Les nouvelles Halles de Saint Dizier viennent de célébrer ce mois de mars 2025 leur deuxième anniversaire. Elles donnent une version ce que peut être des halles modernes.
Signés par le collectif d’architectes nancéens Studiolada, Christophe Aubertin, le bâtiment mêle élégance, rusticité et innovation. Les architectes se sont inspirés du concept des halles médiévales, avec une enceinte en pierre percée d’ouvertures arquées qui forment les vitrines et les entrées du marché. Les plus beaux matériaux de la région sont utilisés : des pierres de taille venues de la Meuse (pierre calcaire d’Euville), du bois d’épicéa des forêts des Vosges qui ornent le plafond avec un travail toute en élégance en courbe et en arc, de la fonderie du territoire pour les grilles d’entrées et les étals des marchands.
J’ai visité ces halles le matin dès l’ouverture à 7h30. La douce lumière des grandes baies vitrées donne une sérénité et une élégance dans la vision des étals colorés et joliment mis en scène. Ouvert 4 jours par semaine, une trentaine de commerçants, artisans et producteurs locaux proposent leurs meilleurs produits. L’animation matinale est concentrée autour du boulanger pâtissier où les marchands prennent le temps de partager un café. Ils savent qu’ils ont encore le temps de peaufiner la mise en place de leurs étals avec les premiers clients qui arrivent que vers 10 heures.
Ces halles proposent aussi une brasserie, où on peut déjeuner sur la terrasse extérieure. Les bragards plébiscitent ce nouveau lieu de vie qui remplace les anciennes halles datant de 1923. Dans le marché, des tables et des chaises sont installées pour pourvoir déguster de suite des emplettes !
Les marchands sont très sympathiques et n’hésitent pas à engager la conversation. C’est ainsi que j’ai appris l’origine de l’appellation des habitants de Saint Dizier « les bragards ». Ceci viendrait d’une exclamation du roi François 1er « Ah, les braves gars », ou « Ah, les bragards » pour « les gaillards » en apprenant la résistance de la ville en 1544 lors de l’assaut des armées de l’empereur Charles Quint. Le terme « bragard » était usité à cette époque et signifierait à la fois « braillard » et « courageux ». Il serait issu du mot « braies », désignant le pantalon gaulois.
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