mardi 4 novembre 2025

La cuisine de l’hôtel-Dieu des hospices de Beaune


Le 165ème vente des vins des hospices de Beaune aura lieu le 16 novembre 2025. En plus de cette vente prestigieuse de charité au profit d’œuvres sociales, toute la ville de Beaune sera en fête le weekend du 14 au 16 novembre pour célébrer la cuisine et les vins de Bourgogne (visites de caves, marché gourmand, dégustations, défilé de groupes folkloriques, dîners de gala). 




L’esprit des hospices de Beaune est resté fidèle à sa vocation depuis 1443 : apporter aux plus faibles des soins de santé. L’argent récolté grâce à la vente de la Pièce de Charité 2025 financera l’association EHCO et l’Institut Robert-Debré du Cerveau de l’Enfant




C’est Nicolas Rollin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe Le Bon qui fonda cette Hôtel-Dieu en 1443 avec sa troisième épouse, Guigone de Salins pour venir en aide aux « pauvres malades ». Si ces hospices de Beaune sont devenus l’un des plus beaux de Bourgogne et l’un des plus connus du monde, c’est grâce au mécénat et aux dons de parcelles de vignes des nobles et des riches marchands qui avaient contribué à sa construction avec l’espoir de s’offrir une place au paradis ! Le bâtiment est un joyeux d’architecture connu pour la splendeur de ses toits aux tuiles multicolores et vernissées de Bourgogne visibles à la fois de l’extérieur et surtout de la cour d’honneur. 




La grande salle des « pôvres » où sont alités 30 malades est juste impressionnante avec 50 m de long, 14 de large et 16 de haut avec au fond la chapelle ! Elle est dotée d’une charpente en lambris de chêne ornée de dragons et de visages. Des mises en scène de mannequins de sœurs qui prennent soin des malades ou qui leur préparent les repas retracent leur activité au quotidien. 




Dès l’époque, la nourriture des malades faisait partie des soins. Les sœurs cuisinaient des repas sains, équilibrés et revigorants. Même ceux qui n’étaient pas hospitalisés se voyaient distribuer du pain de qualité. 



La cuisine que nous pouvons voir actuellement est présentée comme celle au début du XIXème siècle avec une vaste cheminée à double foyer dont un tournebroche automatisé depuis 1698 manipulé par un petit automate en costume traditionnel nommé « Messire Bertrand ». Je reste impressionné par le grand fourneau central avec des deux robinets en col de cygne. On peut admirer aussi des bassines en cuivre sagement rangés, avec des ustensiles de cuisine du 17 au 19ème siècle.


 

L’apothicairerie avec ses deux pièces sont équipées d’étagères et de fioles nous plonge dans le travail des apothicaires, avec une collection de 130 pots de faïence datés de 1782 dans lesquels étaient conservés plantes médicinales, onguents, huiles, pilules et sirops de la pharmacopée des simples médecines. Le jour de ma visite, l’étage supérieur avec la chambre du Roy et les dortoirs des sœurs était fermé.

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