant la technicité et les sauces de la grande tradition française, et une touche nippone. Chaque séquence du repas est conçue comme un tableau, une expérience esthétique et gustative, avec une vaisselle graphique, des couverts délicats adaptés à chaque mets, des conseils de dégustations pour certains mets. Le restaurant propose un unique menu de dégustation, avec soit un accord mets et vins, soit des verres au verre. 





Dès l’entrée, on découvre un cadre minimaliste, dépouillé. La porte d’entrée est fermée entre deux arrivées de clients. Le menu dégustation de notre jour de visite fut le suivant.




Bouillon de bœuf/Foin

Bouillon de bœuf très concentré et goûteux mijoté plus de 4 heures, avec bouchée délicate au bœuf cru coupé en petits dés comme un bœuf tartare.


Bouquet de crevette

Crevette de Normandie avec une sauce bisque confectionnée avec les carapaces, huile de livèche.


Onion Calçot/Bagna Cauda

Une anchoïade provençale, avec différents légumes dont l’onion calçot, une variété d’oignon catalan très tendre.



Betterave/Araignée/Panais

Fine croustade de betterave garnie d’une crème de panais à l’effilochée de chair d’araignée, à consommer comme un sandwich.



Céleri/Praires/Aneth

J’ai aimé la présentation qui rappelle les praires accrochées aux roches réalisées avec du beurre et des pièces de céleri. Le fumet crémé parfumé à l’aneth est très savoureux.



Bar de ligne/Daikon/Sudachi

Lamelles de bar de ligne délicate parfumé au jus de Sudachi, saveur acidulée entre le citron vert et le yuzu. Jeux de couleurs de daikon qui apporte la mâche et l’esthétisme.


Pain maison, beurre fermenté au kéfir.

C’est la seule séquence où le pain était servi. Le pain était moelleux, encore tiède, proche d’une brioche.



Saint Jacques/Cima Di Rappa/Bergamote

Saint Jacques en deux cuisson snacké mi cuit dans un fumet, cru dans un assaisonnement à la bergamote. Un travail technique est réalisé sur la Cima Di Rappa, travaillé en forme d’hostie et tombé au beurre.



Ormeau/Châtaigne/Cerfeuil Tubéreux

Ormeau de Bénodet avec un risotto de châtaigne et cerfeuil tubéreux, avec un fond de sauce brune, et huile de sapin.



Cédrat/Thym citron

Dessert avec une glace au thym citron, une meringue glacée en poudre au cédrat.



Le service est soigné. Nous avons passé plus de 2 heures à table. Le chef était en cuisine avec 2 cuisiniers, et 3 personnes en salle. Nous avons opté pour du vin au verre en suivant les conseils du sommelier.

mercredi 3 décembre 2025

Revue Papilles n° 64 : ELLES en cuisine


Si le cinéma nous a offert de beaux portraits de femmes cheffes, cuisinières comme


 « Le festin de Babette » de Gabriel Axel,


 « Les saveurs du Palais » de Christian Vincent, 


« La passion de Dodin Bouffant » de Tran An Hung, la grande histoire de la gastronomie est largement dominée par les figures masculines à l’exception des mères lyonnaises. Dans leur dernière édition de décembre 2025, le numéro 64 de Papilles, la revue des bibliothèques gourmandes, rend hommage aux femmes en cuisine. Sous la direction de Julia Csergo et Monique Calinon, ce numéro remet en lumière les pionnières, les figures et les trajectoires oubliés. 


Ci-après le sommaire.

Avant-propos - Julia Csergo

Écrire la cuisine: les pionnières en France - Isabelle Degrange

Réparer une injustice, la place des femmes en cuisine à Paris entre 1750 et 1830 - Gérard Allemandou

La cuisinière d'Henry Monnier (1828) - Frédérique Desbuissons

L'Armée des cantinières - Pauline Azevedo

La cuisinière et l'amphitryonne de Dodin-Bouffant : des icônes invisibilisées - Julia Csergo et Laurent Séminel

Le destin hors norme de Rosa Lewis, cuisinière et restauratrice (1867-1952) - Matthieu Aussudre

La ménagère, la cuisinière et les recettes, de la crise de la domesticité aux Trente Glorieuses - Philip Hyman

Maria Lacluque, cuisinière de maisons bourgeoises au xx° siècle - René Le Joncour

Cuisinières californiennes et françaises dans les souvenirs de jeunesse de M. F. K. Fisher - Denis Saillard

La ménagère apprivoisée ou le sujet supposé savoir cuisiner - Alain Keit

La ménagère moderne, la première cheffe, la cuisinière de tradition: trois cuisinières au petit écran - Évelyne Cohen

Quand des femmes pensent le métier de cheffe: Entretien avec Manon Fleury et Laurène Barjhoux, cheffes du Datil

De la ménagère à la femme d'affaires: Tupperware, une saga française - Alix Hardy

Ce que les femmes font à la cuisine - Entretien avec Vérane Frédiani

mardi 2 décembre 2025

Le chef français Thibault Gonzales est champion du monde du pâté-croûte 2025.


Honni soit celui qui sans pâté-croûte prétend tenir table loyale !

Que vous l’appeler pâté-croûte ou pâté en croûte, ce monument charcutier de la gastronomie française sera sûrement présent sur vos tables de fêtes. 


Lors de la 16ème édition de ce championnat du monde qui s’est tenu hier, le 1er décembre 2025 à Lyon, c’est le chef français Thibault Gonzales des Pyrénées-Orientales de l’espace gourmand à Thuir qui a remporté le premier prix avec son « pâté-croûte façon Vannier, porc Kintoa, canard fermier ». La farce est composée de poitrine de porc basque, de magret et foie gras de canard des Landes, de ris de veau.

Le 2ème prix revient à Jonathan Dudek, de la maison Chapoutier, avec son pâté-croûte « On a poussé mémé dans le rôti », à base de poitrine de cochon, de filet de poulet jaune, de garniture « grand-mère », de foie gras, de peau de poulet rôti. 


Le 3ème prix est attribué à Seigo Ishimoto du restaurant le cœur à Chiba, avec son « pâté-croûte du chasseur », avec gorge de porc, marcassin Venaisson, foie gras et colvert. Il faut noter que depuis le début de ce concours, ce sont généralement les chefs français et japonais qui trustent le podium. La confection d’un pâté en croûte exige de la technique, de la rigueur, de la précision, avec un souci du détail esthétique ! Cette gourmandise remonte au moyen-âge. A l’époque, la pâte n’était pas consommée mais servait de coque protectrice pour conserver la farce ! Depuis, la pâte à base d’une pâte brisée au beurre fait partie de la dégustation. Cette 16ème édition du championnat du monde du pâté-croûte réunit 16 finalistes avec des chefs du monde entier. Preuve que la passion pour ce fleuron de l’artisanat charcutier français va au-delà des frontières françaises !