mercredi 23 février 2011

Séminaire international agence Bio


Pour la sixième année consécutive, l’agence Bio a organisé ce jour le séminaire international de l’agriculture biologique au sein du salon international de l’agriculture à Paris. Ce séminaire vise à
- Faire le point sur les principales évolutions observées dans l’Union Européenne et dans le monde, tant en termes de politiques publiques en faveur du développement de l’agriculture biologique qu’en termes de consommation et de production.
- Identifier les perspectives d’évolutions des filières bio à horizon 2010
- Analyser les « ressorts » de développement de chacun des pays et en tirer des « enseignements ».

Un fait est certain. L’ouverture du séminaire par François Thierry, président de
l’agence Bio, et Elisabeth Mercier, directrice de l’agence bio nous confirment que l’agriculture biologique continue son développement dans le monde. En 2009, elle représente 37,5 millions d’hectares de terres cultivées avec 1,8 millions de fermes, soit une progression de 6% de terre bio cultivée depuis 2008. L’Europe représente ¼ des surfaces cultivées avec par ordre d’importance l’Allemagne, la France, l’Angleterre et l’Italie. Si en Allemagne, les produits bio sont vendus à 30% dans les GMS, la France se caractérise par des circuits de distributions divers. Malgré la crise, la consommation des produits bio est restée globalement stable. Est-ce due à un besoin de réassurance sur le contenu de son assiette et sur sa traçabilité ? En Italie et en France, on note que les débouchés principaux des produits bio passent par la restauration collective. L’Italie avait donné l’exemple en introduisant les produits bio dans sa restauration scolaire, suivi par la France qui impose 20% de produits bio dans tous les restaurants subventionnés par l’Etat. Cette décision a un rôle pédagogique et citoyen sur le contenu des assiettes. Il s’agit de maintenir la biodiversité, les emplois, valoriser les circuits courts locaux. Toutes ces actions sont soutenues par le fond d’avenir bio, financé à majorité par l’Union Européenne.

La consommation des produits bio se concentre surtout en Amérique du Nord et en Europe. Elle représente 96%. Il faut donc comme le précise Jean François Hulot, chef de l’unité agriculture biologique à la commission européenne une réglementation européenne harmonisée pour permettre la circulation des produits bio et en assurer leur qualité. La législation européenne est harmonisée depuis 2009, avec un logo européen obligatoire à partir du 1er juillet 2012. Pour l’importation des produits bio, certains pays, après de contrôles stricts, obtiennent le régime des règles d’équivalence, c'est-à-dire que les produits bio cultivés et transformés répondent aux mêmes critères d’exigences que la réglementation européenne, qui est en avance sur celle des Etats-Unis ! Cette règlementation doit s’adapter aux accords du traité de Lisbonne. Il reste encore à harmoniser la législation sur les vins bio, dont les plans d’actions datent de 2004 ! Toutes les données sont consultables sur le site ci-après

http://ec.europa.eu/agriculture/organic/home_fr

L’intervention de Luigi Guarrera, expert agriculture biologique du CIHEAM-
IAMB, centre international des hautes études agronomiques méditerranéenne, institut agronomique méditerranéen de Bari nous montre qu’il y a une vrai coopération et transferts de savoir faire entre pays du bassin méditerranéen.

Une table ronde fort intéressant clôture ce séminaire avec les bénéfices de l’agriculture biologique dans le monde, avec Samia Maamer, directrice générale de l’agriculture bio en Tunisie, Kokou Faustin Vomewor, producteur bio togolais, Jean Claude Pons, expert FAO et inspecteur chez Ecocert et Marc Dufumier, enseignant chercheur à Agro Paris Tech.

Le compte rendu détaillé de ce séminaire sont disponibles sur le site internet de l’agence bio
www.agencebio.org dans la rubrique publication.

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