Ce magnifique film s’inspire de l’histoire véritable de Danièle Mazet Delpeuch, qui fut la vraie cuisinière personnel du président François Mitterrand de 1988 à 1990. Ses souvenirs, elle nous les a contés dans un livre en 1997 : « Carnets de cuisine du Périgord à l’Elysée » de nouveau édité aux éditions n°1. Elle raconte son ascension depuis La Borderie, aux confins de la Dordogne et de la Corrèze, jusqu'au 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. En 1988, François Mitterrand décréta qu'il « lui fallait à la cuisine une femme de la campagne » alors qu’il avait le chef Joël Normand à la tête de ses cuisines…C’est l’actrice Catherine Frot qui l’incarne au cinéma, sous le nom d’Hortense Labori, alors que le président est joué par Jean d’Ormesson, très crédible dans son rôle de président. Le film rend hommage à cette cuisine du Périgord mais aussi charentaise. Il nous dévoile la passion de cette femme pour son métier, son engagement à cuisiner qu’avec les vrais produits de son terroir. Dans le film, on parle entre autre de chaudrée charentaise (à base de poissons et de pommes de terre) ou de jonchée rochefortaise (fromage frais aromatisé)…Vous verrez des séquences très gourmandes et complices entre le président et sa cuisinière, le plaisir qu’ils ont à évoquer les mets, avec l’élégance des mots choisis, avant même de les cuisiner et déguster. Vous comprenez que l’arrivée de cette cuisinière rend jaloux la brigade de cuisine officielle, exclusivement masculine. Vous comprenez qu’elle doit les affronter et s’imposer. Qu’importe, elle a eu le privilège de travailler pour le plus gourmets et le plus exigeant de nos présidents. Elle avait eu l’occasion de cuisiner pour Mikhaïl Gorbatchev un dîner à base de truffe, le diamant noir du Périgord, très prisé aussi par le président Mitterrand, resté dans ses annales. Son livre est à lire ou à relire, avant ou après avoir vu le film réalisé par Christian Vincent.
Pour voir l’extrait du film, cliquez ici.
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