D’après mon ami gourmet de Kuala Lumpur, Bijan est l’un des meilleurs
restaurants pour les personnes qui souhaitent découvrir la cuisine malaisienne
authentique, servie dans un décor raffiné. A l’heure du dîner, vous êtes
accueillis dans une salle presque en pénombre, éclairée par des photophores des
tables.
Une fois habitué à cette lumière presque romantique, vous découvrez un
mobilier tout en bois et en bambou, avec comme décoration, de magnifiques
tapisseries et peintures batik. Les tables sont joliment dressées comme dans
une brasserie parisienne. Les nappes blanches reflètent la lumière des photophores,
en contraste avec la couleur sombre de bois. Vous avez le choix de la salle
intérieure, ou la salle en jardin avec les bananiers.
Nous avons opté pour le
jardin. Le restaurant Bijan propose une cuisine familiale malaise, travaillée
avec les meilleurs produits, sans adjonction de glutamate. En entrée, j’ai
choisi le satay et l’otak otak.
Les brochettes de satay sont
probablement la recette la plus connue de la cuisine malaisienne à l’étranger.
Il s’agit de viandes marinées aux épices, grillées au charbon, servies avec une
sauce. Le poulet et le filet de bœuf étaient très tendres. La cuisson au feu de
charbon donne une belle saveur de grillée, qui sublime les épices de la
marinade. La sauce saté était à base de cacahuète, délicieuse. J’ai même fini
la sauce avec du riz !
L’otak otak est une mousse de poisson, travaillée
avec des épices, du lait de coco et de l’amidon. Elle est enveloppée dans une
feuille de banane, puis grillée au charbon. Il est consommé comme un en-cas de
rue, avec du pain ou du riz. Dans la version Bijan, elle est proposée avec des
toasts grillés.
J’ai voulu déguster aussi un nasi lemak. Un riz cuit au lait de coco, servi
avec des anchois et des cacahuètes frites, avec une sauce sambal. Ce nasi
lemak, c’est l’une des recettes de street-food par excellence en Malaisie. On
en consomme dès le petit-déjeuner. Il y a autant de version que de cuisinières
pour la richesse des garnitures et des sauces. Pour les plats, j’ai laissé
choisir mon ami. Pour ma découverte, il m’a commandé un gulai lemak daging salai. Une recette de fleurs de banane, mijotée dans une sauce au curcuma. Elle est garnie avec de l’aloyau de bœuf australien grillé au charbon, très tendre. La fleur de banane cuite est très agréable en bouche, avec une sensation de fibre.
L’autre recette est un masak lemak pucuk paku, de jeunes pousses de fougères (matteuccia struthiopteris) mijotées dans une sauce au lait de coco, avec des crevettes. Les pousses de fougères rappellent vaguement la saveur des épinards. Les deux plats étaient dégustés avec un nasi putih, un riz blanc cuit à la vapeur.
Au dessert, un sago gula melaka, un dessert classique malaisien. Des perles de sagou cuit dans un lait de coco, nappé d’un sirop de sucre de palme. C’est un dessert addictif et très gourmand. Puis le durian cheesecake.
Le durian, avec sa saveur et son odeur très marqués, soit vous l’adorez, soit vous le détestez. Son dosage dans ce cheesecake est parfait. On note bien sa présence sans la sensation d’une bouchée de fruit pur, qui vous enchante ou vous révulse ! Nous avons accompagné notre dîner de vins australiens. Le service était très soigné, avec un personnel très disponible pour l’explication des mets.
Vous pourrez juste prendre aussi un verre au bar. Le restaurant Bijan propose aussi des cours de cuisine malaise.
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