mardi 24 décembre 2019

Foie gras Aviwell : sans gavage, naturellement gras et bio !


Les personnes qui ont renoncé à manger du foie gras pour cause de souffrance animale pourront à nouveau se faire plaisir. L’entreprise Aviwell créée par trois chercheurs toulousains a réussi à produire un foie gras sans gavage, naturellement gras et bio, une démarche qui préserve à la fois l’éthique dans la production et la saveur du produit. Elle exploite la capacité naturelle et ancestrale des oies à s’auto-gaver et à se suralimenter en vue de leurs longs périples, une capacité perdue par les volailles d’élevage. La méthode consiste donc à biberonner les oisillons avec un cocktail de ferments pour ensemencer leur flore intestinale naturellement pour déclencher le mécanisme. 
Le foie gras obtenu naturellement pèse environ 350 grammes alors que les foies issus du gavage pèsent autour de 800g.  Les premières oies issues de cette technique ont été élevées dans le Gers certifiées label rouge. Elles ont donné les premiers foies gras, rillettes et confits d’oie. Les qualités gustatives sont là mais ce premier foie gras naturellement gras a un prix : 124€ la terrine en verre de 125g.

Exposition « Nourrir Paris, une histoire des champs à l’assiette », Paris


Organisée par le comité d'histoire de la ville de Paris, cette exposition « Nourrir Paris, une histoire des champs à l’assiette » est visible et en accès gratuit à la bibliothèque Forney de Paris jusqu’au 1 er février 2020. Elle nous rappelle que dès le moyen âge, les autorités royales ou municipales avaient le souci permanent d’assurer et d’assumer l’approvisionnement alimentaire de la capitale en temps de paix comme en de crise.

Que ce système a évolué dans le temps pour s’adapter à l’évolution de la population (200 000 personnes en 1330, le million en 1840) et des habitudes de consommation. Au fil des siècles, ses marchés, les halles centrales, les abattoirs de la Villette, la halle aux vins, les ginguettes, les restaurants ont donné à la capitale une identité gastronomique propre. L’exposition aborde des préoccupations contemporaines comme les circuits courts et les produits locaux.
On a du mal à imaginer il y a deux siècles que Paris était entouré d’une ceinture maraîchère (froment et seigle de la Courneuve, choux d’Aubervilliers), qu’on cultivait même dans l’enceinte de la ville.
Dès le moyen âge, fours et moulins sont installés sur les rives de la Seine pour la transformation des céréales, que les bouchers, les charcutiers et les boulangers étaient déjà des métiers de bouche emblématiques de Paris.
L’abondance et la variété sont au cœur des préoccupations dès les débuts. Les parisiens sont exigeants. Savez-vous qu’au début du XVème siècle, environ 4000 moutons, 750 bovins, 800 pourceaux sont vendus chaque semaine ? Qu’au milieu des années 1950, les abattoirs de la Villette voient passer près de 4000 000 bœufs, 190 000 veaux, 600 000 moutons, 110 000 porcs, tandis que près de 400 000 tonnes de viandes sont écoulées dans les milliers de restaurants et commerce alimentaires franciliens ?
Avec sa production locale, Paris était ouvert aussi aux approvisionnements des autres régions de France et d’ailleurs.
 Ce sont les tables princières et royales médiévales qui avaient ouvert la voie avec des poissons en provenance des côtes normandes ou picards, des grands vins régionaux ou étrangers, des épices orientales.
Les Halles, le fameux ventre de Paris est largement évoqué est avec sa son « peuple » jusqu’à son déménagement à Rungis.
La boutique est un élément clé du paysage urbain parisien et de ses habitants comme Felix Potain, Damoy, Régnier !
Le thème de la sécurité alimentaire est omniprésent avec de belles affiches sur le lait stérilisé pour les enfants. Les grandes famines médiévales et modernes, les révolutions et le siège de 1870-1871, tout comme les guerres contemporaines, viennent perturber les rouages et mécaniques de distribution et de consommation.
Mais à l’exception des temps de crises, le Paris populaire se retrouve dans les échoppes, les bistrots et les guinguettes.
Les restaurants gastronomiques attirent touristes et gourmets. Un coup d'œil au menu des Pieds de cochon ou de Chez Zimmer, institutions parisiennes, et les aînés évoquent presque avec tendresse le quart de poulet froid à 1,75 franc. Des extraits de films, de chansons vous fait revivre cette belle histoire gourmande.

samedi 21 décembre 2019

Menu de noël des soldats français à Abidjan


Depuis son élection, le président Emmanuel Macron a coutume de partager un repas de noël aves les soldats français basés à l’étranger. C’est une reconnaissance très appréciée de ces derniers loin de leur famille. Cette année, ce sont 950 soldats qui ont pu profiter de ce dîner de noël le vendredi 20 décembre 2019, au camp de Port Bouët près de l’aéroport d’Abidjan. 
Tout le dîner était préparé à Paris par Guillaume Gomez, le chef de cuisine de l’Elysée. Au menu, un pâté en croûte au foie gras. La base du pâté est confectionnée avec du veau, de la volaille et du canard confit. En plat principal, c’est une volaille landaise sauce aux morilles et gratin dauphinois suivi par un plateau de fromages des régions de France. Le dessert était un gâteau au chocolat avec des clémentines de Corse. Les journalistes sur place nous rapportent qu’heureux, les soldats s’étaient mis à chanter « A la santé du roi de France ! » et "Loin de chez nous". Des macarons et petits cakes accompagnent le café.

Source des photos FB Guillaume Gomez et Archyde