Le bilan carbone de ce qu'une famille de quatre personnes mange en moyenne par an en France représente l'équivalent des émissions de dioxyde de carbone d'une voiture parcourant 35.000 kilomètres, selon une étude sur l'impact environnemental de la nutrition. "La consommation moyenne annuelle (en nourriture) d'un enfant représente 1,2 tonne d'équivalent carbone par an et celle d'un adulte 1,5 tonne", a expliqué Serge Michels directeur général des stratégies de l'agence Protéines, qui a réalisé cette étude avec le Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie et le cabinet Greenext. "Pour une famille de quatre personnes, cela équivaut à une distance de 35.000 km parcourus dans une voiture, émettant 150 grammes de CO2 au km", a-t-il précisé. Mais le bilan carbone peut varier fortement suivant les habitudes alimentaires. Les "apéritivores" qui aiment l'alcool, les petits fours et produits salés allant avec, présentent le bilan carbone le plus lourd. A l'inverse, les "gastronomes à la française", qui aiment bien manger de tout, "ont un impact carbone inférieur à la moyenne de 1,5 tonne d'équivalent CO2", a souligné Serge Michels. L'étude visait en particulier à comparer l'impact carbone et les qualités nutritionnelles de trois régimes alimentaires. L'impact est calculé en termes d'émissions de gaz à effet de serre par les moyens de production, de transformation et de transports des aliments qui composent ces régimes. Les trois régimes étudiés étaient : le régime préconisé par le Programme national "Nutrition Santé" (PNSS), mieux connu sous le slogan "cinq fruits et légumes, trois produits laitiers et de la viande en quantité modérée par jour", un régime végétarien qui inclut poissons et produits laitiers et le régime hyper-protéinés amaigrissant de Dukan. Le végétarien est le mieux classé, suivi par le régime PNNS "équilibré sur le plan nutritionnel mais avec un impact carbone élevé", selon lui. Le régime Dukan, favorisant surtout les viandes rouges maigres, est le plus mauvais pour la planète avec un bilan carbone de plus de 3,5 t équivalent CO2 par an. Cependant, a mis en garde M. Michels, vouloir réduire au maximum son bilan carbone à travers l'alimentation conduirait à se nourrir surtout de produits gras d'origine végétale, "un constat aberrant sur le plan santé et nutrition". Pour mieux connaître le bilan carbone de votre assiette, visitez les sites suivants : www.greenext.eu www.carbonfootprint.com/calculator.aspx
samedi 9 avril 2011
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