L’œuvre de Sophie Calle est construite sur les frontières
poreuses entre autobiographie et le récit fictionnel. Elle a toujours fait
dialoguer sans aucune pudeur sa vie et son art. Invité par le musée de la chasse et de la nature à
investir ses salles.
Avec son exposition « Beau doublé monsieur Le Marquis », elle a semé ses souvenirs dans les salles,
évoquant la traque amoureuse et la mort, en écho des thèmes du musée.
Dès la
première salle du rez de chaussée, le thème de la mort est évoqué avec la
disparition de son père Bob Calle.
La mort au bout du fusil ou accidentel,
comme ces animaux chassés et empaillés dans le musée, elle l’évoque aussi à
travers la mort stupide de son chat, ou les animaux naturalisés de sa collection
personnelle intitulé « mes morts » avec qui elle vit !
La chasse
est un thème qu’elle maîtrise comme dans son œuvre de textes et photos « Suite vénitienne » où elle prenait
un homme en filature en 1980 jusqu’à Venise.
C’est dans une armoire grillagée où sont exposées des sculptures de biscuits en porcelaine que se trouve le dessert « Rêve de jeune fille » qu’elle avait dégusté dans un restaurant. Elle raconte « A 15 ans, j’avais peur des hommes. Un jour au restaurant, je choisis un dessert pour nom ‘Rêve de jeune fille’. Je demandai au serveur de quoi il s’agissait. Il répondit qu’il me réservait la surprise. Quelques minutes plus tard, l’homme posa devant moi une assiette qui contenait une banane épluchée et deux boules de glace à la vanille. Puis, dans le silence général, il me souhait bon appétit, sourire aux lèvres. J’i retenu mes larmes et fermé les yeux ainsi que je le fis quelques années plus tard, lorsque que pour la première fois, un homme se mit à nu devant moi ». Un dessert si étonnant que l’on est à mille lieux de penser rencontrer dans un tel cadre. Le sert-on toujours dans les restaurants ?
Logé dans cet hôtel de Guénégaud du XVIIème siècle dans le Marais, ce musée vaut le coup d’œil pour mieux comprendre le rapport de l’homme à l’animal à travers les âges. Ce musée est devenu aussi un centre d’exposition d’art contemporain et accueil le salon du livre « Lire la nature » qui se tient ce 20 janvier 2018.
C’est dans une armoire grillagée où sont exposées des sculptures de biscuits en porcelaine que se trouve le dessert « Rêve de jeune fille » qu’elle avait dégusté dans un restaurant. Elle raconte « A 15 ans, j’avais peur des hommes. Un jour au restaurant, je choisis un dessert pour nom ‘Rêve de jeune fille’. Je demandai au serveur de quoi il s’agissait. Il répondit qu’il me réservait la surprise. Quelques minutes plus tard, l’homme posa devant moi une assiette qui contenait une banane épluchée et deux boules de glace à la vanille. Puis, dans le silence général, il me souhait bon appétit, sourire aux lèvres. J’i retenu mes larmes et fermé les yeux ainsi que je le fis quelques années plus tard, lorsque que pour la première fois, un homme se mit à nu devant moi ». Un dessert si étonnant que l’on est à mille lieux de penser rencontrer dans un tel cadre. Le sert-on toujours dans les restaurants ?
Logé dans cet hôtel de Guénégaud du XVIIème siècle dans le Marais, ce musée vaut le coup d’œil pour mieux comprendre le rapport de l’homme à l’animal à travers les âges. Ce musée est devenu aussi un centre d’exposition d’art contemporain et accueil le salon du livre « Lire la nature » qui se tient ce 20 janvier 2018.
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