jeudi 29 novembre 2018

Séminaire populaire « Bon à penser, bon à manger », Toulouse


Autour de la thématique de l’immigration et de l’alimentation, ce séminaire populaire « Bon à penser, bon à manger » qui se déroule le 1er décembre 2018 à 13h30 au conseil départemental de Toulouse est organisé à la fois par les habitants du quartier Reynerie-Miraille avec des chercheurs de l’Université Toulouse Jean-Jaurès (Chantal Crenn, Simona Tersigni et Laurence Tibère, l’association Parle avec Elles et L’harmonie sociale.
La France « vieux pays d’immigration » s’est transformée au fil des migrations anciennes et plus récentes et cela aussi dans ses cuisines. Les cuisines populaires sont des lieux où se déploie la créativité au quotidien dans le vif de la vie sociale. Elle est faite d’emprunts d’adoptions d’adaptations d’entrecroisements. Comment s’opèrent ces processus ? Quelles en sont la portée et les limites ? Que disent-ils de nos sociétés celles d’ici et de là-bas de nos visions du monde ? Du manger et du boire ? Mais aussi de notre rapport à ce qui est beau et bon ou pas ? Cette rencontre sera un temps d’échange sur ces questions.

mercredi 28 novembre 2018

Le nouveau spectacle sur les tables chinoises du poulet mendiant


La découpe en salle du délicieux canard laqué de Pékin ne sera plus la seule volaille qui offre un joli spectacle pour les clients, une sérieuse concurrente, « le poulet mendiant jiaohuaji, 叫花鸡», commence à lui prendre la vedette sur les tables chinoises. D’après la légende, on doit la paternité de cette recette à un mendiant de la dynastie des Ming. Ayant volé un poulet et ne disposant d’aucun matériel de cuisson, il eut l’idée de le faire cuire directement sur le feu enveloppé dans une gangue d’argile. Cette technique de cuisson qui donne une chaire de poulet très savoureuse fut adoptée de suite par son voisinage, avec une recette améliorée. 
Aujourd’hui, cette recette de poulet mendiant est encore plus magnifiée dans sa forme comme dans ses saveurs. Il arrive à table dans une pièce majestueuse et spectaculaire. La gangue d’argile est sculptée en forme de poulet sur un piédestal. 
Pour le spectacle, il est flambé à l’alcool de rose avant qu’un convive ait l’honneur suprême de casser la croûte avec un maillet en bois. 
Les effluves emprisonnées lors de la cuisson s’échappent dans l’air et titillent les narines des convives. On découvre alors le poulet mariné aux épices enveloppé dans des ses feuilles de lotus. Pour renforcer sa préciosité, il est farci en plus d’abalone, de champignons rares, de fruits de mer ! C’est l’association délicate de tous ces ingrédients qui renforcent sa succulence ! 
Le maître d’hôtel prend soin de bien dégager sur le bord du plat l’enveloppe de feuille de lotus, de déchirer la chair fondante du poulet pour permettre aux baguettes des convives d’y picorer joyeusement. 
Comme je l’ai raconté dans mon livre « Canard laqué, canard au sang : dialogue culturel entre les cuisines chinoises et française » lorsque j’évoque cette recette, elle avait été consacrée par l’empereur Qianlong des Qing lors de son voyage incognito dans le sud. Il était tellement séduit par cette recette qu’il la référença dans la cuisine de cour, en la baptisant fuguiji 富贵鸡, « poulet précieux » ! Ce poulet mendiant apparait de plus en plus dans les photos des banquets à Hong Kong. Dans certaines recettes, la gangue d’argile est remplacée par une pâte à sel.




Source des photos :  
FB de Johannes Pong.

vendredi 23 novembre 2018

« Ils sont food ces romains ! » au musée Vieux la Romaine


Et si nous allons au "thermopolium" pour manger, l’ancêtre du fast-food à la romaine ?   
Avec  « Ils sont food ces romains », le musée de Vieux la Romaine consacre une thématique sur les habitudes culinaires de l’époque gauloise et gallo-romaine à partir des objets fouillés de la région de Normandie.  Tout le parcours de l’exposition établit un lien entre nos habitudes alimentaires actuelles et celles de l’époque gallo –romaine de manière ludique et sensorielle. Le public découvre ainsi comment ils mangeaient à l’époque, les aliments consommés et leur provenance. Que ces romains affectionnent plus les viandes de chien, de cochon, de chevaux que celle du sanglier ! En plus des objets retrouvés par les archéologues comme les amphores, la vaisselle de luxe, les écuelles en céramique, la pièce maîtresse est la reconstitution du thermopolium, le service de restauration rapide avec vente à emporter déjà très en vogue à l’époque. Vous pouvez toucher, ouvrir, humer les aliments en cours de préparation sur la table de travail et créer votre propre assiette romaine. Pour approfondir le sujet, vous pouvez aussi consulter ce dossier très instructif sur « La cuisine et gourmandise à l’époque gallo-romaine » publié par les musées de Bourgogne.

La Goulayance, le salon du vin nature au ground control Paris

Si vous avez envie de boire nature ce weekend, rendez-vous à « La Goulayance » où une trentaine de vignerons de toute la France et d’ailleurs vous attendent au ground control Paris pour déguster leurs crus dans le verre Inao remis à l’entrée. Entre deux dégustations et achats, jetez un coup d’œil sur l’expo des toiles vipicoles d’Yan Darçon, écoutez la musique mixée par le DJ Manu Lokole, rencontrer les auteurs qui dédicaceront leurs œuvres. Le dernier livre sorti est celui de Gérard Descrambe et Dominique Hutin "Grand Cru déclassé". 
Il y aura de la restauration sur place pour accompagne tous ces bons vins natures. Pour plus d’informations, cliquez-ici sur la page Facebook de l’événement.