En cette période de fêtes de Pâques où les chrétiens
pratiquent des périodes de jeûnes et d’abstinence de viande le vendredi, le
livre de Massino Montanari aux éditions Alma
« La chère
et l’esprit, histoire de la culture alimentaire chrétienne » arrive à point. Sous un angle historique, il
nous éclaire sur les pratiques alimentaires des chrétiens héritées de la
tradition juive, de la philosophie grecque. Publié en 2015 en Italie, il vient
d’être traduit en français. Ci-après la présentation du livre :
«Au commencement, le Christ des
Évangiles est tributaire des normes alimentaires juives. Mais dans une page des
Actes des apôtres, un songe de Pierre libère la communauté chrétienne naissante
de ces interdits. Les hommes cependant ont besoin de règles, raison pour
laquelle le christianisme au cours des siècles élabore une série infinie de
modèles alimentaires hérités de la tradition juive, de la philosophie grecque
et de la science de l’alimentation : rôle du pain et du vin dans l’Eucharistie,
rapport à la viande, au sang et au gras, valeur de rachat du jeûne, modes culinaires,
y compris monastiques, règles d’abstinence.
Dans
cet essai paru en 2015, en Italie, Massimo Montanari parle de questions
complexes avec une grande simplicité. Son autorité scientifique l’exonère des
démonstrations pesantes et lui permet d’aborder les sujets avec une grande
intelligence. Un sujet d’actualité ; entre l’attirance pour le véganisme ou le
végétarisme et les banquets de boudin, hier marqueurs d’anticléricalisme en
période de carême, aujourd’hui destinés à discriminer d’autres religions, on voit
que l’alimentation n’est pas qu’une affaire de goût. »
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