Tout
vert et toute lisse, le nergi a la taille d’une tomate cerise et se mange en une
seule bouchée ! Sa saveur se rapproche de celle de son cousin le kiwi. Son
véritable nom est le kiwaï ou kiwi de Sibérie. Mais pour des raisons marketing,
il est baptisé Nergi, qui sonne énergie car le fruit est très riche en vitamines
Cet E. Il sera en vente dès début septembre 2016. François Lafitte est à l’origine
de cette nouvelle culture en France dans le sud-ouest. Il l’avait découvert
lors d’un voyage en Chine et en Nouvelle Zélande en 2005. Le nergi se déguste
seul et se positionne dans les en-cas « santé » ou « super-fruit ».
Il s’intègre aussi dans les belles salades, les brochettes et les pâtisseries.
La barquette de 125g sera vendue entre 2,5 et 3€ selon les points de vente,
soit un fruit à environ 24€ le kilo ! Pas accessible pour tous ! Au
moins, vous saurez ce que c’est !
mercredi 31 août 2016
La saison des yue bing月饼 2016 (la galette de la lune) est ouverte !
静夜思 Pensée d’une nuit paisible
床前明月光,疑是地上霜。
举头望明月,低头思故乡。
Devant mon lit
le clair de lune. Est comme du givre sur le sol.
Je lève la tête
et contemple la lune. Puis baisse les yeux et pense à mon pays.
En
cette année du singe, la fête de la lune aura lieu le quinzième jour de la huitième
lune (15 septembre 2016). Elle sera célébrée par tous les chinois du monde. En
admirant la lune, en pensant aux êtres chers qui sont au loin, ils auront à
l’esprit ces vers célèbres du poète Li Bai. Cette fête de la lune, appelée
aussi fête de la mi- automne 中秋节est destinée non seulement à célébrer la
lune mais aussi la famille. En Chine, les familles se réunissent autour d’un
bon dîner. En cette nuit de pleine lune, on dresse un autel dans la cour de la
maison pour rendre hommage à la lune. On dispose des tarots poilus cuits en «
robe des champs », des escargots de rizières, de jeunes plantes de riz, des
encens, des bougies, et des nourritures rondes pour faire écho à la rondeur de
la lune, symbole de l’unité familiale. Parmi les gourmandises rondes, il y a la
fameuse galette de la lune, le yue bing 月饼, riches de
légendes comme la « déesse Chan g E se réfugiant dans la lune », ou « Wugang
qui abat le laurier de la lune ». Il y a aussi des galettes salées
croustillantes, les grosses pamplemousses ou les pommes fruits, homophones
aussi de paix. Devant les gourmandises, on admire la lune en pensant aux membres
de la famille et aux amis qui ne sont pas autour de la table.
La galette de
lune est la pâtisserie rituelle de cette fête. La pâte croustillante à base de
farine, de saindoux, de sirop est farcie avec une crème de lotus, une crème
d’haricot rouge, une crème de soja. Ces crèmes sont elles-mêmes enrichies de noix,
de graines et de jaune d’œuf salé. Cette variété de farce joue sur les
sensations de texture, sur le mariage du sucré salé. La galette, de forme ronde
ou carré, est moulée avec une illustration. Même si l’aspect extérieur de ces
galettes se ressemble tous, la composition de la farce est marquée et moulée
sur le dessus.
Par exemple, les caractères marqués sur le dessus de cette
galette de lune m’informent qu’il s’agit d’une farce avec une crème lotus et
double jaune d’œuf salée ! C’est une de mes galettes préférées.
Ces yue
bing sont aussi des cadeaux rituels lors de cette fête. Ils sont sertis dans
des boîtes en fer richement décorée ou dans des packagings très luxueux. Depuis
une semaine, dans les chinatown de Paris dans le 13ème, à Belleville
ou à arts & métiers, ces galettes de lune sont en vente regroupées et mises
en valeur dans un emplacement spécial. Comme elles sont vendues la plupart du
temps par boîte de quatre, sachez qu’il faut en offrir au moins deux boîtes car
le chiffre quatre est homophone de « mort » !
Cette fête de la
lune est dignement fêtée par les mairies du 3ème et 13ème
arrondissement. A la mairie du troisième arrondissement, vous pourrez
participer gratuitement aux nombreuses festivités offertes du 12 au 17
septembre 2016 avec dégustation de la galette de lune, de spectacles de danse
et d’arts martiaux, de lectures de contes, de cours de calligraphie, de taichi,
de qigong. Le programme détaillé est disponible ici. Passez une
belle fête de la lune ! L’idéal est d’accompagner ces galettes de lune
d’un thé sans sucre.
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mardi 30 août 2016
Burger week, Montréal : des recettes originales et très créatives
Burger
« Le red
Eye » de Fabergé : Burger
sauce sriracha, beurre d’arachides, oignons et œufs tournés, servi avec frites
maison et fruits.
Burger
« Le
trappiste » du bistro des bières
belges : Pain à l’encre de seiche, joue de porc braisée à la bière, enoki
frit et tomates confites, fromage suisse et mayonnaise au bacon.
Burger
« aux
saveurs de sous-bois » de la
brasserie artisanale l’amère à boire : Boulette de bœuf aux arômes de
sous-bois de la Stout Impérial, cheddar fumé et vieilli 2 ans, marmelade
de champignons et roquette.
Burger
« au poulet
coréen » de la brasserie Rachel
Rachel : Poulet frit à la coréenne, kimchi, mayonnaise à la harissa,
laitue romaine, coriandre et provolone, servi avec frites.
C’est le retour à Montréal du 1er au
7 septembre 2016 pour une cinquième édition de La Semaine du Burger 2016 qui se
tiendra aussi simultanément à Québec, Toronto, Winnipeg, Ottawa, Vancouver
ainsi qu’à Port- au-Prince, Haïti. Le principe est simple, à l’exemple des 4
recettes de burgers cités en début de cet article, chaque restaurant participant
doit créer un burger original en phase avec le concept de sa cuisine, et le
proposer à un prix attractif. Sur le site de www.leburgerweek.com,
les festivaliers pourront découvrir le burger proposé par chaque restaurant
participant et voter pour son meilleur burger. A la fin du festival, le
gagnant de chacune des catégories suivantes sera annoncé – le “Burger de
l’Année ”, le “Choix du Jury ”, le “Prix Créativité ”, le “Plus Grand Burger ”
et le “Burger le Plus Santé ” Même si vous ne serez pas à Montréal pour cette
semaine de la burger week, je vous recommande d’aller faire un tour sur le site
web pour découvrir toutes les créations de burgers aussi originales les unes
que les autres. Sur Paris, nous sommes encore dans un format et des recettes
très classiques.
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Conférence et dégustation de vins indiens, ambassade de l’Inde à Paris
L’histoire
de la viticulture en Inde est très ancienne et remonte à la civilisation de la
Vallée de l’Indus. Toutefois, le marché vinicole indien demeure modeste. Sa
consommation n’est pas ancrée dans les habitudes de tables des indiens pour des
raisons religieuses. Les textes hindous, bouddhistes et jaïens condamnent toute
forme de consommation d’alcool. La situation commence à évoluer à partir des
années 1980 avec l’émergence d’une classe bourgeoise occidentalisée qui s’intéresse
au vin, et des pionniers qui font revivre le vignoble indien avec ces cépages
importés d’Europe pour les adapter aux conditions climatiques particulières. Un
des domaines les plus connu est celui de Sula, près du lac de Gangapur à 200
kilomètre de Bombay. C’est la première destination d’oenotourisme en Inde avec
des vins de qualité. Parmi les variétés de vins produits,
il y a le Sauvignon blanc, le Zinfandel (californien), le Chenin blanc et la
Clairette blanche, qui commencent à avoir un impact significatif sur le marché
mondial. Dans le cadre de son festival culturel « Namasté France 2016 », l’ambassade
de l’Inde à Paris vous invite gratuitement à une conférence et dégustation des
vins indiens le 19 septembre 2016. Inscrivez-vous sur www.namaste-france.org/event/17
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dimanche 28 août 2016
Le porc braisé à la sauce rouge du président Mao (hong shao rou红烧肉)
Le hongshao rou红烧肉, le porc braisé à la sauce rouge est une recette de la cuisine du Hunan. Natif lui-même
de la région, c’était le plat préféré du
président Mao Zedong. C’était tellement son plat de prédilection qu’il fut
rebaptisé « porc braisé à la sauce rouge du président Mao »毛氏红烧肉. Dans les films qui lui sont consacrés, il y a
nécessairement une scène à table où on le voit déguster son plat préféré.
Sur l’aspect
du plat, les cubes de poitrine de porc braisé doivent être de couleur rouge,
mijotés dans une sauce de soja caramélisée, d’alcool de Shaoxing, d’épices
comme le gingembre, l’anis étoilé, la cannelle et le piment. La poitrine de
porc appelée en chinois « viande aux cinq fleurs » (wu hua rou 五花肉) de par ses couches maigre et
grasse offre à la fois une texture gélatineuse et fondante. En Chine, il s’agit
d’un plat économique, familial, facile à réaliser mais avec une aura tellement
grandiose. Servir un hong shao rou, c’est
comme avoir le président Mao à la maison ! Pour garder son authenticité,
le gouvernement local du Hunan a décrété que le vrai porc braisé à la sauce
rouge doit être cuisiné exclusivement avec le porc de Ningxiang pour bénéficier
de l’appellation du plat ! Sachez que dans ses confessions, l’ancien chef
de cuisine du président Mao Zedong révélait que ce dernier n’aimait pas la
sauce de soja. De ce fait, pour avoir la belle couleur rouge de la viande, il
confectionnait un joli caramel sans ajout de sauce de soja ! Voici la
recette simplifiée pour une tablée d’au moins six personnes.
1 kg de
poitrine de porc, 2 cuillères à soupe d’huile, 50g de gingembre écrasé, 2 anis
étoilé, 10g d’écorce de cannelle, 1 piment séché, 30g de sucre candi ou de
cassonade, 1 cuillère à soupe de sauce de soja foncé, 2cuillères à soupe d’alcool
de Shaoxing, sel selon goût.
Blanchir
la poitrine à l’eau bouillante pendant 5 minutes. La rincer et l’égoutter.
Coupez des cubes d’environ 2 cm de côté.
Chauffez
le wok avec l’huile. Jetez-y les cubes de porc. Faites les colorer. De la
graisse sortira de la viande pendant cette étape.
Ne
gardez que la moitié de la matière grasse dans le wok, ajoutez le gingembre, l’anis
étoilé, la cannelle, le piment séché, le sucre. Mélangez bien pendant 5 minutes
l’ensemble pour que la chaleur révèle
les arômes.
Ajoutez
la sauce de soja, l’alcool de Shaoxing, puis mouillez à hauteur de la viande
avec de l’eau. Laissez mijoter pendant environ 30 minutes pour que la viande
soit tendre. Vérifiez si la viande est cuite. Si oui, décantez-la. Laissez
réduire la sauce dans le wok à grand feu jusqu’à ce qu’elle nappe. Rectifier l’assaisonnement.
Rajoutez les morceaux de porc. Mélangez
et servez avec un riz blanc parfumé.
L’évocation
de cette recette est en lien avec cette belle exposition « Découvrir
la Chine : la culture du Hunan en France » qui se déroule au
palais Brongniart à Paris. C’est une recette que j’affectionne et cuisine aussi
régulièrement.
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