dimanche 23 août 2020

Le château de Cormatin de la famille Du Blé : l’antichambre du Marquis devint cuisine !


« En tout temps Du Blé », telle est la devise de cette famille Du Blé, propriétaire de ce magnifique château de Cormatin en Bourgogne. 
Le premier édifice date de 1280 construit par Henri Du Blé. Il fut reconstruit par Antoine Du Blé en 1606, lieutenant général et gouverneur militaire de Chalon sur Saône. Rallié à Henri IV en 1595 pendant les guerres de religion, ce dernier le fit Chevalier du Saint Esprit, ordre prestigieux qui ne comptait que 100 membres. 
La construction de cette grande demeure lui apporte l’apparat nécessaire à ses nouvelles dignités car « le château fait le noble ». 
Ceinturé de larges douves, ce château de Cormatin est connu pour son escalier à cage vide de 21 mètres de haut, son potager, ses jardins avec un labyrinthe, ses appartements peints, sculptés et dorés avec faste en 1627. Nous pouvons admirer encore ces appartements dans leur décor d’origine avec leurs meubles, tableaux et tapisseries. 
L’antichambre de la marquise d’Huxelles est seule grande salle d’époque à avoir gardé des « boiseries de hauteur » couvrant la totalité des murs. Au-dessus de la cheminée, trône le portrait du jeune roi Louis XIII. 
La chambre de la marquise richement décorée est sa pièce de vie : elle y reçoit, y dort et prend ses repas. Une belle table est dressée devant la cheminée avec une vaisselle raffinée. 
Pour rejoindre l’appartement de son mari Jacques Du Blé, on y traverse la salle des miroirs équipée d’un cabinet de curiosité (les musées avant l’heure), du portrait du maître des lieux, 
puis le cabinet Saint Cécile, un « studiolo » paré de panneaux en or ! Et sans crier garde, vous passer de cette illustre pièce dorée à la cuisine ! 
C’est à l’époque révolutionnaire que l’antichambre du marquis fut transformée en cuisine. 
Nous le voyons dans son état d’origine avec son potager, sa grande cheminée avec tournebroche, son tableau de sonnette, ses cuivres alignés et lustrés. Cette cuisine très spacieuse garde sa fonction jusqu’en 1950 ! 
De la cuisine, on y passe dans la chambre du Marquis tendue de tapisseries sur le thème des travaux d’Hercules, décoré entre autres de dix tableaux représentants des empereurs romains à cheval. 
La visite de ce château nous permet de mieux comprendre les modes de vie des nobles de l’époque, de savourer la magnificence et le raffinement des décors. Les jardins à la française vous promettent d’exquises promenades dans ce théâtre de verdure avec différents points de vue. Pour plus d’informations, cliquez -ici.

Restaurant chez l’Oncle Jules, Cormatin


Si vous souhaitez faire une pause gourmande avant ou après la visite du château de Cormatin, rendez-vous au restaurant chez l’Oncle Jules à moins de 10 minutes à pied. 
Ce café restaurant propose une cuisine maison avec les produits du terroir. En cette saison, c’est sa terrasse qui est la plus courue. 
Nous avons juste dégusté deux belles salades, celle très originale avec des grands raviolis tièdes farcies aux cèpes, beurre aromatique, et la salade fraîche Caesar à ne pas confondre avec la salade César ! Celle-ci est composé d’une salade de roquette, sucrine, jambon de Parme, tomate cerises avec des aiguillettes de poulet mariné aux agrumes. 
L’accueil se fait directement sur le trottoir avec un service efficace.

Chapelle des moines de Berzé La ville


La chapelle des Moines de Berzé La Ville fait partie intégrante d’un ensemble de possession de l’abbaye de Cluny et date du 11ème siècle. 
Son grand renom vient de ses fresques magnifiques du 12ème siècle qui couvrent les murs et la voûte de l’abside d’inspiration byzantine. 
C’est un témoignage émouvant de l’art roman clunisien. Son état de conservation est remarquable. La raison ? Elles ne furent découvertes qu’en 1887 sous le badigeon. Le Christ domine l’intégralité de l’espace par sa position et ses dimensions. Le sujet traité dans le cul du four trouve ses origines dans l’art paléochrétien. Il s’agit de la Traditio legis : le Christ montre sa loi et la remet à Saint Pierre. 
C’est ainsi que je découvre l’expression « cul de four » qui désigne une voûte en forme de quart de sphère, rappelant la forme du four à pain utilisée dès l’Antiquité. Dans cette fresque, on y voit aussi les scènes de martyre de saint Blaise et de saint Vincent. 
Le site est d’une beauté ineffable, entouré de jolies vignes sur la route des vins de Bourgogne.