Le musée de l’histoire de l’immigration à Paris propose en cette automne une saison en Asie avec deux expositions inédites, l’une consacrée à l’histoire et à l’immigration de l’Asie de l’est et du sud est depuis 1860, l’autre intitulée « J’ai une famille », avec l’expérience migratoire qui a marqué 10 artistes de l’avant-garde chinoise. Aujourd’hui, près de 6 % de la population immigrée en France vient de Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Japon, de Corée, du Laos, de Thaïlande ou des Philippines.
L’exposition retrace plus de 150 ans d’histoires de migrations asiatiques en France avec quatre sections chronologiques.
« Circulations et diplomatie à l’heure de l’impérialisme » (1860-1914) avec les arrivées des premiers ambassadeurs en France comme celui du royaume de Siam, monsieur Rajikosa Thipusi photographié par Nadar, et le régime des travailleurs asiatiques sous la forme « d’engagisme ».
« D’une guerre à l’autre » 1914-1945 où le gouvernement français recrute massivement des soldats et travailleurs coloniaux et étrangers pour soutenir l’effort de guerre.
« Décolonisation et conflits régionaux (1945-1990) où les migrants s’adaptent tant bien que mal à la société française. « Migrations diversifiées et devenir des descendants » (1990 à nos jours).
Une dernière section traite des questions de représentations et stéréotypes sur les personnes d’origine asiatique, sur les luttes qu’elles mènent pour combattre le racisme et la discrimination.
Le thème de l’alimentation n’est pas traité dans cette exposition.
Quelques photos y font référence comme celui d’un travailleur chinois prenant son repas de la mi-journée sur le front de l’Ouest, la scène de clients très élégants dans un restaurant chinois en 1925 où le montage sur un panneau de plusieurs scènes de films rappelant l’importance des retrouvailles autour d’un repas.
Vivre ailleurs suppose la nécessité de s’adapter jusque dans l’assiette. Que reste-t-il de la cuisine du pays natal quand on émigre ? Et à travers plusieures générations ? Je reste sur ma faim !
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