Pour célébrer les 500
ans de la naissance de Catherine de Médicis, le château de Chenonceau lui rend hommage
tout le long de cette année. Il y a eu le 15 juin la création de l’Apothicairerie
à l’emplacement même où elle a existé. Puis la publication de ce
cahier de recettes. « Le cahier de recettes de Catherine de Médicis et autres dames
illustres du château de Chenonceau »
célèbre le patrimoine culinaire de la région Val de Loire et les goûts des
dames qui illustres qui habitèrent le château : Catherine de Médicis dont le
seul nom évoque les fastes de la Renaissance mais aussi Diane de Poitiers,
Louise de Lorraine ou encore Madame Dupin, dont l’hospitalité à Chenonceau
laissa à Jean-Jacques Rousseau de délicieux souvenirs gustatifs.
En
épousant Henri II, Catherine de Médicis apporte à notre gastronomie l’alliance
de l’Italie à la France. Mais son
influence et son apport sur la grande cuisine française, le nombre de mets qu’on
lui doit comme les artichauts, les glaces, la frangipane, les macarons, la pâte
à choux, les choux à la crème, le sabayon la meringue ne sont que légendes. La préface de Laure Menier Brasilier,
conservateur du château nous précise que ce sont des « anecdotes inventées au XIXème siècle et qui
sont mieux de pures spéculations, au pire de franches erreurs », que la
reine était arrivée à la cour de France sans être accompagné d’aucun maître
queux italien ! Pour elle, l’influence italienne sur cette cuisine
française de la renaissance est difficile à mesurer. Il y a de source sûre l’arrivée
en France du melon « cantaloup », et les artichauts dont raffolait la
reine. Si influence il y avait, elle pouvait se mesurer sur un usage plus
important des légumes, et l’utilisation croissante du sucre dans les recettes,
deux caractéristiques anciennes de la cuisine aristocratique italienne.
Les 40 recettes
présentées sont toutes délicieuses avec par exemple, les beignets d’artichauts
et raviole à la florentine façon Catherine de Médicis, la poule au pot façon
Gabrielle d’Estrée (Henri IV), la matelote d’anguille aux poireaux de Diane de Poitiers pour Henri II. Chaque recette est accompagnée d’une
petite introduction qui le replace dans le contexte de l’époque. Le livre est illustré
d’une iconographie très riche, composée de gravures anciennes et de
magnifiques. L’originalité du livre se trouve aussi dans son format : un
carnet réversible avec d’un côté les recettes illustrées, et de l’autre, des
pages pour noter vos propres recettes dans les pas de ces dames illustres.
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